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Nos Lecteurs ont la Parole

La femme en étendard... ou en otage ?

Au cœur des villages suspendus entre mer et montagne, les élections municipales de cette année s’annonçaient prometteuses. À première vue, tout semblait différent.

Les affiches parlaient d’égalité, les discours glorifiaient la femme, les réseaux sociaux s’enflammaient d’engagement. Mais derrière ces slogans parfumés de progrès se cachait une vérité ignoble, étouffée dans les foyers et criée à huis clos.

Félicitations à celles s’étant dignement présentées, mais parlons de toutes celles qui n’ont même pas eu la liberté de voter. Parlons de celles qui ont été convoquées comme outils. Utilisées comme trophées politiques, comme pions de vengeance familiale, comme boucliers d’égo masculin.

Sous prétexte de les intégrer, on les a humiliées. Sous prétexte de les écouter, on les a fait taire. Menacées de divorce, de ruine, de solitude, comme on assène une leçon à un ennemi. Emprisonnées, détenues d’opinion.

Devant leurs enfants, des hommes ont levé la main et la voix. Non pas pour enseigner. Non pas pour guider. Mais pour imposer. Ce n’était plus une élection, mais une guerre d’ego. Une pièce de théâtre aux rôles truqués.

Alors dites-moi : est-ce cela, l’intégration de la femme ? Est-ce cela, l’honneur de la participation citoyenne quand vous dominez vos épouses et menacez vos sœurs ?

Ne parlez pas de liberté. Ne parlez pas d’égalité. Parlez de mainmise. Parlez de terreur. Parlez de vous.

Parce que ce n’est pas la femme qui a, main dans la main, été mise en avant. C’est sa souffrance qui a été exploitée. L’émancipation ne s’affiche pas, elle se vit et se mesure à la capacité de choisir, sans par conséquent en souffrir.

Votre narcissisme masculin a vacillé devant la compétence et l’expertise. Des qualités que tout l’argent du monde ne peut acheter, et contre lesquelles aucune emprise familiale ne peut rivaliser. Vous avez alors contrôlé, sali et manipulé.

Ainsi, et pendant que vous brisez les femmes des autres, les vôtres paradent à vos côtés. Nous les connaissons ces soi-disant dames de société : parfaites en apparence, absentes en conscience ; pas un mot, car elles entendent, curieusement sans écouter ; pas un regard, car elles voient, opportunément sans remarquer.

Elles sont là, sur les réseaux et dans les restos. Élégantes. Et complices.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Au cœur des villages suspendus entre mer et montagne, les élections municipales de cette année s’annonçaient prometteuses. À première vue, tout semblait différent. Les affiches parlaient d’égalité, les discours glorifiaient la femme, les réseaux sociaux s’enflammaient d’engagement. Mais derrière ces slogans parfumés de progrès se cachait une vérité ignoble, étouffée dans les foyers et criée à huis clos. Félicitations à celles s’étant dignement présentées, mais parlons de toutes celles qui n’ont même pas eu la liberté de voter. Parlons de celles qui ont été convoquées comme outils. Utilisées comme trophées politiques, comme pions de vengeance familiale, comme boucliers d’égo masculin. Sous prétexte de les intégrer, on les a humiliées. Sous prétexte de les écouter, on les a fait taire....
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