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Diaspora

Des Phéniciens d’hier aux Libanais d’aujourd’hui, un même esprit de créativité à travers le monde

Depuis l’Antiquité, les Phéniciens ont développé un courant civilisateur qui, prenant comme point de départ les villes côtières de la Méditerranée orientale, s’est propagé dans tout le bassin méditerranéen et bien au-delà. Sa transparence lui a permis d’assimiler divers autres courants civilisateurs et en même temps d’être assimilé par eux, indépendamment de leurs ethnicités, langues ou religions, et sans pour autant perdre son identité et son génie propre.
Les Phéniciens ont ainsi allié le pragmatisme, le pluralisme, la communication, la navigation, la construction, les finances et l’esprit d’aventure dans leur grande entreprise à travers le monde. Ils ont créé des comptoirs commerciaux et bâti des temples : c’est l’ultime harmonie entre le matériel et le spirituel, et déjà l’amorce philosophique du « donner à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Ils ont inventé le premier alphabet phonétique, afin de répondre à des besoins commerciaux d’ordre pratique. L’inscription sur le sarcophage du roi Ahiram de Jbeil (Byblos), qui date du XIIIe siècle avant J-C, en témoigne. Ils ont construit la meilleure flotte maritime de l’époque, dont les marins émérites ont sillonné les mers à la recherche de partenaires commerciaux afin d’écouler leurs marchandises et d’en acheter d’autres. Ils ont excellé dans le génie civil et l’architecture, construisant le grand temple de Salomon à Jérusalem, copie presque conforme du temple de Melkart du roi Hiram de Tyr. Ils ont jeté les bases de l’économie et des finances dans le monde, le mot « Bourse » provenant de la fameuse colline de Carthage, « Byrsa », où les financiers phéniciens se réunissaient une fois par mois pour décider de la politique financière de l’État. Ils furent des marchands fabuleux à la poursuite du soleil, sur la route de l’or et de l’étain : le fameux périple de Hannon en Afrique en est un vibrant témoignage.

Plate-forme pour une renaissance
Les Libanais et leurs descendants à travers le monde sont en train de perpétuer ce courant humaniste, et diverses associations y participent. Ainsi, RJLiban veut se poser aujourd’hui comme une plate-forme pour tous les amis du Liban. Elle les invite ainsi à s’organiser en vue d’une véritable renaissance libanaise.
Les objectifs incluent les points suivants : créer un comité permanent pour approfondir les recherches historiques, culturelles et philosophiques à travers le temps ; encourager les rencontres entre les membres, à titre individuel et collectif, ainsi que les tours organisés vers les sites et villes historiques qui sont à l’origine de ce courant, de même que les voyages à chaque coin du monde où se trouvent des Libanais ; encourager les talents parmi les membres en assurant tout l’appui académique, professionnel et financier nécessaire à leur réussite.
Toute personne qui se sent concernée, culturellement ou historiquement, par ces objectifs peut demander la carte des Amis du Liban via Internet sur le site www.rjliban.com

Jean-Claude TURQUIEH
Consul honoraire du Liban à San Diego
Depuis l’Antiquité, les Phéniciens ont développé un courant civilisateur qui, prenant comme point de départ les villes côtières de la Méditerranée orientale, s’est propagé dans tout le bassin méditerranéen et bien au-delà. Sa transparence lui a permis d’assimiler divers autres...