L'armée israélienne dit avoir frappé des sites de missiles dans l'ouest de l'Iran
L'armée israélienne a annoncé avoir frappé des sites de missiles et d'autres infrastructures militaires dans l'ouest de l'Iran.
"Dans le cadre des frappes, l'armée de l'air israélienne a frappé des sites d'infrastructure de stockage et de lancement de missiles destinés à nuire à l'État d'Israël", ainsi que des infrastructures radar et de satellites militaires dans l'ouest de l'Iran, a indiqué l'armée dans un communiqué.
Washington appelle ses ressortissants dans le monde à une "vigilance accrue"
Washington a appelé ses ressortissants dans le monde à faire preuve d'une "vigilance accrue" après les frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens et les menaces de représailles lancées par Téhéran.
Dans un communiqué, "le département d'État conseille aux citoyens américains du monde entier de faire preuve d'une vigilance accrue", évoquant de "potentielles manifestations contre les citoyens et intérêts américains à l'étranger".
Des frappes israéliennes ont visé Parchin, un important complexe militaire situé au sud-est de Téhéran, selon l’agence Nournews. À Karaj, à l’ouest de la capitale, les défenses aériennes ont été activées pour contrer l’attaque, tandis que des explosions ont été entendues, rapportent plusieurs agences de presse iraniennes. Des systèmes de défense ont également été déployés dans plusieurs quartiers du centre de Téhéran pour intercepter des « cibles ennemies », selon les mêmes sources.
Araghchi à Moscou
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, est arrivé à Moscou dans le cadre d’une campagne diplomatique visant à « mobiliser le monde contre Israël », selon l’Agence de presse de la République islamique (IRNA).
Le chef de l'ONU met en garde contre un "cycle sans issue" de représailles
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a mis en garde contre un "cycle sans issue de représailles", après les frappes américaines contre l'Iran que l'ambassadeur iranien a qualifiées de "guerre" contre son pays sous des prétextes "absurdes".
"J'ai de façon répétée condamné toute escalade militaire au Moyen-Orient. Les populations de la région ne peuvent pas subir un nouveau cycle de destruction. Et malgré tout, nous risquons de nous engouffrer dans un cycle sans issue de représailles après représailles", a déclaré Antonio Guterres lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité demandée par Téhéran.
Des responsables militaires et du renseignement américains ont détecté des signes montrant que des milices soutenues par l’Iran se préparent à attaquer des bases américaines en Irak, et probablement en Syrie, en représailles aux frappes américaines en Iran, rapporte le New York Times. Jusqu’à présent, ces groupes se sont abstenus de passer à l’action, tandis que des responsables irakiens déploient des efforts soutenus pour les en dissuader, a indiqué un responsable américain au quotidien.
La France mobilise des avions militaires A400M pour sortir des Français d'Israël
La France a décidé de mobiliser des avions militaires A400M pour acheminer les ressortissants français "qui le souhaitent de l'aéroport Ben Gourion en Israël vers Chypre", ont annoncé soir les ministères français des Affaires étrangères et des Armées.
Ces vols, qui peuvent embarquer une centaine de personnes, s'effectueront "sous réserve de l'autorisation israélienne" et s'ajouteront aux vols civils affrétés au départ d'Amman, ont-ils précisé.
Cette décision a été prise lors du Conseil de Défense et de Sécurité Nationale (CDSN) qui s'est tenu dimanche à l'Elysée, et ce, à la demande du président Emmanuel Macron.
Le président américain Donald Trump a remis en question la possibilité d’un changement de régime en Iran, à la suite des frappes militaires américaines contre des sites militaires clés iraniens au cours du week-end.
« Il n’est pas politiquement correct d’utiliser le terme 'changement de régime', mais si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE SA GRANDEUR À L’IRAN, pourquoi n’y aurait-il pas de changement de régime ??? », a-t-il écrit sur son réseau social, concluant par « MIGA », pour Make Iran Great Again, détournement de son propre slogan Make America Great Again (MAGA).
Les démocrates fustigent une décision "unilatérale" de Trump
Les démocrates ont fustigé la décision "unilatérale" du président américain Donald Trump de lancer des frappes aériennes sur l'Iran sans demander l'autorisation du Congrès, l'accusant de violer la Constitution.
"La décision du président Trump de bombarder l'Iran place les États-Unis au bord d'une guerre plus large au Moyen-Orient, tout cela sans l'approbation du Congrès requise par la Constitution", a critiqué dans un communiqué l'influent sénateur démocrate Dick Durbin. Plusieurs élus ont aussi insisté sur le fait que les services de renseignement américains n'avaient pas mis en évidence de menace imminente en provenance d'Iran qui aurait justifié la décision unilatérale de Donald Trump.
Les chefs de file démocrates au Sénat et à la Chambre des représentants, Chuck Schumer et Hakeem Jeffries, ont estimé que Donald Trump avait "augmenté de manière spectaculaire" le risque pour les Etats-Unis de se retrouver impliqués dans une nouvelle déflagration au Moyen-Orient."Aucun président ne devrait être autorisé à entraîner unilatéralement cette nation dans quelque chose d'aussi important qu'une guerre avec des menaces erratiques et aucune stratégie", a accusé Chuck Schumer.
Trois morts dans une frappe israélienne ayant touché une ambulance en Iran
Au moins trois personnes ont été dans le centre de l'Iran après qu'une frappe de drone d'Israël a touché une ambulance. "L'ambulance (...) était en route pour transférer un patient quand elle a été gravement endommagée par une frappe de drone", a rapporté l'agence de presse ISNA citant un gouverneur dans la province d'Ispahan.
Des frappes israéliennes ont touché dimanche le nord-ouest de l'Iran, ont rapporté les médias iraniens. Les frappes ont visé "deux zones du sud-ouest de la ville de Tabriz", a rapporté l'agence de presse ISNA, citant Majid Farshi, chargé de la gestion de crise dans la province.
L'Iran accuse Washington d'avoir lancé une "guerre" sous des "prétextes absurdes"
Les Etats-Unis ont lancé une "guerre" contre l'Iran "sous des prétextes absurdes et inventés", a accusé devant le Conseil de sécurité de l'ONU l'ambassadeur iranien auprès des Nations unies.
"Les Etats-Unis, membre permanent de ce Conseil, (...) ont encore une fois eu recours à la force illégale, ont lancé une guerre contre mon pays, sous des prétextes absurdes et inventés: empêcher l'Iran d'acquérir des armes nucléaires", a lancé Amir Saeid Iravani lors d'une réunion d'urgence du Conseil que son pays avait demandé après les frappes américaines contre des installations nucléaires iraniennes.
"Une fois encore le criminel de guerre recherché (Benjamin) Netanyahu a réussi à prendre en otage la politique extérieure américaine, entraînant les Etats-Unis dans une autre guerre coûteuse et injustifiée. L'Amérique une fois encore a choisi imprudemment de sacrifier sa propre sécurité pour protéger Netanyahu", a-t-il ajouté.
Il a d'autre part appelé le Conseil à "condamner fermement les agressions flagrantes, les violations et les crimes abominables commis contre la République islamique d'Iran" et à prendre des "mesures" contre les "agresseurs".
Israël "s'est rapproché" de ses objectifs dans la guerre avec l'Iran grâce au président américain Donald Trump et à sa décision de bombarder des installations clés du programme nucléaire iranien, a déclaré dimanche soir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Dans cette guerre, "nous avons déja obtenu beaucoup et grâce au président Trump, nous nous sommes rapprochés de nos objectifs", a dit M. Netanyahu à propos des hostilités avec la République islamique d'Iran déclenchées par Israël le 13 juin avec le but affiché de détruire les programmes nucléaire et balistique de Téhéran.
Des avions de chasse de l’armée de l’air mènent actuellement des frappes visant des infrastructures militaires à Téhéran et dans l’ouest de l’Iran, selon le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee.
Le Hezbollah a organisé à Baalbeck, selon notre correspondante dans la région, un cortège de voitures pour condamner les attaques israiennes et américaines contre l'Iran.
Parti de la mosquée Ras al-Imam ll-Hussein à Ras al-Aïn, le cortège a parcouru les rues de la ville, brandissant les drapeaux du Hezbollah et de l’Iran ainsi que des portraits de l’imam Khamenei, du secrétaire général Naïm Kassem, ou encore des victimes des bombardements israéliens.
La ministre des Transports, Miri Regev, a déclaré dimanche que 65 000 Israéliens étaient déjà rentrés dans le pays, sur quelque 150 000 qui se trouvaient à l’étranger au moment de la fermeture de l’espace aérien israélien, selon le Haaretz.
Lors d’une conférence de presse, Regev a indiqué que, dès lundi, les vols à destination de l’étranger reprendraient. « Il a été décidé que chaque vol sortant transportera environ 50 passagers, ce qui signifie que plus de 1 000 personnes par jour pourront partir sur les 24 vols autorisés par jour », a-t-elle précisé.
Regev a ajouté que toute personne achetant un billet d’avion à l’étranger serait tenue d’acheter également un billet de retour valable 30 jours après l’achat — ou plus tard — afin de faciliter la gestion du retour des 85 000 Israéliens encore à l’étranger. « Les compagnies aériennes en ont été informées, et cela vise à garantir que nous puissions ramener tout le monde chez eux », a-t-elle conclu.
Plus de 200 sites à Téhéran ont été visés par des frappes israéliennes depuis le début de la guerre le 13 juin, a déclaré dimanche le gouverneur de la capitale iranienne.
