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Cinema- - Entre parenthèses

La ruée vers l’or *

Tout comédien est à la recherche, consciemment ou inconsciemment, d'une certaine consécration qui se résumerait dans une petite statuette, d'un ours, d'un lion, ou encore d'une sculpture. Si ces trophées diffèrent selon les pays et leurs grand-messes cinématographiques, ils ont cependant un point en commun : leur couleur. Ils sont tous faits d'or. Une couleur grisante qui, à travers les siècles, a été bâtisseuse ou destructrice de civilisations. Même les sportifs concourent pour de l'or. C'est dire combien cette simple teinte dorée peut être convoitée.  
La  ruée vers l'or dicterait-elle les actes des hommes ?
À Hollywood, qui célèbre le mois prochain la fête de l'Oscar, les artistes sont tous sous le charme de cette petite statuette à l'allure filiforme qui envoûte, captive et hypnotise jusqu'à les mener vers le tapis rouge qui sera probablement vert cette année (écologie oblige). Pourtant, il y en a certains qui sortent parfois du lot. Ce sont les brebis galeuses du métier, les enfants prodigues ou encore les vilains petits canards. Cela dépend de l'angle duquel on observe.
Figure emblématique du cinéma hollywoodien, George C. Scott s'était tourné vers le cinéma après avoir interprété plus de 150 pièces de théâtre dans les années 50. Dès son second film, en 1959, il reçoit une citation à l'Oscar du meilleur acteur. Il est à nouveau nommé pour The Hustler en 1961, mais refuse sa citation. Pour le rôle-titre de Patton, Scott remporte l'Oscar 1970 du meilleur acteur, qu'il refuse également, tout comme sa citation pour The Hospital en 1971.
Un autre « géant » de l'écran suivra ses pas. Lorsque, pour la deuxième fois de sa carrière, Marlon Brando reçoit l'Oscar d'interprétation pour son rôle dans The Godfather de Francis Ford Coppola, l'acteur refuse de se rendre à Hollywood pour recevoir son prix et envoie en son nom une jeune Indienne apache nommée Petite Plume. Elle annoncera devant le tout-Hollywood que Brando «refuse cet honneur à cause du traitement réservé aux Indiens dans les films, à la télévision et à Wounded Knee». Dans ces temps durs où il semble parfois que tout brin d'humanité est perdu, il y aura toujours quelqu'un qui travaillera non pas « in the name of gold », mais bien « in the name of God ».

*Film de Charlie Chaplin.
Tout comédien est à la recherche, consciemment ou inconsciemment, d'une certaine consécration qui se résumerait dans une petite statuette, d'un ours, d'un lion, ou encore d'une sculpture. Si ces trophées diffèrent selon les pays et leurs grand-messes cinématographiques, ils ont cependant un point en commun : leur couleur. Ils sont...

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