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Politique - Dans la presse

L'État peut protéger le Liban contre Israël, assure Aoun au Hezbollah

Dans un second entretien en 24 heures aux Émirats, le président libanais a réitéré l'engagement du Liban envers l'Initiative de paix arabe, telle que définie lors du Sommet de Beyrouth en 2002.

Le président Joseph Aoun à son arrivée aux Émirats mercredi. Photo publiée par la présidence libanaise sur X

Le président Joseph Aoun a déclaré que l'État peut protéger le Liban, Hezbollah inclus, des attaques israéliennes, du terrorisme ou de l'extrémisme, soulignant que « les menaces contre le parti chiite sont des menaces contre tout le Liban et doivent être traitées collectivement », dans une interview à Annahar alarabi jeudi.

Cette promesse s'inscrit dans un plaidoyer visant à convaincre le Hezbollah de remettre son arsenal à l'armée libanaise, alors qu'il se retranche derrière l'argument selon lequel la 'résistance' qu'il oppose à Israël est la seule capable de défendre le pays.

« Il y a deux options (pour le désarmement) : la force, et donc entrer dans une guerre civile que je n’accepterai pas, ou discuter avec le Hezbollah pour lui faire comprendre que c’est l’État qui le protège, et écarter ses préoccupations. L’État le protège s’il a peur des attaques israéliennes, et s’il a peur des organisations terroristes ou de l’extrémisme, l’État le protège. Les menaces qu’il considère comme dirigées contre lui sont des menaces contre tout le Liban, et l’État en est responsable. C’est ce qui se passera par la parole et la communication. Le langage de la guerre, le Libanais ne veut pas l’entendre, et je ne veux pas l’entendre non plus, car nous ne supportons pas une guerre », a ajouté le chef de l'État.

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L'entretien a été enregistré dans le cadre de la première visite officielle du président Aoun aux Émirats arabes unis depuis son élection le 9 janvier dernier. Commentant le soutien que le Liban reçoit pour ses forces armées de pays comme la France, la Jordanie, le Qatar et une contribution substantielle des États-Unis, il a estimé qu'il est « encore insuffisant pour faire face aux défis auxquels le Liban est confronté. »

Il a ajouté que le dirigeant des Émirats, le cheikh Mohammad ben Zayed, a promis une aide supplémentaire pour les forces armées libanaises.

Stabiliser les frontières

Concernant une normalisation potentielle entre Israël et le Liban, M. Aoun a réitéré l'engagement du Liban envers l'Initiative de paix arabe, telle que définie lors du Sommet arabe de Beyrouth en 2002. L'initiative appelle au retrait d'Israël de tous les territoires occupés, y compris la Cisjordanie, Gaza et le plateau du Golan, en échange de relations normalisées avec les pays arabes. L'initiative met également l'accent sur la création d'un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale, et sur une résolution juste de la question des réfugiés palestiniens.

« La priorité pour le Liban n'est pas sa relation avec Israël, mais plutôt de stabiliser ses frontières et résoudre les différends territoriaux, notamment avec Israël sur des zones disputées comme les fermes de Chebaa », a-t-il dit.

Le président Aoun a également abordé les défis économiques auxquels le Liban fait face, insistant sur le fait que « le soutien international et arabe est conditionné à la mise en œuvre des réformes nécessaires par le Liban. » En avril, il avait déclaré que le processus de mise en œuvre des réformes était « en cours » et est principalement basé sur «l'intérêt du Liban» avant de répondre à un « désir de la communauté internationale. »

Le président libanais s'est exprimé « de manière optimiste sur la coopération croissante avec les Émirats arabes unis, notamment après sa récente visite, où il a abordé des sujets tels que la levée de l'interdiction de voyager pour les citoyens libanais, la facilitation des investissements commerciaux et la recherche de soutien militaire », selon Annahar alarabi.

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L'armée poursuit ses efforts

Le chef de l'État a ensuite évoqué l'importance de la sécurité au Liban, soulignant « le rôle des forces armées libanaises dans le maintien de la paix malgré la récession économique et la présence de plus de deux millions de réfugiés syriens. » Il a réitéré que « l'armée libanaise continue de concentrer ses efforts dans le sud du pays, spécifiquement sur le contrôle de la zone autour du fleuve Litani, où l'armée libanaise a réalisé des progrès significatifs pour sécuriser la région. »

L'armée libanaise a démantelé « plus de 90 % de l'infrastructure du Hezbollah près de la frontière avec Israël depuis le cessez-le-feu de novembre », a déclaré un responsable de la sécurité à l'AFP mercredi. Le président Aoun, quant à lui, a indiqué dans une interview à Sky News Arabia que l'armée contrôlait désormais plus de 85 % du sud du pays.

L'accord de trêve de novembre, qui a mis fin à plus d'un an d'hostilités entre le Hezbollah et Israël, est basé sur une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU stipulant que les troupes libanaises et les Casques bleus devaient être les seules forces présentes dans le sud du Liban.

Selon l'accord, le Hezbollah devait retirer ses combattants au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière israélienne, et démanteler toute infrastructure militaire restante au Sud.

Le président Joseph Aoun a déclaré que l'État peut protéger le Liban, Hezbollah inclus, des attaques israéliennes, du terrorisme ou de l'extrémisme, soulignant que « les menaces contre le parti chiite sont des menaces contre tout le Liban et doivent être traitées collectivement », dans une interview à Annahar alarabi jeudi.Cette promesse s'inscrit dans un plaidoyer visant à convaincre le Hezbollah de remettre son arsenal à l'armée libanaise, alors qu'il se retranche derrière l'argument selon lequel la 'résistance' qu'il oppose à Israël est la seule capable de défendre le pays.« Il y a deux options (pour le désarmement) : la force, et donc entrer dans une guerre civile que je n’accepterai pas, ou discuter avec le Hezbollah pour lui faire comprendre que c’est l’État qui le...
commentaires (5)

En tout les cas le Hezbollah a montré qu’il ne pouvait même pas protéger les brebis du village !!

PROFIL BAS

07 h 58, le 03 mai 2025

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Commentaires (5)

  • En tout les cas le Hezbollah a montré qu’il ne pouvait même pas protéger les brebis du village !!

    PROFIL BAS

    07 h 58, le 03 mai 2025

  • QUI SONT-ILS POUR QUE LE CHEF DE L,ETAT LEUR RENDE COMPTE ? ARGUMENTER AVEC EUX C,EST LES HAUSSER AU RANG DE PARTENAIRE DE L,ETAT. APPLIQUEZ LES ACCORDS SIGNES PAR EUX. QU,I;S LIVRENT SANS RETARD LEURS ARMES ET DEMANTELE LEURS MILICES, SINON DESARMEZ-LES SANS PLUS ATTENDRE.

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EN PERIL.

    12 h 11, le 02 mai 2025

  • Vous êtes un fin stratège Monsieur le Président, bravo pour tout ce que vous faites.

    KHL V.

    09 h 28, le 02 mai 2025

  • Le président promet de protéger ceux qui ont mis le pays à terre depuis 30 ans !?? Et en ce qui concerne les 90% de l'arsenal du Hezbollah, ont-ils été démantelés par l'armée ou déplacés par le Hezbollah ???

    Ludovic Hasquette

    09 h 11, le 02 mai 2025

  • AOUN n’a PAS à justifier quoique ce soit à ce parti

    LE FRANCOPHONE

    20 h 53, le 01 mai 2025

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