"Plus de 200 sites ont été attaqués par le régime sioniste usurpateur", a déclaré le gouverneur, Mohammad Sadegh Motamedian, à la télévision d'Etat, ajoutant que plus de 120 logements avaient été "entièrement détruits" et que 500 autres ont subi des "dégâts".
Au moins neuf membres des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, ont été tués dimanche dans des attaques israéliennes contre le centre de l'Iran, ont rapporté les médias locaux.
"A la suite de l'agression du régime sioniste barbare et de ses mercenaires contre deux centres militaires dans la ville de Yazd, sept membres du Corps des Gardiens de la révolution islamique et deux conscrits sont tombés en martyrs", selon l'agence de presse Tasnim, citant un communiqué des Gardiens. D'autres personnes ont été blessées lors de l'attaque, a-t-elle ajouté. L'agence de presse Fars avait indiqué plus tôt que les frappes israéliennes avaient visé deux sites militaires à Yazd.
Le chef d’état-major des armées israéliennes, Eyal Zamir, a déclaré : "Nous continuons d’augmenter le rythme de nos frappes conformément au plan opérationnel et sommes prêts à poursuivre aussi longtemps que nécessaire", rapporte Reuters.
De nouvelles explosions ont été entendues dans le nord de Téhéran, rapporte l'AFP.
Selon les autorités aéroportuaires israéliennes citées par Reuters, les vols au départ des aéroports d’Israël reprendront partiellement lundi.
Un conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a affirmé dimanche que l'Iran possédait toujours des stocks d'uranium enrichi malgré les frappes américaines contre ses principales installations nucléaires.
"Même si les sites nucléaires sont détruits, la partie n'est pas terminée, les matériaux enrichis, le savoir-faire indigène et la volonté politique restent", a déclaré Ali Shamkhani sur le réseau X. Il a ajouté que "l'initiative politique et opérationnelle est désormais du côté de celui qui agit intelligemment et évite les frappes aveugles. Les surprises continueront!", a-t-il dit.
Netanyahu prie pour remercier Trump après l'attaque contre l’Iran, le président américain ayant "pris sur lui de chasser le mal et les ténèbres du monde".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a remercié dimanche le président américain Donald Trump pour son intervention militaire en Iran, lors d'une prière spécialement dédiée face au mur des Lamentations, à Jérusalem.
M. Netanyahu s'est rendu dans l'après-midi au mur des Lamentations, dans la Vieille ville de Jérusalem, pour réciter cette prière aux côtés du rabbin du site.
Lors de cette prière, dont une vidéo a été publiée par le bureau du mur des Lamentations, M. Netanyahu a demandé à Dieu qu'il "bénisse, protège et aide le président des Etats-Unis Donald Trump qui a pris sur lui de chasser le mal et les ténèbres du monde", rapporte l’AFP.
Après cette courte prière, le Premier ministre israélien a glissé un bout de papier dans les interstices du mur - une tradition séculaire dans ce lieu saint - où était écrit "le peuple d'Israël s'est levé — le peuple d'Israël est vivant!", selon un communiqué du bureau du mur.
Sept membres des Gardiens de la révolution iraniens et deux soldats ont été tués dans des attaques israéliennes visant deux sites militaires dans la ville de Yazd, dimanche, rapporte l’agence de presse officielle Mizan, citée par Reuters.

Photo Abdel Majid BZIOUAT/AFP
Des Marocains portent les drapeaux du Maroc et de la Palestine lors d’une marche à Rabat, le 22 juin 2025, à l’occasion d’une marche nationale en soutien aux Palestiniens de Gaza et pour condamner les attaques israéliennes contre l’Iran.
Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi appelle à une condamnation des attaques américaines contre l’Iran par le Conseil de sécurité de l’ONU, selon les médias d’État iraniens.
Les dirigeants de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni ont demandé dimanche à l'Iran "de ne pas entreprendre d'autres actions susceptibles de déstabiliser la région" en réponse aux frappes américaines ayant visé ses sites nuclétaires.
"Nous appelons l'Iran à s'engager dans des négociations conduisant à un accord qui réponde à toutes les préoccupations liées à son programme nucléaire. Nous sommes prêts à contribuer à cet objectif en coordination avec toutes les parties", ajoutent les trois dirigeants dans une déclaration conjointe.
Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Keir Starmer s'engagent à poursuivre "nos efforts diplomatiques conjoints pour désamorcer les tensions et veiller à ce que le conflit ne s'intensifie pas et ne s'étende pas davantage", ajoutent-ils.
Les ministres des Affaires étrangères des trois pays s'étaient déjà réunis vendredi à Genève avec leur homologue iranien pour tenter de reprendre le chemin des négociations mais leur démarche avait été aussitôt jugée inutile par Donald Trump.
Alors que Paris s'était dit un peu plus tôt "préoccupé" par les frappes américaines, la déclaration ne porte pas de jugement sur l'action américaine.
Les trois dirigeants européens rappellent avoir été "clairs sur le fait que l'Iran ne pourra jamais disposer d'une arme nucléaire et ne pourra plus constituer une menace pour la sécurité régionale".
"Notre objectif reste d'empêcher l'Iran de se doter d'une arme nucléaire", répètent-ils.
Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont déclaré être prêts à contribuer à cet objectif en coordination avec toutes les parties concernées, selon Reuters.
Les États-Unis "doivent recevoir une réponse à leur agression", déclare le président iranien.
⚡ British Airways a annulé ses vols dimanche entre l'aéroport londonien de Heathrow et ceux de Dubai et Doha, après les frappes américaines en Iran, a indiqué la compagnie aérienne.
"À la suite des événements récents, nous avons adapté notre programme de vols afin de garantir la sécurité de nos clients et de nos équipages", a indiqué un porte-parole de British Airways.
Tous les vols prévus dimanche vers Dubai et Doha ont été annulés, tout comme les vols retour, selon la compagnie.
"Nous contactons nos clients pour les informer des options qui s'offrent à eux", a ajouté le porte-parole.
Les passagers qui avaient prévu de voyager d'ici mardi depuis et vers ces destinations sont invités à réserver un vol ultérieurement.
Mais British Airways n'a pas indiqué quand les vols reprendraient et a souligné qu'elle continuait de suivre la situation.
Le bureau du Premier ministre israélien a annoncé dimanche que 24 personnes avaient été tuées en Israël depuis le début de l'opération contre l'Iran le 13 juin, selon un communiqué, rectifiant un précédent bilan basé sur des chiffres fournis par des autorités locales.
"Depuis le début de l'opération +Lion dressé+ (...) 24 personnes ont été tuées et 1.272 blessées dont 14 dans un état grave", indique ce communiqué.
Après un tir de missile iranien survenu le 15 juin à Bat Yam, dans le centre d'Israël, la mairie de cette localité avait identifié jeudi le nom d'une nouvelle victime, portant à neuf le nombre de morts de cette frappe, mais elle avait déjà été comptabilisée dans le bilan total, a-t-on appris dimanche.
L'armée israélienne a affirmé avoir mené des frappes contre des dépôts de missiles sol-sol dans la région de Yazd, au centre de l’Iran.
Selon un communiqué relayé par le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, des avions de chasse israéliens ont survolé le territoire iranien peu auparavant et ont ciblé des sites de stockage de missiles de type Khorramshahr, capables d’atteindre de longues distances.
Le Khorramshahr est un missile balistique de portée intermédiaire, dont la portée est estimée entre 1 000 et 2 000 kilomètres. Il peut transporter une ogive de 1 800 kg, selon les informations disponibles en ligne.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a déclaré dimanche que l’Iran avait franchi des lignes rouges concernant son programme nucléaire et devait désormais s’engager dans des négociations.
Empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire est une démarche légitime, a-t-il affirmé à la chaîne publique allemande ARD, ajoutant que les pays européens sont prêts à faciliter d’éventuelles discussions entre Téhéran et Washington.

Photo Andrew Harnik/Getty Images/AFP
Une chronologie opérationnelle d’une frappe contre l’Iran est affichée à l’issue d’une conférence de presse avec le président d’état-major interarmées, le général de l’armée de l’air Dan Caine, et le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, au Pentagone, le 22 juin 2025 à Arlington, en Virginie.
Le président américain Donald Trump s’est adressé à la nation la veille au soir, après que trois installations nucléaires iraniennes ont été frappées par l’armée américaine.
L'Iran est prêt à se défendre "par tous les moyens nécessaires", a déclaré dimanche le porte-parole de la diplomatie iranienne, après des attaques américaines inédites contre des sites nucléaires.
"L'Iran est résolument déterminé à défendre sa souveraineté, son intégrité territoriale, sa sécurité nationale et sa population par tous les moyens nécessaires", a écrit sur X Esmaïl Baghaï, condamnant une "agression inadmissible perpétrée par un État doté de l'arme nucléaire (...) contre un pays non doté de l'arme nucléaire".
Le président iranien Masoud Pezeshkian a participé à une manifestation contre les frappes américaines, selon la télévision d’État iranienne, rapporte Reuters.
Kiev a soutenu dimanche les frappes des États-Unis et d'Israël contre des sites nucléaires en Iran, estimant qu'il s'agissait d'une conséquence "des actions agressives" des autorités iraniennes.
"Les mesures prises par les Etats-Unis avec Israël contre les installations nucléaires iraniennes envoient un signal clair au régime iranien: celui qu'il est inacceptable de poursuivre sa politique de déstabilisation de la situation sécuritaire au Moyen-Orient", a écrit la diplomatie ukrainienne dans un communiqué.
Elle a par ailleurs affirmé que l'Iran était "complice" de l'invasion russe de l'Ukraine et fournissait une "assistance militaire" à Moscou, notamment des drones utilisés pour bombarder le territoire ukrainien.
