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Actualités - CHRONOLOGIE

Lettres piégées au Journal Al-Hayat : l'opposition libyenne accuse Tripoli

LE CAIRE, 8 Janvier (AFP). — L’opposition libyenne a accusé mercredi Tripoli d’être impliqué dans l’envoi des lettres piégées au bureau du quotidien arabe «Al-Hayat» à Washington, dans un communiqué diffusé au Caire.
Le Front national pour le salut de la Libye (FNSL) a affirmé que le régime du colonel libyen Mouammar Kadhafi avait eu dans le passé recours à une technique similaire, notamment contre la Tunisie, avec l’aide de l’expertise d’anciens agents de la CIA, les services de renseignements américains.
Selon le FNSL, le colonel Kadhafi avait, lors d’une conférence de presse en octobre 1995, «vivement critiqué» «Al-Hayat», qu’il avait accusé de publier «des mensonges» sur la Libye. La formation libyenne reprend, dans son communiqué, les critiques du colonel Kadhafi publiées en novembre 1995 par le journal arabe «Al-Moharer», édité à Londres.
Le colonel Kadhafi avait demandé au journaliste d’«Al-Hayat» le nom de «la partie qui paye au journal pour publier des mensonges» sur la Libye et lui avait affirmé qu’il était «prêt lui aussi à payer le journal», selon le texte du FNSL.
«Al-Hayat», édité à Londres et publié dans plusieurs capitales arabes, publie régulièrement des déclarations officielles libyennes ainsi que des communiqués des mouvements de l’opposition.
Le colonel Kadhafi avait «chargé au milieu des années soixante-dix, un officier des services de renseignements libyens, le capitaine Abdallah Hegazi, de superviser un programme» pour l’envoi de lettres piégées aux opposants du régime, selon le communiqué.
Se référant à des journaux tunisiens, le FNSL ajoute qu’en 1985, alors que les relations tuniso-libyennes étaient mauvaises, le colonel Kadhafi avait fait «envoyer 124 lettres piégées à des journalistes et des personnalités politiques tunisiennes» par le biais d’un fonctionnaire de l’ambassade libyenne à Tunis.
Les autorités égyptiennes et américaines n’ont pas encore identifié la partie ayant envoyé récemment huit lettres piégées à «Al-Hayat» ainsi qu’à une prison du Kansas où est enfermé Mohammad Salameh, un islamiste jordanien d’origine palestinienne condamné à 240 années de prison pour son implication dans l’attentat en 1993 contre le World Trade Center à New York.
Sept des huit lettres portaient des tampons de la poste égyptienne.
LE CAIRE, 8 Janvier (AFP). — L’opposition libyenne a accusé mercredi Tripoli d’être impliqué dans l’envoi des lettres piégées au bureau du quotidien arabe «Al-Hayat» à Washington, dans un communiqué diffusé au Caire.Le Front national pour le salut de la Libye (FNSL) a affirmé que le régime du colonel libyen Mouammar Kadhafi avait eu dans le passé recours à une technique...