
La façade de la Caisse nationale de Sécurité sociale, à Beyrouth, en septembre 2023. Photo Mohammad Yassine
Petit à petit, la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) rattrape son niveau de prestations d'avant la crise de 2019. Dans un communiqué, l’institution précise que son directeur général Mohammad Karaké compte publier prochainement les décisions exécutives nécessaires concernant les nouveaux tarifs, de sorte que la couverture médicale redevienne « presque égale » à ce qu’elle était avant la crise, à savoir : 80 % des prix des médicaments et 90 % des tarifs hospitaliers (dont ceux concernant les séjours réguliers, les soins intensifs, l’isolement, ou encore toutes les procédures de laboratoire et de radiologie). Cela en fonction d’une liste de tarifs révisés publiée par la CNSS, concernant chaque médicament et traitement.
Ces prix seront désormais comptabilisés en tenant compte d’un taux de change équivalent à 89 500 livres libanaises pour un dollar, alors que la CNSS avait du mal à adapter immédiatement sa couverture au moment de la forte dépréciation de la monnaie nationale.
L’amélioration de la couverture de la CNSS est notamment due aux recettes supplémentaires résultant de l'augmentation du salaire minimum officiel à 18 millions de livres en avril 2024 (alors qu’il était de 9 millions auparavant) et du plafonnement des salaires soumis aux contributions de la branche d'assurance maladie et maternité à 90 millions de livres.
Reste encore à améliorer la couverture de l’équipement et des fournitures médicales pour qu’elle revienne à son niveau d’avant la crise, précise le communiqué. La CNSS mentionne aussi avoir remboursé près de 605 milliards de livres libanaises au secteur hospitalier depuis le début de l’année.
Mohammad Karaké n'était pas immédiatement disponible pour répondre aux questions de L'Orient-Le Jour.
Les médicaments sont plus chers au Liban qu'en Europe et dans les pays du Golfe. Les génériques faits au Liban sont plus chers que les médicaments d'origine en Europe. Une honte. La CNSS et les libanais se font voler. Et le pire: l'Etat ne demande pas des comptes ni aux importateurs ni aux fabricants.
00 h 32, le 22 mars 2025