L’espace aérien israélien, temporairement fermé dimanche matin à la suite des frappes américaines contre les installations nucléaires iraniennes, a été rouvert, selon les médias israéliens.
Israel Railways a annoncé la réouverture de la gare adjacente à l’aéroport international Ben-Gourion, tandis que l’autorité de l’aviation et les compagnies aériennes préparent la reprise des vols de rapatriement.
La Russie, la Chine et le Pakistan ont proposé un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel au Moyen-Orient, selon des diplomates cités par Reuters.
Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence dimanche après-midi à la suite des frappes américaines en Iran, a annoncé la mission du Guyana qui préside le Conseil en juin.
Cette réunion prévue à 15H00 (19H00 GMT) sera la troisième du Conseil depuis le début de la guerre entre l'Iran et Israël.
Un haut responsable américain a indiqué, dans les colonnes du New York Times, que la frappe menée par les États-Unis contre le site de Fordow n’avait pas détruit cette installation fortement fortifiée, mais qu’elle l’avait gravement endommagée, la rendant ainsi "hors d’usage".
Il a précisé que même douze bombes anti-bunker n’auraient pas suffi à anéantir complètement le site.
Le Pakistan a condamné dimanche les frappes ordonnées par Donald Trump contre son voisin iranien, au lendemain de l’annonce par Islamabad de son intention de nommer le président américain au prix Nobel de la paix. Le gouvernement pakistanais a estimé que la décision de bombarder des installations nucléaires iraniennes constituait une violation du droit international et a réaffirmé que seule la diplomatie pouvait permettre de résoudre la crise avec l’Iran.
"L’escalade sans précédent des tensions et de la violence, en raison de l’agression persistante contre l’Iran, est profondément préoccupante. Toute aggravation supplémentaire aurait des conséquences extrêmement néfastes pour la région et au-delà", a déclaré le ministère pakistanais des Affaires étrangères.
Le même jour, le Premier ministre Shehbaz Sharif s’est entretenu par téléphone avec le président iranien Masoud Pezeshkian pour lui faire part de la condamnation par Islamabad des frappes américaines, selon un communiqué du chef du gouvernement.
Selon Reuters, l’Organisation de la coopération islamique a condamné l’agression israélienne contre l’Iran à l’issue d’une réunion tenue à Istanbul, exprimant dans une déclaration conjointe sa vive inquiétude face à une escalade jugée dangereuse.
L’OCI a également décidé de mettre en place un groupe de contact ministériel chargé d’assurer une communication régulière avec les parties régionales et internationales afin de soutenir les efforts de désescalade, stopper l’agression contre l’Iran et chercher un règlement pacifique.
Israël a frappé des cibles dans dix villes à travers l’Iran dimanche, selon l’agence de presse iranienne semi-officielle Fars, citée par Reuters.
Les frappes américaines contre des installations nucléaires en Iran ont fait des blessés, a indiqué dimanche le ministère iranien de la Santé, ajoutant qu'aucun ne présentait de signe de "contamination radioactive".
"Aucun des blessés transférés vers (des centres médicaux) après les attaques américaines ne présentait de signe de contamination radioactive", a écrit sur X le porte-parole du ministère, Hossein Kermanpour, sans préciser le nombre de personnes hospitalisées.
Le Département d’État américain a ordonné le départ des membres de famille et du personnel gouvernemental américain non urgent du Liban en raison de la situation sécuritaire régionale, selon un avis officiel.
En raison des événements régionaux en cours, les citoyens américains sont invités à redoubler de prudence et à suivre attentivement les informations pour tout développement important.
Le 16 juin, l’ambassade des États-Unis avait encouragé les citoyens américains à prendre en compte que certaines compagnies aériennes avaient suspendu ou annulé des vols, sans toutefois lancer d’appel à quitter le pays. Un citoyen américain que nous avons contacté a affirmé ne pas avoir reçu de nouvelle notification de l'ambassade jusqu'ici.
Toujours lors de son interview sur Fox News relayée par Reuters, Marco Rubio a affirmé que l’Iran disposait d’uranium hautement enrichi en quantités suffisantes pour fabriquer au moins neuf ou dix bombes, mais que cette capacité était désormais réduite.
Il a encouragé la Chine à intervenir auprès de l’Iran au sujet du détroit d’Ormuz, tout en précisant qu’il ne disposait d’aucune preuve d’une quelconque implication chinoise dans les récents événements.
Le déclenchement de la guerre inédite entre Israël et l’Iran, il y a plus d'une semaine, fait craindre un choc économique qui commencerait par une hausse des prix du pétrole et ses conséquences inflationnistes.
Ces dernières sont restées, pour le moment, contenues, malgré la fébrilité ambiante sur les marchés, les perturbations du trafic aérien et du tourisme au Moyen-Orient. Jusqu’au bombardement américain de samedi, suivi par le vote du Parlement iranien en faveur de la fermeture du détroit d’Ormuz — une décision qui doit encore être avalisée par le guide suprême iranien, Ali Khamenei —, les cours du brut avaient certes augmenté, mais restaient encore sous la moyenne de 2024, qui gravitait autour de 81 dollars le baril. Une donne qui pourrait rapidement changer si la situation venait à se dégrader davantage.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a indiqué s’être entretenu par téléphone avec son homologue britannique, David Lammy, et avoir échangé avec lui des points de vue sur la frappe américaine contre l’Iran, rapporte Reuters.
Le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, a déclaré sur CNN qu’on ne pouvait exclure l’existence de dégâts importants sur le site nucléaire iranien de Fordow, tout en précisant qu’il n’était pas en mesure d’évaluer les dommages en profondeur, rapporte encore Reuters.
Rafael Grossi, a ajouté qu'il était urgent de retourner à la table des négociations et que les inspecteurs de l’agence devaient pouvoir accéder de nouveau aux sites nucléaires iraniens.
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déclaré dimanche que si plusieurs pays ont publiquement condamné l'attaque américaine contre les sites nucléaires iraniens, nombre d'entre eux soutiennent en privé l'opération.
"Un grand nombre de ces pays qui ont publié des déclarations nous condamnant - en privé, ils sont tous d'accord avec nous pour dire qu'il fallait le faire", a déclaré Rubio lors d'une interview sur Fox News, reprise par Reuters . "Ils doivent faire ce qu'ils ont à faire pour leurs propres relations publiques. Mais les seules personnes au monde qui sont mécontentes de ce qui s'est passé en Iran la nuit dernière, c'est le régime iranien.
Marco Rubio a aussi assuré que les États-Unis ne menaient pas une guerre contre l’Iran et qu’un changement de régime n’était pas leur objectif. Il a estimé que "le monde est aujourd’hui plus sûr et plus stable qu’il ne l’était il y a 24 heures", tout en avertissant que toute riposte de Téhéran constituerait "la pire erreur jamais commise" par la République islamique.
Marco Rubio a également affirmé que Washington ne cherchait pas la guerre et restait prêt à dialoguer avec l’Iran, soulignant que l’offre de discussions était toujours sur la table. Il a toutefois prévenu que "l’Iran ne jouera pas les durs avec nous".
Le secrétaire d'État a enfin estimé qu’il était juste de dire que l’Iran dispose de tout ce qu’il lui faut pour fabriquer une arme nucléaire.
L’armée israélienne a annoncé que son aviation a frappé des dizaines de cibles militaires à travers l’Iran dans l'après-midi.
Selon le communiqué, les frappes ont visé un site stratégique de missiles dans la région de Yazd, au centre de l’Iran, d’où 60 missiles auraient été tirés vers Israël. Parallèlement, des sites militaires destinés à la fabrication de batteries de défense aérienne à Ispahan, Bouchehr et Ahvaz ont également été ciblés.
Plus tôt, des agences de presse iraniennes avaient fait état d'explosions et de l'activation des défenses aériennes dans plusieurs de ces régions.
Une organisation israélienne de premiers secours a annoncé avoir pris en charge 23 blessés après des tirs de missiles depuis l'Iran, tandis que la télévision publique diffusait des images d'importants dégâts « dans le centre » d'Israël.
Un total de 23 personnes ont été blessées dans tout le pays lors des attaques, dont « deux dans un état modéré et les autres légèrement blessées », a affirmé à des journalistes Eli Bin, chef du Magen David Adom (MDA), l'équivalent israélien de la Croix-Rouge.
Plus tôt dans la journée, ce service de secours avait fait état de 16 blessés, alors que les opérations se poursuivaient pour venir en aide aux victimes des frappes de la nuit.
L’agence de presse SHANA, affiliée au ministère iranien du Pétrole, a démenti les informations selon lesquelles des installations pétrolières auraient été visées dans les régions d’Ahvaz et du Karoun-Ouest.
L'Iran a affirmé qu'il n'existait « aucun danger » pour la population vivant près des installations nucléaires attaquées durant la nuit par les Etats-Unis.
« Il n'y a aucun danger pour les habitants de nos zones nucléaires. Les habitants de Natanz, Ispahan et Fordo peuvent continuer à vivre normalement », a déclaré à la télévision d'Etat la porte-parole du gouvernement, Fatemeh Mohajerani.
Le Parlement iranien a approuvé la fermeture du détroit d’Ormuz, une décision que l’instance suprême de sécurité doit encore valider pour qu'elle entre en application, selon Press TV rapporté par Reuters.
Le Conseil suprême de sécurité nationale iranien doit donc encore prendre la décision finale. Et le député et commandant des gardiens de la révolution, Esmail Kosari, a déclaré au Young Journalist Club que la fermeture du détroit est à l’ordre du jour et qu’elle « sera mise en œuvre si nécessaire ».
