
La centrale électrique de Zouk Mosbeh dans le Kesrouan. Photo Philippe Hage Boutros/L'Orient-Le Jour
Le Premier ministre irakien Mohamad Chia Al-Soudani a annoncé samedi que son pays allait fournir du carburant au Liban pendant six mois. Lors d'un entretien téléphonique avec le président du Parlement libanais Nabih Berry, M. Soudani a affirmé qu'il allait « accorder au ministère irakien du Pétrole une dérogation pour approvisionner le Liban en carburant pour une période de six mois », selon son bureau de presse.
Le chef du gouvernement irakien a également salué « le rôle actif joué par M. Berry sur la scène politique libanaise et son rejet des attaques criminelles (israéliennes) en cours, notamment ce qui a eu lieu hier dans la banlieue sud de la Beyrouth ». Il a ainsi estimé que les frappes israéliennes qui ont visé la banlieue de la capitale pour la première fois depuis l'instaruration du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah s'inscrivent dans le cadre des tentatives israéliennes de « réimposer la guerre ».
Un contrat de fourniture de carburant a été conclu entre le Liban et l'Irak dans le cadre de l'accord signé à l'été 2021, et renouvelé depuis. Il prévoit que l'Irak, via la SOMO (l'agence publique chargée de la commercialisation du pétrole irakien), fournisse chaque mois un chargement de pétrole brut à une société tierce qui, en échange, livre au Liban un volume de carburant compatible avec les centrales d'Électricité du Liban (EDL) et dont la valeur est équivalente à celle du carburant brut reçu. Le ministre de l'Énergie et de l'Eau dans le gouvernement de Nawaf Salam, Joe Saddi, a signé le 12 février le renouvellement de cet accord. La nouvelle extension du texte, entrée en vigueur le 1er mars, porte sur une quantité allant de 1,5 à 2 millions de tonnes sur un an, soit 500 000 tonnes de plus que la fourchette prévue dans le précédent contrat.
EDL avait récemment rationné son approvisionnement en raison d'un retard dans la livraison du dernier chargement de fuel attendu dans le cadre de l'accord de troc entre l'Irak et le Liban.
Le secteur de l'électricité au Liban est handicapé par des lacunes structurelles et des capacités insuffisantes pour combler les besoins du pays, qui compte sur les propriétaires de générateurs privés.
La centrale de Zouk doit être démolie, entièrement décontaminée, et son site nettoyé puis réaménagé en un parc public avec des plages accessibles au public et partiellement privatisées.
23 h 08, le 29 mars 2025