
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi (C) lors d'une visite du siège de l'organisation à Téhéran avec le chef de l'organisation iranienne AEOI, le 17 avril 2025. AFP Photo / Ho / Atomic Energy organization of Iran
Israël n'a pas encore exclu une attaque contre les installations nucléaires iraniennes dans les mois à venir, bien que le président Donald Trump ait dit au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que les États-Unis n'étaient pour l'instant pas disposés à soutenir une telle initiative, selon un responsable israélien et deux autres personnes au fait du dossier cités par l'agence Reuters.
Les responsables israéliens ont juré d'empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire, et M. Netanyahu a insisté sur le fait que toute négociation avec l'Iran devait aboutir au démantèlement complet de son programme nucléaire.
Les négociateurs américains et iraniens devaient entamer samedi à Rome une deuxième série de négociations préliminaires sur le nucléaire.
Au cours des derniers mois, Israël a proposé à l'administration Trump une série d'options pour attaquer les installations iraniennes, dont certaines avec des échéances à la fin du printemps et à l'été, ont indiqué les sources. Les plans comprennent un mélange de frappes aériennes et d'opérations commando qui varient en gravité et pourraient retarder la capacité de Téhéran à mettre en œuvre son programme nucléaire de quelques mois ou d'un an, voire plus, ont indiqué les sources.
Le New York Times a rapporté mercredi que M. Trump avait dit à M. Netanyahu, lors d'une réunion à la Maison Blanche au début du mois, que Washington voulait donner la priorité aux discussions diplomatiques avec Téhéran et qu'il n'était pas disposé à soutenir une frappe sur les installations nucléaires du pays à court terme. Mais les responsables israéliens pensent désormais que leur armée pourrait lancer une attaque limitée contre l'Iran qui nécessiterait moins de soutien de la part des États-Unis. Une telle attaque serait nettement moins importante que celles proposées initialement par Israël.
Il est difficile de savoir si et quand Israël procéderait à une telle frappe, en particulier au moment où les pourparlers sur un accord nucléaire commencent. Une telle initiative risquerait d'aliéner M. Trump et de compromettre le soutien plus large des États-Unis à Israël.
En réponse à une demande de commentaire, le Conseil national de sécurité des États-Unis a renvoyé Reuters à des commentaires faits par M. Trump jeudi, lorsqu'il a déclaré aux journalistes qu'il n'avait pas écarté une attaque d'Israël mais qu'il n'était pas « pressé » de soutenir une action militaire contre Téhéran. « Je pense que l'Iran a une chance d'avoir un grand pays et de vivre heureux sans mort », a déclaré M. Trump. « C'est ma première option. S'il y a une deuxième option, je pense que ce serait très mauvais pour l'Iran, et je pense que l'Iran veut parler ».
Le bureau du Premier ministre israélien n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire. Un haut fonctionnaire israélien a déclaré qu'aucune décision n'avait encore été prise.
Un haut responsable de la sécurité iranienne a déclaré que Téhéran était au courant des préparatifs israéliens et qu'une attaque provoquerait « une réponse dure et inébranlable de l'Iran ». « Nous disposons de renseignements provenant de sources fiables selon lesquels Israël prépare une attaque majeure contre les sites nucléaires iraniens. Cela s'explique par le mécontentement suscité par les efforts diplomatiques en cours concernant le programme nucléaire iranien, ainsi que par le besoin de conflit de M. Netanyahu comme moyen de survie politique », a déclaré le fonctionnaire à Reuters.
La réaction de l'administration Biden
M. Netanyahu a été repoussé par l'administration Biden lorsqu'il a présenté une version antérieure du plan. Les anciens hauts fonctionnaires de Biden ont déclaré que M. Netanyahu souhaitait que les États-Unis prennent la tête des frappes aériennes, mais que la Maison Blanche de M. Biden avait indiqué à Israël qu'elle ne pensait pas qu'une frappe était prudente à moins que Téhéran n'accélère l'enrichissement de son matériel nucléaire ou n'expulse les inspecteurs du pays.
Les responsables de la Maison-Blanche se sont également interrogés sur la capacité de l'armée israélienne à mener à bien une telle attaque. D'anciens responsables et experts affirment depuis longtemps qu'Israël aurait besoin d'un soutien militaire américain important - et d'armes - pour détruire les installations et les stocks nucléaires iraniens, dont certains se trouvent dans des installations souterraines.
Même si l'attaque militaire plus limitée qu'Israël envisage nécessiterait moins d'aide directe - notamment sous la forme de bombardiers américains larguant des munitions anti-bunker capables d'atteindre des installations profondément enfouies - Israël aurait toujours besoin d'une promesse de Washington qu'il l'aiderait à se défendre en cas d'attaque de Téhéran par la suite, ont indiqué les sources.
Toute attaque comporterait des risques. Les experts militaires et nucléaires affirment que même avec une puissance de feu massive, une attaque ne ferait probablement que retarder temporairement un programme qui, selon l'Occident, vise à produire une bombe nucléaire, bien que l'Iran le nie.
Cet article est une traduction, réalisée par L'Orient-Le Jour, d'un article en anglais de l'agence Reuters.
Trump se fait balader par les mollahs et Poutine qui n’ont aucunement l’intention de paix. Poutine bombarde comme jamais les quartiers résidentielles après chaque entretien avec Poutine qui vient de signifier à Trump que lui seul décide du cessez-le-feu ou de la guerre en déclarant une trêve de quelques jours. Que ferait Trump après cette trêve? Il enverrait son émissaire, d’agent immobilier, féliciter le boucher pour son excellence à tuer des civils pour faire plier Zelensky, l’ennemi jurée de Trump? Les E.U paieront cher l’aveuglement de leur président lunatique, tout comme le reste du monde
11 h 51, le 20 avril 2025