Environ 20 % de la demande mondiale en pétrole et en gaz transite par ce détroit stratégique.
Retrouvez ici le focus de Tatiana Krotoff sur une fermeture potentielle de ce détroit.
Le ministère de l’Environnement et du Changement climatique du Qatar a annoncé n’avoir détecté aucun niveau anormal de radiation dans l’espace aérien ou les eaux territoriales du pays, à la suite des frappes américaines contre les installations nucléaires iraniennes, selon l’agence de presse officielle qatarienne citée par Reuters.
La menace pesant actuellement sur la navigation commerciale associée aux États-Unis en mer Rouge et dans le golfe d’Aden est considérée comme élevée, a déclaré le UKMTO rapporte Reuters, ajoutant qu'elle survient dans un contexte d’hostilités persistantes entre Israël et l’Iran
Dans son interview à la NBC, le vice-président américain Vance a encore déclaré que les États-Unis ont repoussé le programme nucléaire iranien pour une très longue période, rapporte Reuters. Selon lui, la « décision finale » concernant les frappes en Iran a été prise juste avant leur exécution, ajoutant que les États-Unis sont prêts en cas de représailles iraniennes. « Nous voulons discuter avec l’Iran d’un règlement à long terme », a-t-il déclaré, ajoutant que les États-Unis ne souhaitent pas de changement de régime et que le pays n’avait aucune intérêt à déployer des troupes au sol - comme l’avait auparavant déclaré Trump. M. Vance a également ajouté qu’il ne craignait pas que le cela devienne « un conflit prolongé ».
M. Vance a déclaré que les renseignements américains ont motivé l’action des États-Unis contre l’Iran, ajoutant qu'il était faux de dire que les actions de Trump ont dépassé ses pouvoirs présidentiels. « nous allons désormais œuvrer à démanteler définitivement le programme nucléaire iranien au cours des prochaines années », a-t-il affirmé.
Les navires de Maersk continuent de naviguer dans le détroit d'Ormuz, mais la compagnie est prête à réévaluer la situation en fonction des informations disponibles, a affirmé le groupe dans un communiqué, à la suite des frappes américaines sur les installations nucléaires iraniennes au cours de la nuit.
« Nous surveillerons en permanence le risque de sécurité pour nos navires spécifiques dans la région et sommes prêts à prendre des mesures opérationnelles si nécessaire », a déclaré la compagnie danoise de transport maritime par conteneurs.
Les défenses aériennes iraniennes ont été activées à Ispahan, rapporte l'agence Mehr. Plus tôt la défense aérienne avait été activée à l'est de Téhéran et dans la province de Yazd, alors qu'une puissante explosion a été entendue à Bouchehr, ville où se trouve notamment une centrale nucléaire. Aucune information n'était immédiatement disponible concernant ces bombardements.
Du Pentagone, Pete Hegseth a encore affirmé que la mission n'était pas liée à un changement de régime en Iran.
Au niveau de la riposte, il a reconnu que « tout peut arriver en temps de conflit », mais a précisé que l’ampleur de l’opération avait été volontairement limitée. Il a ajouté qu’il pouvait seulement confirmer l’existence de messages, à la fois publics et privés, transmis directement aux Iraniens.
Le vice-président des États-Unis, J.D. Vance, a, lui, déclaré dans un entretien sur la chaîne NBC, que les États-Unis avaient détruit le programme nucléaire iranien, précisant que Washington n'est « pas en guerre contre l’Iran, mais contre son programme nucléaire ». J.D. Vance a encore affirmé que le programme balistique iranien s’était révélé être un échec. Il a également indiqué que les États-Unis avaient reçu certains messages indirects de la part de l’Iran.
Selon lui, Donald Trump n’a pas pris la décision de frapper l'Iran « à la légère, mais elle offre une opportunité de réinitialiser les relations et les discussions avec l’Iran. »
Le chef d'état-major de l'armée américaine, Dan Caine, a de son côté annoncé, lors du même point presse, que l'opération avait été baptisée « Midnight hammer », le « marteau de minuit ».
Le général Caine a ajouté que les États-Unis n’avaient pas connaissance de tirs iraniens visant les avions de guerre américains lors de leur pénétration dans l’espace aérien iranien. Il a précisé que 14 bombes pénétrantes de très grande puissance (Massive Ordnance Penetrators, aussi appelée GBU-57) avaient été larguées sur des cibles iraniennes vers 2h10 du matin, heure locale, avant d'être suivies par des missiles Tomahawk, les derniers à frapper. Sept bombardiers furtifs B-2 ont été utilisés pour ces frappes, ce qui en a fait la frappe avec le plus grand nombre de ces appareils dans l'histoire du pays. Au total, environ 75 armes de précision ont été utilisées par les forces américaines au cours, ainsi que 125 avions militaires américains.
L'armée américaine reste en état d'alerte élevée, a ajouté le responsable militaire, qui a estimé que des frappes de riposte seraient « un mauvais choix » pour Téhéran.
« Aucune autre armée au monde n'aurait pu faire cela », a-t-il ajouté.
Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth s'est félicité lors d'une conférence de presse au Pentagone de « l'incroyable succès écrasant » des frappes américaines de la nuit contre l’Iran, affirmant qu’elles avaient « dévasté le programme nucléaire iranien ». Il a précisé que l’opération n’avait pas visé de cibles militaires ni la population iranienne, et que les ambitions nucléaires de l’Iran avaient été « anéanties ». Selon lui, « lorsque ce président parle, le monde devrait écouter », ajoutant que Donald Trump cherche la paix et que l’Iran devrait suivre cette voie. Hegseth a également révélé que le plan de frappe avait nécessité « des mois de préparation, afin d’être prêt au moment où le président donnerait l’ordre. »
Des dizaines de manifestants ont défilé à Séoul en scandant des slogans contre les frappes américaines sur l'Iran. Des manifestations contre l'implication des États-Unis dans le conflit israélo-iranien ont également eu lieu à Tokyo et à Manille. D'autres rassemblements sont prévus plus tard dans la journée devant la Maison Blanche à Washington, ainsi qu'à Paris et à New York.
Aspides, la mission navale de l'Union européenne, a recommandé aux navires d'éviter les voies d'accès aux eaux territoriales du Yémen, après que les rebelles houthis ont estimé que les frappes américaines sur Téhéran sont une « déclaration de guerre au peuple iranien ». Cette évaluation est renforcée pour les navires ayant des intérêts américains et israéliens qui transitent par la Mer Rouge, le détroit de Bab el-Mandeb et le Golfe d'Aden, selon un communiqué publié par Reuters.
Le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Behrouz Kamalvandi, a déclaré que la croissance de l’industrie nucléaire iranienne ne serait pas stoppée, en précisant : « Ce n’est pas la première fois que nos installations sont attaquées. Vu nos capacités, l’industrie nucléaire doit se poursuivre. »
Selon les médias iraniens, les défenses aériennes ont été activées dans la province de Téhéran-Est et celle de Yazd, alors que de nouvelles frappes visaient le territoire iranien. Une puissante explosion a en outre été entendue à Bouchehr, dans le sud de l'Iran, selon le compte Telegram du journal Shargh, cité par Reuters.
Le président iranien condamne une « agression » américaine
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a condamné l’ « agression » des États-Unis après le bombardement américain de sites nucléaires dimanche, accusant Washington d’être « derrière » l'opération militaire d’Israël en Iran, a rapporté l’agence de presse Irna, citée par l’AFP.
« Cette agression a montré que l’Amérique est le principal facteur derrière les actions hostiles du régime sioniste contre la République islamique d’Iran », a-t-il déclaré, ajoutant que les États-Unis étaient intervenus après avoir constaté « l’incapacité évidente » d’Israël.
La Suisse a exhorté toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à revenir immédiatement à la diplomatie, après que les États-Unis ont rejoint l'offensive lancée par Israël contre Téhéran en frappant des sites nucléaires iraniens. « La Suisse est profondément préoccupée par l'escalade dangereuse entre Israël et l'Iran depuis le 13 juin, y compris les attaques menées (dimanche) par les États-Unis », a déclaré le ministère des Affaires étrangères sur son site web.
Berne « souligne l'importance du respect du droit international, y compris de la Charte des Nations Unies et du droit international humanitaire ». « La Suisse appelle toutes les parties à faire preuve d'un maximum de retenue, à protéger la population civile et les infrastructures civiles, et à revenir immédiatement à la diplomatie », dit encore le communiqué.
Les frappes américaines sur les sites nucléaires n'ont fait aucune victime, selon le Croissant rouge iranien, Pir Hossein Kolivand, cité par l'AFP.
« Heureusement, il n'y a pas eu de martyrs lors des événements de la nuit dernière de l'agression américaine contre les installations nucléaires iraniennes », a-t-il déclaré, selon la télévision d'État.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a fermement condamné l’attaque américaine contre l’Iran, affirmant qu’elle constitue une violation grave de la Charte des Nations unies.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a ordonné au gouvernement de veiller à la disponibilité des réserves de produits de base, dans un contexte de tensions croissantes dans la région, selon un communiqué de la présidence cité par Reuters.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer s’est entretenu ce matin avec le roi de Jordanie et le sultan d’Oman, selon Downing Street cité par Reuters. Il a réitéré que le programme nucléaire iranien représentait une « grave menace pour la sécurité internationale ». Les trois dirigeants ont convenu que l’Iran devait revenir à la table des négociations, selon le compte rendu des appels.
