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Société - La sélection de la rédaction

« Le retour du printemps » : La sélection de Roupen Bezdikian

Chaque mardi, découvrez un nouveau membre de la rédaction et sa sélection d’articles à ne pas manquer.

« Le retour du printemps » : La sélection de Roupen Bezdikian

La baie de Jounieh, vue depuis le village de Ghosta, sur les hauteurs du Kesrouan, le 21 juin 2022. Photo d'illustration P.H.B.

Le printemps au Liban est un moment spécial. Cette année, on peut dire sans trop risquer de se tromper, qu’il pourrait l’être encore plus.

Les habitants de ce pays qui ne s’habituent pas aux mois sombres, froids et inamicaux -ou plutôt qui préfèrent ne pas s’y habituer- ont l’impression, depuis 2019, de vivre un long hiver dont l’apogée a été atteinte l’automne dernier. 

À chaque printemps, quand le temps devenait plus clément, ils essayaient de se convaincre que la situation allait s’améliorer. Mais au fond, ils savaient qu’il s’agissait-là d’une illusion, un mécanisme d’adaptation face aux circonstances toujours difficiles. Il suffisait de gratter un peu pour savoir que le soleil brillait un peu moins fort, que la nourriture était sans goût, que la lumière, sur les montagnes, était morne, que les sorties entre amis n’avaient pas la légèreté espérée.

Cette année, on veut croire qu’un vent nouveau commence à souffler sur le Liban. Des changements positifs ont lieu sur la scène politique, le pays commence à revenir, lentement mais sûrement, sur la scène internationale. Il y a aussi ces rumeurs sur le retour de la diaspora, des touristes et des investissements étrangers.

Et on se surprend à se regarder en face, à ne pas se mentir à soi-même, à accepter ce qu’on sent, ce qu’on a vécu, ce à quoi on a survécu. On se prend à penser à ce qu’on veut vraiment, à un avenir dans ce pays. 

Mes souvenirs des printemps au Liban – qui semblent tellement loin, comme des rêves fiévreux dans une autre vie - sont remplis d’aventures. Une allegria à la libanaise. Un moment de retour à soi-même, de redécouverte du pays, de son littoral, de ses montagnes, de sa vie culturelle riche et surprenante. Le moment des soirées improvisées en bonne compagnie.

Aujourd’hui, en ce nouveau printemps, on veut non seulement retrouver ce charme libanais (certainement brisé ces dernières années), mais aussi le réinventer. Réinventer une joie de vivre, un destin commun dont les plus anciens seraient fiers et qui permettrait aux plus jeunes de se fabriquer des souvenirs heureux. Un destin commun sous les rayons du soleil libanais.

Roupen Bezdikian, analyste data


« Mon premier voyage hors du Liban, ce fut dans un petit kibboutz israélien »

Hicham a 11 ans quand l'armée israélienne vient occuper son village du Liban-Sud. Alors que son père se révolte contre le cours des choses, la famille quitte la région pour se réfugier à Beyrouth. Mais un été, le jeune homme revient au village et se retrouve embarqué dans une étrange aventure de l’autre côté de la frontière. Il a raconté cette histoire à Clara Hage.

Sous les draps, la République : quand le théâtre libanais ose tout

Au terme d’une belle semaine de vacances à Barcelone, entre détente et shopping, Bob et Sara s’apprêtent à rentrer au bercail. Mais juste avant de boucler ses valises, le couple de Libanais moyens décide de s’offrir un dernier petit plaisir... Dans cette parodie libertine qui se joue sur les planches du théâtre Monnot, c'est aussi le reflet des comportements d'une partie de la société libanaise que l'on lit. Zéna Zalzal vous parle de cette pièce à succès.

Un orchestre, une vision : faire vibrer Beyrouth au son du classique

C'est une amie qui lui souffle l'idée, et fait naître en lui une impulsion : soutenir les musiciens du Liban. Beaucoup de volonté et une première levée de fonds - modeste mais sincère - plus tard, Jean-Pierre Schmitt met sur pied un concert inaugural à Beyrouth, en 2022 pour la première fois. Au début du mois de mai, il est revenu avec le Beirut Chamber Orchestra et une ambition inchangée : rendre la musique classique accessible à un large public tout en contribuant au tissu social local. Coup d'œil sur ce projet avec Nanette Ziade Ritter.

Martyrs de la presse : au Liban, ce 6-Mai à l'heure israélienne

Comme chaque année, le Liban a célébré ce 6 mai la Journée des martyrs de la presse. Mais en 2025, la célébration a revêtu une dimension particulière, après plus de treize de guerre entre le Hezbollah et Israël, durant laquelle au moins douze journalistes travaillant pour le compte de médias locaux et internationaux ont été tués. Pour les professionnels, qui se sont confiés à Layal Dagher, la situation est alarmante.

Qui arrêtera Israël en Syrie ?

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Municipales au Liban-Nord : les principaux enseignements de la journée

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Le printemps au Liban est un moment spécial. Cette année, on peut dire sans trop risquer de se tromper, qu’il pourrait l’être encore plus.Les habitants de ce pays qui ne s’habituent pas aux mois sombres, froids et inamicaux -ou plutôt qui préfèrent ne pas s’y habituer- ont l’impression, depuis 2019, de vivre un long hiver dont l’apogée a été atteinte l’automne dernier. À chaque printemps, quand le temps devenait plus clément, ils essayaient de se convaincre que la situation allait s’améliorer. Mais au fond, ils savaient qu’il s’agissait-là d’une illusion, un mécanisme d’adaptation face aux circonstances toujours difficiles. Il suffisait de gratter un peu pour savoir que le soleil brillait un peu moins fort, que la nourriture était sans goût, que la lumière, sur les montagnes, était morne, que...
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