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Campus - Interview express

Le Choix Goncourt de l’Orient : « Les romans de cette sélection sont traversés par des sujets qui tourmentent le monde »

Trois questions à Salma Kojok, auteure francophone et présidente du grand jury.

Le Choix Goncourt de l’Orient : « Les romans de cette sélection sont traversés par des sujets qui tourmentent le monde »

Salma Kojok, romancière francophone et présidente du jury du Choix Goncourt de l’Orient. Photo Soraya Hamdan

Quelles sont les particularités de l’édition 2025 du Choix Goncourt de l’Orient ?

Chaque édition a sa spécificité. Celle-ci est marquée par des romans particulièrement intéressants, qui semblent toucher les étudiant(e)s de la région. Au cours des débats organisés par l’AUF et regroupant l’ensemble des étudiants des 29 universités participant au projet, j’ai pu saisir l’enthousiasme des jeunes pour la littérature qui rassemble au-delà de toutes les frontières (géographiques, générationnelles, politiques...).

La proclamation du Choix Goncourt de l’Orient, prévue au Centre de l’employabilité francophone de Beyrouth (CEF) le 9 avril à 14h30, sera suivie à 18h à la Bibliothèque nationale par un autre événement organisé par l’AUF : un entretien avec Philippe Claudel, président de l’Académie Goncourt.

Ce sera l’occasion de l’interroger sur le rôle de l’Académie Goncourt dans le milieu littéraire. Ce sera aussi une chance de découvrir et redécouvrir l’œuvre de Philippe Claudel, une œuvre à l’intersection de la littérature et du cinéma.

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Quels sont les grands thèmes qui émergent des romans finalistes cette année ?

Les romans de cette sélection sont traversés par des sujets qui tourmentent le monde. La guerre, dans la violence qu’elle exerce sur les corps, dans la manière dont elle détourne le langage, demeure un thème assez récurrent dans les romans de cette année. À travers des vies intimes, des vécus d’individus, les livres du Choix Goncourt de l’Orient nous plongent aussi dans la quête du sens d’une vie et dans nos dispositions à tisser des liens pour faire humanité.

Si ces thèmes résonnent particulièrement avec les réalités actuelles du Moyen-Orient, pris dans la tourmente des guerres et des violences, la littérature offre aussi la possibilité d’entrevoir d’autres mondes possibles. Dans ce contexte, la littérature reste le lieu possible de récits pour mettre en mots nos doutes et nos espoirs, nos failles et nos solidarités. Les jeunes savent s’emparer des romans pour dire aussi ce qu’ils ressentent et vivent. Une des forces des romans de cette année est qu’ils leur offrent la possibilité d’évoquer des situations multiples : les guerres, les crimes de génocide, la violence sociale des systèmes féodaux et capitalistes, mais aussi la quête de liberté individuelle, la beauté des relations humaines ou encore la poésie joyeuse que nous offre la vie.

Comment à votre avis ce prix contribue-t-il à renforcer la présence et l’influence de la langue française dans le monde arabe ?

Le Choix Goncourt de l’Orient favorise la découverte d’auteurs francophones contemporains. Dans les établissements universitaires, c’est un levier essentiel pour susciter une dynamique culturelle, grâce entre autres aux activités autour de ce projet : création de groupes de lectures, débats entre les étudiants, participation à des ateliers d’écriture…


Quelles sont les particularités de l’édition 2025 du Choix Goncourt de l’Orient ?Chaque édition a sa spécificité. Celle-ci est marquée par des romans particulièrement intéressants, qui semblent toucher les étudiant(e)s de la région. Au cours des débats organisés par l’AUF et regroupant l’ensemble des étudiants des 29 universités participant au projet, j’ai pu saisir l’enthousiasme des jeunes pour la littérature qui rassemble au-delà de toutes les frontières (géographiques, générationnelles, politiques...).La proclamation du Choix Goncourt de l’Orient, prévue au Centre de l’employabilité francophone de Beyrouth (CEF) le 9 avril à 14h30, sera suivie à 18h à la Bibliothèque nationale par un autre événement organisé par l’AUF : un entretien avec Philippe Claudel, président de l’Académie...
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