L'attaque de Fordo a blessé « plusieurs personnes », selon l'agence de presse Tasnim, bras médiatique du des gardiens de la révolution, citée par le New York Times. « Jusqu'à présent, le site ne présente aucun risque de radiation pour les habitants, même ceux qui vivent à moins de 500 mètres des installations », a déclaré le gouverneur de Qom, Akbar Behnamjoo, à Tasnim.
L'Iran dit que la force paramilitaire Basij a renforcé ses patrouilles dans les centres urbain
L'Iran a annoncé dimanche que des forces paramilitaires, notamment de l'organisation Basij, avaient renforcé leurs patrouilles dans les centres urbains.
« En raison du besoin de renforcement de la sécurité, tout particulièrement la nuit, le nombre de patrouilles urbaines a augmenté, et nous devons exprimer à cet égard notre gratitude aux forces Basij et à toutes les forces populaires », a déclaré la porte-parole du gouvernement, Fatemeh Mohajerani, à la télévision d'État.
Le président Donald Trump n’a aucun événement public prévu à son agenda aujourd’hui, alors que lui et son équipe suivent de près la réaction iranienne à sa décision de lancer des frappes contre trois sites nucléaires iraniens, selon la chaine CNN.
Le chef d’état-major interarmées, le général Dan Caine, ainsi que le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, doivent informer la presse sur l’opération américaine depuis le Pentagone à 8h EST (15h à Beyrouth).
9 000 Israéliens évacués de leurs domiciles depuis le début de la guerre Israël-Iran
La Fédération des autorités locales en Israël rapporte qu’environ 9 000 personnes ont été contraintes de quitter leur domicile depuis le début de l’opération israélienne contre l’Iran, dans la nuit du 12 au 13 juin, rapporte le Times of Israël. Des milliers de personnes sont hébergées dans des hôtels, tandis que d’autres ont trouvé refuge chez des proches ou des amis, précise le site.
Ils étaient près de 5 000 personnes évacuées il y a trois jours, selon la même autorité.
Le commandement du front intérieur a de son côté souligné qu'environ 240 bâtiments ont été détruits en Israël depuis le 13 juin, avec notamment 2.000 appartements résidentiels lourdement endommagés ou détruits.
Selon la présidence française, Emmanuel Macron s’est entretenu avec le prince héritier d’Arabie saoudite et le sultan d’Oman pour faire le point sur la situation au Moyen-Orient après les dernières frappes US en Iran. Le chef de l’État français poursuivra ses contacts dans les prochaines heures avec ses partenaires européens et plusieurs dirigeants de la région.
Toujours selon l’Élysée, le président Macron présidera dimanche soir une réunion du Conseil de défense consacrée à la situation au Moyen-Orient.
La Russie condamne fermement les attaques américaines contre les sites nucléaires en Iran, jugeant que la décision américaine irresponsable de viser l’Iran constitue une violation du droit international, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, rapporte Reuters citant les agences russes TASS et RIA.
Le ministère russe des Affaires étrangères a estimé que le risque de conflit au Moyen-Orient a considérablement augmenté et a appelé à la fin de l’agression et à renforcer les efforts pour créer les conditions d’un retour à la voie politique et diplomatique.
Les frappes américaines sur les installations nucléaires iraniennes ont augmenté le risque de propagation du conflit régional à l'échelle mondiale, a estimé le ministère turc des Affaires étrangères, ajoutant qu'Ankara était profondément préoccupé par les répercussions possibles de ces attaques.
Dans un communiqué, le ministère a affirmé qu'il ne fallait pas permettre que le conflit s'étende à une guerre mondiale plus vaste, appelant toutes les parties à agir avec responsabilité et à mettre fin aux attaques immédiatement. Il a déclaré que seules les négociations pouvaient résoudre le conflit nucléaire entre Téhéran et Washington.
« L'humanité crie et réclame la paix », lance le pape Léon XIV
« L'humanité crie et réclame la paix » devant les « nouvelles alarmantes en provenance du Moyen-Orient », a lancé le pape Léon XIV, appelant la diplomatie à « faire taire les armes ».
« Chaque membre de la communauté internationale a la responsabilité morale de mettre fin à la tragédie de la guerre, avant qu'elle ne devienne un gouffre sans fond », a déclaré le pape au terme de la prière hebdomadaire de l'Angélus, au Vatican. « Aujourd'hui plus que jamais, l'humanité crie et réclame la paix. C'est un cri qui exige responsabilité et raison, et qui ne doit pas être étouffé par le fracas des armes et les discours qui incitent au conflit », a-t-il lancé devant les milliers de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre.
« Aucune victoire armée ne peut compenser la douleur des mères, la peur des enfants, l'avenir volé. Que la diplomatie fasse taire les armes. Que les nations construisent leur avenir sur des œuvres de paix, et non sur la violence et les conflits sanglants », a-t-il ajouté.
L'autorité de régulation nucléaire des Emirats arabes unis a affirmé qu'il n'y a pas d'impact sur le pays après les frappes américaines sur les installations nucléaires iraniennes, selon un communiqué de l'agence officielle repris par Reuters.
Le Premier ministre indien, Narendra Modi, dit avoir appelé à la « désescalade » dans un entretien avec le président iranien.
« Je me suis entretenu avec le président iranien » Massoud Pezeshkian, a écrit M. Modi sur X. « Nous avons discuté en détail de la situation actuelle. J’ai exprimé ma profonde inquiétude face aux récentes escalades. J’ai réitéré notre appel à une désescalade immédiate, au dialogue et à la diplomatie comme voie à suivre, ainsi qu’à un rétablissement rapide de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans la région. »
Les frappes américaines en Iran ont été coordonnées avec l’armée israélienne, affirme le porte-parole de cette dernière, cité par Reuters.
L’Arabie saoudite est en état d’alerte sécuritaire maximale après les frappes américaines contre l’Iran, selon deux sources au fait du dossier à Reuters.
Paris préoccupé par les frappes américaines sur l'Iran, exhorte « à la retenue »
La France s'est dite préoccupée après les frappes américaines contre les sites nucléaires de l'Iran, exhortant « les parties à la retenue pour éviter toute escalade susceptible de conduire à une extension du conflit », selon un message du chef de la diplomatie française posté sur X.
Précisant qu'elle « n'a ni participé à ces frappes ni à leur planification », la France se dit « convaincue que le règlement durable à cette question passe par une solution négociée dans le cadre du Traité de non-prolifération ».
L'Egypte condamne une « escalade » aux « dangereuses répercussions » sur la région
L'Egypte a condamné une escalade en Iran, mettant en garde contre les « dangereuses répercussions » pour la région.
Dans un communiqué, la diplomatie égyptienne a mis en garde contre « le risque de voir la région glisser vers plus de chaos et de tensions », condamnant une « escalade accélérée qui menace d'avoir de dangereuses répercussions sur la sécurité et la paix régionales et internationales. » « Les solutions politiques et les négociations diplomatiques — et non les solutions militaires — sont la seule voie vers une sortie de crise. »
Le Kremlin a affirmé que le président russe Vladimir Poutine n'avait pas l'intention de parler au président américain Donald Trump à la suite des attaques américaines contre les sites nucléaires iraniens, mais a ajouté que l'appel pourrait être rapidement organisé, a rapporté l'agence de presse étatique TASS, rapporte Reuters.
Interrogé sur une possible fermeture du détroit d'Ormuz, Abbas Aragchi a déclaré que l’Iran dispose « de diverses options », rapporte Reuters.
Et d'avertir : « Attendez d’abord notre riposte. Quand l’agression cessera, alors nous pourrons envisager la diplomatie. »
Les Emirats arabes unis ont appelé à un arrêt immédiat de l'escalade pour « éviter de graves répercussions » dans la région à la suite des frappes américaines sur les installations nucléaires iraniennes, rapporte Reuters.
Ils ont averti que de telles actions pourraient conduire la région à « de nouveaux niveaux d'instabilité », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Abbas Araghchi a en outre annoncé, selon Reuters, qu’il se rendait à Moscou dans l’après-midi pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine. Il a précisé qu’il aurait des consultations sérieuses avec lui lundi, soulignant que l’Iran entretient un « partenariat stratégique » avec la Russie.
Lors de sa conférence de presse, depuis Istanbul, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a encore souligné que « la porte de la diplomatie devrait toujours rester ouverte, mais ce n’est pas le moment » de négocier, estimant qu’il était inutile de demander à l’Iran de revenir à la table des négociations. Il a accusé les États-Unis d’avoir « trahi la diplomatie et les négociations », et affirmé que Washington ne comprend que le langage de la menace et de la force. M. Araghchi a ajouté que les installations nucléaires iraniennes avaient été « attaquées sur la base d’un faux prétexte », et que l’Iran n’avait rien fait de mal. Il a souligné que les États-Unis avaient franchi une ligne rouge majeure et démontré leur mépris du droit international. Il a également critiqué l’incapacité du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) à protéger l’Iran, se demandant pourquoi Téhéran devrait encore lui accorder sa confiance, tout en précisant qu’il n’était pas en mesure de révéler si l’Iran allait s'en retirer.
Abbas Araghchi a poursuivi en déclarant que l’Iran devait répondre aux frappes américaines en s’appuyant sur ses droits, indiquant que l’ampleur des dégâts était en cours d’évaluation.
