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Société - Sécurité sociale au Liban

Le ministre du Travail promet une nette et rapide amélioration de la couverture de la CNSS

Mohammad Haïdar précise que le remboursement doit revenir peu à peu à son taux d’avant la crise de 2019, et que les hôpitaux avaient eu un dialogue « franc » avec la CNSS.

Le ministre du Travail promet une nette et rapide amélioration de la couverture de la CNSS

Le ministre du Travail Mohammad Haïdar, au centre, entouré du directeur général de la CNSS, Mohammad Karaké (à gauche), et du président du syndicat des hôpitaux privés, Sleimane Haroun (à droite). Photo ANI

Le ministre du Travail Mohammad Haïdar a annoncé, mercredi, avoir signé « les nouveaux tarifs de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), ce qui permettra de régler une part plus importante de la facture hospitalière ». « Certains services seront dorénavant couverts à hauteur de 60 à 80 % des tarifs effectifs », a-t-il dit, estimant que la couverture revient progressivement à ce qu’elle était avant la crise financière de 2019.

La CNSS couvre une grande partie des employés du Liban et de leurs familles, avec son propre système de tarification discuté avec les hôpitaux. Depuis le début de la crise économique et financière en 2019, et en raison de la forte dépréciation de la livre libanaise face au dollar (passant de 1. 500 livres pour un billet vert dollar à près de 90.000), la couverture a été considérablement réduite, les tarifs des hôpitaux étant alignés sur le dollar.

Dans un communiqué publié le 21 mars, la CNSS avait déjà précisé que son directeur général Mohammad Karaké comptait publier prochainement les décisions exécutives sur les nouveaux tarifs, de sorte que la couverture médicale redevienne « presque égale » à ce qu’elle était avant la crise, à savoir 80 % des prix des médicaments et 90 % des tarifs hospitaliers, dont ceux concernant les séjours réguliers, les soins intensifs, l’isolement, ou encore toutes les procédures de laboratoire et de radiologie, en fonction d’une liste de tarifs révisés publiée par la CNSS, sur chaque médicament et traitement.

Ces tarifs seront désormais comptabilisés en tenant compte d’un taux de change équivalent à 89 500 livres libanaises pour un dollar.

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Lors d’une conférence de presse mercredi en son bureau, en présence notamment du directeur général de la CNSS et du président du syndicat des hôpitaux privés, Sleimane Haroun, le ministre du Travail a précisé que, jusqu’à nouvel ordre, la CNSS continuerait à rembourser les médicaments et les interventions chirurgicales, en attendant de recommencer à couvrir les équipements médicaux. « Un comité a été créé pour trancher cette question, et elle sera réglée dans les mois à venir », a-t-il promis.

Une entente entre CNSS et hôpitaux

D’un point de vue pratique, M. Haïdar a précisé qu’il sera bientôt possible de régler les cotisations par le biais des sociétés financières ou des banques, afin de simplifier les formalités. Il a dit « travailler à augmenter les indemnités familiales et la couverture de santé, ce qui devra être décidé dans les semaines à venir par le conseil d’administration de la CNSS ».

Sur la relation entre la CNSS et les hôpitaux privés, souvent houleuse du fait des divergences de vues sur les tarifs, M. Haïdar a assuré qu’une réunion avait eu lieu entre les deux parties, au cours de laquelle « le dialogue a été franc ». S’en est ensuivie une entente « pour faciliter les formalités », a-t-il ajouté. Il a également précisé que les différentes parties ont convenu d’un système de paiement rapide par des avances, ce qui réglerait un des problèmes qui est celui des retards de paiement de leurs dus aux établissements.

Le ministre a abordé la question des déclarations frauduleuses de salaires par les compagnies : celles-ci, dans l’objectif de payer des cotisations réduites (puisqu’elles s’acquittent d’une partie des cotisations de leurs employés, selon la loi), ont tendance à envoyer des listes de salaires qui sont en deçà de la réalité. « Ces déclarations frauduleuses impactent l’état général de la CNSS et les indemnités de fin de service des employés, il n’est pas croyable que tous les employés du Liban ne touchent que le salaire minimum », s’est-il insurgé, en annonçant qu’un « dialogue franc sera engagé avec les secteurs productifs et les employeurs, en vue de les pousser à faire des déclarations conformes à la réalité ».

Sur le salaire minimum plus précisément, M. Haïdar a indiqué que sa valeur, aujourd’hui très insuffisante pour suffire aux besoins de l’employé en raison de la cherté de vie, sera à l’étude dès le 7 avril prochain, affirmant que « les chiffres dans les médias n’engagent aucunement le ministère, qui décidera du salaire minimum pouvant assurer une vie digne au salarié ».

Pour sa part, M. Karaké a fait valoir que le remboursement par la CNSS avait connu une nette amélioration depuis octobre dernier, et que cette institution allait progressivement alléger les factures de santé de ses membres. 

Le ministre du Travail Mohammad Haïdar a annoncé, mercredi, avoir signé « les nouveaux tarifs de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), ce qui permettra de régler une part plus importante de la facture hospitalière ». « Certains services seront dorénavant couverts à hauteur de 60 à 80 % des tarifs effectifs », a-t-il dit, estimant que la couverture revient progressivement à ce qu’elle était avant la crise financière de 2019.La CNSS couvre une grande partie des employés du Liban et de leurs familles, avec son propre système de tarification discuté avec les hôpitaux. Depuis le début de la crise économique et financière en 2019, et en raison de la forte dépréciation de la livre libanaise face au dollar (passant de 1. 500 livres pour un billet vert dollar à près de 90.000), la couverture a été...
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