L'armée israélienne a annoncé avoir intercepté 30 drones iraniens cette nuit, et plus de 500 drones ont été abattus depuis le début de la guerre la semaine dernière, selon un communiqué rapporté par le Haaretz
L’AIEA, citée par Reuters, a indiqué que, outre les quatre bâtiments déjà visés par Israël à Ispahan, six autres installations du même site ont désormais été touchées, y compris une unité de production de barres de combustible. Elle précisé que les sites visés à Ispahan ne contenaient pas de matières nucléaires ou seulement de faibles quantités d’uranium naturel ou faiblement enrichi et que la contamination radioactive sur ce site est « limitée aux bâtiments endommagés ou détruits ».
Toute tentative de viser le Guide suprême iranien Khamenei fermerait la porte à tout accord ou à toute négociation, et entraînerait une réponse « illimitée », a déclaré un haut responsable iranien à Reuters.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a fermement condamné les frappes américaines, les qualifiant de « violation du droit international ». Il a affirmé que les États-Unis portaient l'entière responsabilité des conséquences de « cet acte d’agression ». Araghchi a accusé le président américain Donald Trump d’avoir « trahi non seulement l’Iran, mais aussi trompé sa propre nation ». Il a assuré que Téhéran continuerait de défendre sa souveraineté et son peuple.
Il a encore tenu l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et son directeur Rafael Grossi pour responsables d’avoir « ouvert la voie à cette agression ». Il a appelé le Conseil des gouverneurs de l’AIEA, qui doit se réunir lundi, à condamner l’attaque contre les installations nucléaires iraniennes.
Les autorités iraniennes ont arrêté 53 personnes qui, selon elles, étaient liées à Israël et ont été accusées de troubler l'opinion publique, de posséder et d'utiliser des drones, de filmer des lieux sensibles et d'envoyer ces images à des « médias hostiles », a rapporté l'agence de presse iranienne Fars.
L'arrestation a eu lieu dans la province de Fars, située dans le sud de l'Iran, près du golfe Persique.
Les gardiens de la révolution ont affirmé que le nombre, la dispersion et la taille des bases militaires américaines dans la region ne constituent pas une force mais plutôt un "point de vulnérabilité", rapporte Reuters.
"Nous affirmons fermement que la technologie nucléaire indigène et pacifique de l'Iran ne peut être détruite par aucune attaque", ont-ils poursuivi, notant que "les trajectoires de vol des avions impliqués dans cette agression ont été identifiées et sont sous surveillance".
Les gardiens de la révolution ont également estimé que "les États-unis n'ont ni l'initiative ni la capacité d'échapper aux conséquences d'une réponse sévère". Washington s'est directement placé "en première ligne de l'agression" en attaquant des installations pacifiques, ont-ils souligné, précisant que les "envahisseurs" doivent maintenant attendre des réponses qui leur vaudront des regrets.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a affirmé que la table des négociations était le seul moyen de mettre fin à la crise au Moyen-Orient, notant que l'Iran ne devait en aucun cas se doter d'armes nucléaires.
"L'Iran ne doit jamais acquérir la bombe", a écrit Mme von der Leyen dans un message publié sur X.
"Alors que les tensions au Moyen-Orient atteignent un nouveau sommet, la stabilité doit être la priorité. Le respect du droit international est essentiel", a-t-elle ajouté. Elle a également estimé que "le moment est venu pour l'Iran de s'engager dans une solution diplomatique crédible. La table des négociations est le seul endroit où l'on peut mettre fin à cette crise".
L'Iran demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU suite aux frappes américaines, selon l'agence semi-officielle Mehr News
L'envoyé iranien à l'ONU, Saeed Iravani, a envoyé une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU visant à « maintenir la paix » dans laquelle il lui demande une région d'urgence « afin d'examiner l'acte d'agression flagrant et illégal des États-Unis, de le condamner dans les termes les plus forts possibles et de prendre toutes les mesures nécessaires, en particulier en ce qui concerne l'utilisation de l'arme nucléaire ».
Le porte-parole de l'Autorité aéroportuaire israélienne a affirmé qu'il se préparait à la réouverture de l'espace aérien israélien à 14 heures, après qu'il a été fermé à la suite de l'attaque américaine de la nuit sur les installations nucléaires iraniennes.
Les vols de rapatriement reprendront, permettant aux citoyens israéliens bloqués à l'étranger de rentrer chez eux.
Plus tôt dans la journée, les compagnies aériennes israéliennes El Al, Arkia et Israir avaient annoncé avoir suspendu tous les vols de rapatriement jusqu'à nouvel ordre.
« Comment l’Iran pourrait-il revenir à quelque chose (les négociations) qu’il n’a jamais quitté », lance Araghchi
Dans un communiqué publié sur son compte X, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a accusé Israël la semaine dernière et les États-Unis cette nuit d’avoir fait « exploser » les négociations, que son pays n’a « jamais quitté », en réponse notamment aux propos du Premier ministre britannique, Keir Starmer, et de la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, appelant l'Iran à revenir à la table des négociations.
« La semaine dernière, nous étions en négociations avec les États-Unis, lorsque Israël a décidé de faire exploser cette diplomatie. Cette semaine, nous avons tenu des discussions avec les E3 (Allemagne, France, Royaume-Uni Ndlr)/UE lorsque les États-Unis ont décidé de faire exploser cette diplomatie. » a-t-il déclaré.
« Quelle conclusion en tireriez-vous ? Pour le Royaume-Uni et le Haut Représentant de l’UE (Kaja Kallas), c’est à l’Iran de « revenir » à la table. Mais comment l’Iran pourrait-il revenir à quelque chose qu’il n’a jamais quitté, encore moins détruit ? » a-t-il dénoncé
Un haut responsable israélien a affirmé au journaliste d'Axios Barak Ravid qu' « il est trop tôt pour savoir exactement quels sont les résultats de la frappe américaine en Iran ». « Ce qui est certain, c'est que le programme nucléaire iranien a été retardé de plusieurs années », a-t-il ajouté.
Le haut responsable a noté que si, après la frappe américaine, un bon accord est conclu avec l'Iran, ce sera « la fin de l'histoire » pour le programme nucléaire iranien. Si aucun accord nucléaire n'est conclu et si l'Iran tente de reconstruire ses installations nucléaires, Israël frappera à nouveau, comme il l'a fait contre les tentatives d'implantation de l'Iran en Syrie et les efforts de réarmement du Hezbollah au Liban, a-t-il souligné.
L'escalade militaire au Moyen-Orient risque de déclencher une « guerre aux conséquences irréversibles », a déclaré la présidente du Comité international de la Croix-Rouge après les frappes des États-Unis sur plusieurs sites nucléaires iraniens.
« L'intensification et l'extension des grandes opérations militaires au Moyen-Orient risquent de plonger la région - et le monde - dans une guerre aux conséquences irréversibles », a déclaré Mirjana Spoljaric, présidente du CICR dans un communiqué.
L'Allemagne a exhorté l'Iran à reprendre les discussions avec les Etats-Unis après les frappes américaines sur des sites nucléaires, estimant qu'elles avaient "endommagé une grande partie du programme iranien".
"Le chancelier Friedrich Merz a réitéré son appel à l'Iran pour qu'il entame immédiatement des négociations avec les Etats-Unis et Israël afin de parvenir à une solution diplomatique au conflit", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du gouvernement allemand, Stefan Kornelius, à l'issue d'une réunion sur le sujet.
L'armée israélienne a annoncé dimanche « vérifier » les résultats des frappes américaines de la nuit contre le site nucléaire iranien de Fordo.
Interrogé sur cette frappe et la possibilité que l'uranium enrichi ait été retiré du site avant les frappes, le général de brigade Effie Defrin, porte-parole de l'armée israélienne, a répondu : « nous vérifions constamment la situation. Il est trop tôt pour se prononcer. »
Il a également indiqué que la campagne israélienne contre l'Iran se poursuivait, Israël ayant, selon lui, « d'autres objectifs » à atteindre dans ce pays.
L’Iran réclame une enquête sur les frappes américaines visant ses sites nucléaires
L’Iran réclame une enquête sur les frappes américaines visant ses sites nucléaires, a déclaré son chef du programme nucléaire, Mohammad Eslami, dans une lettre adressée au directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi. Il l’a exhorté à condamner l’action des États-Unis et à prendre les mesures appropriées, selon le réseau d'information iranien SNN, cité par Reuters.
Eslami a critiqué Grossi pour son « inaction et sa complicité », ajoutant que l’Iran engagerait les démarches juridiques adéquates pour traiter cette affaire.
Grossi a affirmé aujourd'hui qu’il convoquait une réunion d’urgence du Conseil des gouverneurs de son agence, qui compte 35 membres, après que les États-Unis ont annoncé avoir mené des frappes militaires contre des installations nucléaires iraniennes.
L’opposition iranienne en exil en appelle au « départ » de Khamenei
Maryam Rajavi Javi, cheffe du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), l'opposition en exil au gouvernement de Téhéran, basé à Paris, a déclaré que le guide suprême iranien, Ali Khamenei, responsable du programme nucléaire, désormais « parti en fumée », devait partir.
« Maintenant, Khamenei doit partir. Le peuple iranien accueille favorablement la fin de la guerre et aspire à la paix et à la liberté », a-t-elle déclaré suite aux frappes américaines dans un communiqué, rapporté par Reuters. « Khamenei est responsable d’un projet antipatriotique qui, en plus d’avoir coûté d’innombrables vies, a coûté au peuple iranien au moins 2 000 milliards de dollars — et aujourd’hui, tout cela est parti en fumée », a-t-elle encore dit.
Il y a quatre jours, Maryam Rajavi Javi appelait au « renversement du régime par le peuple iranien et sa résistance ».
Le Bahreïn demande à la plupart de ses fonctionnaires de travailler à domicile après les frappes américaines contre l’Iran
Le Bahreïn, qui accueille une importante base militaire américaine, a demandé à la plupart de ses fonctionnaires de travailler à domicile après les frappes des États-Unis contre l'Iran.
« Etant donné les circonstances régionales et les derniers développements (...) un système de travail à distance sera activé dans les ministères et les agences gouvernementales, avec une capacité de travail à domicile de 70% », a annoncé l'agence de presse officielle, citée par l’AFP, en affirmant que cette mesure serait en vigueur « jusqu'à nouvel ordre ».
Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont dit considérer les frappes américaines comme « une déclaration de guerre » contre le peuple iranien.
« L'agression de l'administration imprudente de Trump contre trois sites nucléaires iraniens est une déclaration de guerre flagrante contre le peuple frère iranien », a déclaré le gouvernement houthi dans un communiqué, en ajoutant que ses forces armées étaient prêtes « à cibler les navires et les bâtiments américains en mer Rouge ».
L’armée israélienne annonce avoir attaqué deux avions de chasse iraniens
Dans un communiqué, l’armée israélienne a indiqué avoir attaqué « deux avions de chasse F-5 appartenant aux forces armées iraniennes » à l’aéroport de Dezful, dans l’est de l’Iran. Plus tôt dans la journée, elle avait annoncé avoir visé huit lanceurs de missiles, « dont six prêts à lancer immédiatement des missiles vers le territoire israélien ».
Samedi, l’armée israélienne avait indiqué qu’environ 20 avions de chasse israéliens avaient frappé « des dizaines » de cibles militaires à travers la République islamique, notamment des dépôts d’armes et des infrastructures militaires à l’aéroport d’Ispahan.
Le Qatar met en garde contre des « conséquences catastrophiques » après les frappes américaines sur l’Iran
Le Qatar, qui joue le rôle de médiateur entre Israël et le Hamas dans la guerre à Gaza, a mis en garde dimanche contre des « conséquences catastrophiques » après les frappes américaines sur l'Iran.
« L'escalade dangereuse actuelle dans la région peut entraîner des conséquences catastrophiques tant au niveau régional qu'international », a affirmé le ministère qatari des Affaires étrangères, appelant "toutes les parties à faire preuve de sagesse, de retenue et à éviter toute nouvelle escalade".
« Le gouvernement belliqueux des États-Unis sera tenu responsable des conséquences très dangereuses de son agression contre l’Iran », a déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères dans Nournews, selon Reuters.
La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, appelé à une désescalade et à un retour aux négociations après les frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens, rapporte l'AFP.
« J'exhorte toutes les parties à faire un pas en arrière, à revenir à la table des négociations et à éviter toute escalade supplémentaire », a écrit Mme Kallas sur X, ajoutant que l'Iran ne doit pas développer l'arme nucléaire et que les ministres des affaires étrangères de l'UE discuteront de la situation lundi.
Et selon un message publié sur le compte du Grand Sérail, M. Salam a appelé Joseph Aoun, pour discuter des dernier « développements dangereux dans la région et de leurs répercussions potentielles sur le Liban. »
« Il a été convenu de maintenir les canaux de communication ouverts entre les deux parties et d'œuvrer conjointement pour épargner au Liban les répercussions de ces situations, de donner la priorité à l'intérêt national suprême et de préserver l'unité et la solidarité nationales », peut-on lire dans le texte.
Nawaf Salam s'est également entretenu avec le ministre de la Défense Michel Menassa, le ministre de l'Intérieur Ahmad Hajjar et le commandant de l'armée, le général Rodolphe Haykal, « afin de coordonner les efforts et de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires pour maintenir la stabilité interne et sauvegarder la sécurité nationale dans cette phase délicate. »
De son côté, le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a souligné sur X que « face à la dangereuse escalade des opérations militaires et aux risques de leurs répercussions sur l'ensemble de la région, il est de plus en plus important que nous nous en tenions strictement à l'intérêt national suprême qui exige d'éviter d'impliquer ou d'entraîner le Liban de quelque manière que ce soit dans la confrontation régionale en cours ».
« La conscience de notre intérêt national suprême est notre arme la plus puissante dans ces circonstances délicates », a-t-il ajouté.
Le président libanais, Joseph Aoun, a souligné, selon un message sur X de Baabda, que le Liban ne veut plus payer le prix des guerres sur le territoire national et dans la région.
« Les dirigeants, les partis et le peuple libanais sont conscients aujourd'hui, plus que jamais, qu'ils ont payé cher les guerres qui ont éclaté sur leur territoire et dans la région, qu'ils ne sont pas disposés à payer davantage et qu'ils n'ont aucun intérêt national à le faire, d'autant plus que le coût de ces guerres a été et sera supérieur à leur capacité à les supporter », peut-on lire dans le texte.
Le chef de l'Etat a en outre estimé que le bombardement par les Etats-Unis d'installations nucléaires iraniennes « fait craindre une aggravation des tensions menaçant la sécurité et la stabilité de plus d'une région et de plus d'un pays », appelant à la « retenue et au lancement de négociations constructives et sérieuses pour rétablir la stabilité dans les pays de la région et éviter de nouvelles tueries et destructions ».
Si vous venez de nous rejoindre, et pour tout comprendre des événements des dernières heures, nous vous proposons :
➡️ de consulter ici la couverture en direct de l'actualité de la nuit, lorsque l'armée américaine a mené des frappes sur trois sites nucléaires iraniens.
➡️ de retrouver ici tous les éléments à connaitre sur cette opération, ainsi que le contexte dans lequel elle a été lancée et ses enjeux.
➡️ de lire l'éclairage de notre rédacteur en chef, Anthony Samrani : Trump entre dans la guerre contre l'Iran, et maintenant ?
Une source iranienne haut placée a indiqué à Reuters que le personnel du site nucléaire de Fordo avait été réduit au minimum et que la majorité de l’uranium hautement enrichi qui s’y trouvait avait été transférée vers un lieu non divulgué avant l’attaque américaine.
Oman, qui joue le rôle de médiateur entre les Etats-Unis et l'Iran dans les discussions sur le nucléaire, a condamné les frappes américaines contre des installations nucléaires en Iran, en appelant à la désescalade, rapporte l'AFP.
Le sultanat condamne « cette agression illégale » et appelle à « une désescalade immédiate », a affirmé un porte-parole du ministère omanais des Affaires étrangères, cité par l'agence de presse officielle, ajoutant que « l’action entreprise par les Etats-Unis menace d’élargir l'étendue de la guerre et constitue une violation grave du droit international ».
L'Agence internationale de l'énergie atomique, l'organisme de surveillance nucléaire de l'ONU, prévoit de convoquer une réunion d'urgence de son conseil des gouverneurs lundi, a déclaré le chef de l'agence, Rafael Grossi, dans un message publié sur le média social X.
Le chef de la commission parlementaire iranienne des Affaires étrangères, Abbas Golroo, a écrit sur X que « sur base de l'article 10 du Traité de non-prolifération, l'Iran a le droit légal de se retirer » de ce traité.
Cet article prévoit que « chaque partie, dans l'exercice de sa souveraineté nationale, a le droit de se retirer du traité si elle décide que des événements extraordinaires, liés à l'objet du présent traité, ont mis en péril les intérêts suprêmes de son pays ». Le retrait doit toutefois être notifié « trois mois à l'avance à toutes les autres parties au traité et au Conseil de sécurité des Nations unies ».
L'Arabie saoudite a exprimé sa « grande inquiétude » à la suite des attaques américaines contre les sites nucléaires iraniens, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, rapporte Reuters.
Le royaume a appelé la communauté internationale à redoubler d'efforts dans ces « circonstances très sensibles » afin de parvenir à une solution politique pour mettre fin à la crise.

Des secouristes sur le site d'une frappe iranienne à Ness Ziona, dans le centre d'Israël, le 22 juin 2025. Photo AFP / GIL COHEN-MAGEN

Des secouristes sur le site d'une frappe iranienne à Ness Ziona, dans le centre d'Israël, le 22 juin 2025. Photo AFP / GIL COHEN-MAGEN
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a appelé l'Iran à revenir à la table des négociations après les frappes américaines sur des sites nucléaires, et déclaré que la sécurité au Moyen-Orient devait rester « une priorité », selon un communiqué de Downing Street publié par Reuters. « Le programme nucléaire iranien est une grave menace pour la sécurité internationale. L'Iran ne peut jamais être autorisé à développer une arme nucléaire et les Etats-Unis ont pris des mesures pour réduire cette menace », ajoute le texte.
L'Iran estime que les Etats-Unis ne reculeront devant « aucun crime » pour soutenir Israël
Le ministère iranien des Affaires étrangères a estimé que les frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens démontraient que les Etats-Unis ne reculeraient devant « aucun crime » pour soutenir Israël dans sa guerre contre l'Iran.
« Il est désormais tout à fait clair pour tout le monde que le régime qui bénéficie d'un statut de membre permanent au Conseil de sécurité ne respecte aucun principe ni aucune morale et ne recule devant aucune illégalité ni aucun crime pour servir les objectifs d'un régime d'occupation génocidaire », a déclaré le ministère dans un communiqué de presse, se référant aux Etats-Unis puis à Israël.
L'administration américaine se prépare à l'éventualité d'une riposte iranienne dans les prochains jours. Deux responsables de la sécurité et un haut fonctionnaire de la Maison Blanche ont déclaré à NBC News que les prochaines 48 heures sont considérées comme particulièrement critiques. Selon ces sources, on ne sait pas encore si l'Iran choisira de frapper des cibles américaines à l'étranger, sur le territoire américain ou les deux. Deux sources familières avec la planification militaire ont rapporté en début de semaine que l'Iran a des plans d'urgence pour attaquer les bases et les actifs américains au Moyen-Orient si nécessaire, bien qu'aucun signe de préparation immédiate n'ait été détecté à ce stade.
Une organisation de premiers secours israélienne a annoncé dimanche avoir pris en charge 16 blessés après des tirs de missiles depuis l'Iran, tandis que la télévision publique diffusait des images d'importants dégâts « dans le centre » d'Israël.
Les secouristes « prodiguent des soins médicaux et évacuent vers l'hôpital 16 blessés, dont un homme de 30 ans dans un état modéré », indique un communiqué du Magen David Adom, un équivalent israélien de la Croix-Rouge, sans préciser où ces personnes avaient été blessées.
Des médias israéliens cités par Reuters avaient précisé que les missiles ont visé Haïfa, Nes Ziona, Rishon Letzion et Tel-Aviv.
L'Irak condamne une « escalade militaire » qui « menace la paix au Moyen-Orient »
Le gouvernement irakien a condamné les frappes américaines sur des sites nucléaires en Iran, y voyant une « escalade militaire » qui « menace la sécurité et la paix au Moyen-Orient » et « met gravement en péril la stabilité régionale ».
« Les solutions militaires ne peuvent se substituer au dialogue et à la diplomatie », a plaidé dans un communiqué le porte-parole du gouvernement Bassem Alawadi précisant que la poursuite des frappes « conduirait à une escalade dangereuse dont les répercussions dépasseront les frontières de tout Etat ».
Au Liban, un missile d’interception israélien est tombé dans une zone entre les villages de Meis el-Jabal, Houla et Chakra, dans le caza de Marjeyoun au Liban-Sud, sans faire de dégâts ou de victimes, selon notre correspondant local Mountasser Abdallah.
Un responsable de l'OTAN a affirmé à Reuters que l'alliance suivait de près la situation après les frappes américaines sur l'Iran.
Interrogé sur la réaction de l'alliance à ces frappes et sur leur impact éventuel sur la mission de conseil et de renforcement des capacités non combattantes de l'OTAN dans l'Irak voisin, le responsable a déclaré : « Bien sûr, nous suivons la situation de près. »
Le Koweït a déclaré que son centre de défense nucléaire n'avait pas détecté d'augmentation des traces radioactives dans l'espace aérien et les eaux koweïtiennes à la suite des attaques américaines contre les sites nucléaires iraniens, a indiqué la garde nationale du pays dans un message publié sur X.
Suite à l'impact dans la région de Haïfa, après qu'aucune sirène n'a été activée dans la ville lors du premier barrage tiré par l'Iran ce matin, le commandement du front intérieur a indiqué qu'il était « au courant et que l'incident faisait l'objet d'une enquête », rapporte le média israélien ynetnews.
L'armée israélienne a annoncé une nouvelle série de frappes dans l'ouest de l'Iran
L'armée de l'Air « a entamé une série de frappes contre des cibles militaires dans l'ouest de l'Iran », indique un communiqué militaire. « Ce matin, elle a également frappé des lanceurs de missiles prêts à tirer sur le territoire israélien, ainsi que des soldats des forces armées iraniennes, et a rapidement neutralisé les lanceurs qui avaient tiré des missiles vers Israël peu auparavant », ajoute le texte, au dixième jour de la guerre entre Israël et l'Iran.
Les autorités iraniennes ont en outre exécuté ce matin un homme, condamné en tant qu'agent du Mossad, le service de renseignement israélien, a annoncé le pouvoir judiciaire.
« Majid Mosayebi a été pendu ce matin après le suivi de l'ensemble de la procédure pénale et après que sa condamnation a été confirmée par la Cour suprême », a indiqué le site judiciaire iranien, Mizan, précisant que l'homme s'était employé à fournir des « informations sensibles (...) au Mossad ». Les autorités iraniennes ont procédé à de nombreuses arrestations de personnes soupçonnées d'espionnage pour le compte d'Israël depuis l'attaque de ce dernier le 13 juin.
L'Iran a précisé avoir visé l'aéroport Ben Gourion et d'autres sites dans sa dernière vague de frappes de missiles sur Israël
Les forces armées iraniennes ont déclaré avoir pris pour cible plusieurs sites en Israël, dont l'aéroport international Ben Gourion, près de Tel-Aviv.
« La vingtième vague de l'opération Honest Promise 3 a commencé à utiliser une combinaison de missiles à carburant liquide et solide de longue portée dotés d'une puissance d'ogive dévastatrice », ont déclaré les forces armées dans un communiqué cité par l'agence de presse Fars. Les cibles comprenaient l'aéroport, un « centre de recherche biologique », des bases logistiques et plusieurs niveaux de centres de commandement et de contrôle.
L'espace aérien israélien avait été fermé après les frappes américaines.
Après des menaces iraniennes suite aux frappes comme quoi tout citoyen ou militaire américain dans la région devenait désormais une « cible légitime » de Téhéran, l'ambassade américaine en Irak a encore réduit ses effectifs, a indiqué un responsable américain cité par l'AFP.
« Aucune hausse des niveaux de radiation signalée » en Iran après l'attaque américaine, selon l'AIEA
« Aucune hausse des niveaux de radiation n'a été signalée » aux abords des trois sites nucléaires iraniens visés par des frappes aériennes américaines dimanche, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). L'instance onusienne « fournira de nouvelles évaluations de la situation dès qu'elle disposera de plus amples informations », a-t-elle ajouté sur X.
Dans la nuit, l'autorité de régulation nucléaire saoudienne avait également souligné qu'aucune trace radioactive n'a été détectée dans l'environnement de l'Arabie saoudite ou d'autres États arabes du Golfe, dans un message publié sur X.
Les autorités iraniennes avaient, elles, affirmé qu'il n'y avait « pas de danger » pour la population de Qom et des zones proches du site d'enrichissement d'uranium de Fordo.
Au moins 11 blessés dans les frappes iraniennes, dégâts importants dans le centre d'Israël
Une organisation de premiers secours israélienne a annoncé avoir pris en charge 11 blessés après des tirs de missiles depuis l'Iran, tandis que la télévision publique diffusait des images d'importants dégâts « dans le centre » d'Israël.
Selon des médias cités par Reuters, les missiles ont visé Haïfa, Nes Ziona, Rishon Letzion et Tel-Aviv.
Les secouristes « prodiguent des soins médicaux et évacuent vers l'hôpital 11 blessés, dont un dans un état modéré », indique un communiqué du Magen David Adom, un équivalent israélien de la Croix-Rouge, sans préciser où ces personnes avaient été blessées.
La chaîne publique KAN 11 a diffusé des images d'importants dégâts « dans le centre du pays », sans plus de précisions, montrant un immeuble de plusieurs étages à la façade totalement détruite et plusieurs bâtiments gravement endommagés autour.
L'Iran a tiré ce matin 30 missiles sur Israël, a annoncé la télévision d'Etat.
« Selon des sources, 30 missiles ont été tirés » depuis l'Iran sur Israël, son ennemi juré, a déclaré à l'antenne un présentateur de la télévision iranienne, cité par l'AFP.
De son côté, l'armée israélienne a annoncé avoir détecté deux vagues de missiles tirés de l'Iran. Sur l'application mobile du Commandement du front intérieur (Défense passive), la carte d'Israël s'est rapidement couverte de points rouges signalant le déclenchement des sirènes appelant la population à gagner les abris dans le nord et le centre du pays.
« Il y a peu, l'armée a identifié des missiles lancés depuis l'Iran vers le territoire de l'Etat d'Israël. Les systèmes de défense sont en cours d'activation afin d'intercepter la menace », a déclaré l'armée dans un communiqué publié vers 7h30 (4h30 GMT). Un communiqué similaire annonçant la deuxième vague a été publié une demi-heure plus tard avant que l'alerte ne soit levée vers 8h10 (5h10 GMT).
Peu après, les sirènes d'alertes antiaériennes ont retenti à Tel-Aviv et de fortes explosions ont été entendues de Jérusalem par des journalistes de l'AFP.
Les attaques américaines contre des sites nucléaires en Iran « auront des conséquences éternelles », a averti le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi.
« Les événements de ce matin sont scandaleux et auront des conséquences éternelles », a écrit M. Araghchi sur X, dénonçant le « comportement extrêmement dangereux, anarchique et criminel » des Etats-Unis. « L'Iran se réserve toutes les options pour défendre sa souveraineté, ses intérêts et son peuple », a-t-il ajouté.
Pour toutes les informations sur les frappes américaines, lisez ici notre repère sur ces bombardements, leur contexte et leurs enjeux
Bonjour et bienvenue dans notre couverture en direct de la guerre entre Israël et l'Iran, entrée dans son dixième jour, quelques heures après les frappes américaines ayant visé, à l'aube, trois sites nucléaires iraniens : ceux d'Ispahan, Natanz et Fordo.
Retrouvez ici le suivi en direct des dernières heures.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Le Moyen-Orient est en pleine reconfiguration...
Offre limitée : 3 mois pour 1$ seulement !
Cet article est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour 1$ et accédez à une information indépendante.
Dans votre abonnement numérique : la version PDF du quotidien L’Orient-Le Jour, des newsletters réservées aux abonnés ainsi qu'un accès illimité à 3 médias en ligne : L’Orient-Le Jour, L’Orient Today et L’Orient Littéraire.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Quel blague de nommer et de citer Maryam Rajavi Javi comme un force d'opposition serieuse.
16 h 58, le 22 juin 2025