
Vingt jeunes lauréats accompagnés de leurs familles, de responsables scolaires, d’étudiants et d’enseignants de l’ETIB ont assisté à la cérémonie de remise de prix organisée le 11 mars. Photo ETIB
Une saveur particulière marque, cette année, la cérémonie de remise du Prix lycéen de la traduction francophone 2025, qui s’est tenue mardi 11 mars à la salle Montaigne de l’Institut français du Liban (IFL) à Beyrouth. L’événement a attiré une salle comble, accueillant notamment l’invitée de marque Nada Yafi, ancienne interprète et diplomate, aux côtés de la professeure Gina Abou Fadel Saad, doyenne de la faculté de langues et de traduction (FdLT) de l’USJ et directrice de l’École de traducteurs et d’interprètes de Beyrouth (ETIB), de Ludovic Zmitrowicz, attaché de coopération pour le français à l’IFL, ainsi que des professeurs Carla Eddé, vice-rectrice aux relations internationales de l’USJ, et Jarjoura Hardane, ancien directeur de l’ETIB et ancien délégué du président de la République à la Francophonie.
Vingt jeunes lauréats, accompagnés de leurs familles, de responsables scolaires, d’étudiants et d’enseignants de l’ETIB – qui célèbre cette année son 45e anniversaire –, sont venus assister à cette rencontre. Interviewée par Elsa Yazbeck Charabati, journaliste et directrice du département d’interprétation à l’ETIB, Nada Yafi a captivé son auditoire avec son témoignage sur « Le parcours d’une interprète/traductrice au plus haut sommet de l’État ». Ancienne interprète officielle à l’Élysée, ancienne ambassadrice de France au Koweït et directrice du Centre de langues et de civilisation arabes à l’Institut du monde arabe (IMA), elle a partagé les coulisses de son métier, mettant en lumière l’importance irremplaçable du traducteur et de l’interprète humains face aux avancées de l’intelligence artificielle.
Avec une série d’anecdotes, celle qui a travaillé pour François Mitterrand et Jacques Chirac a souligné la puissance du cerveau humain à saisir les nuances, les intentions et les sous-entendus d’un discours. Pendant 45 minutes, elle a plongé le public dans un voyage entre les mots, la diplomatie et le génie de la langue arabe.
L’émotion était également au rendez-vous lors de la remise des prix. Marianne Aoun, en classe de terminale, au Collège des sœurs des Saints-Cœurs de Jésus et de Marie – Jbeil, et Michel Yaacoub, en terminale, à l’École des Trois Docteurs, ont remporté les premiers prix, décrochant un voyage linguistique et culturel de 15 jours en France, offert par l’IFL. Yara Sayah, en terminale au Collège Notre-Dame des Apôtres à Kab Élias, s’est vu décerner le troisième prix, tandis que Chloé Akoury en classe de première au Collège de la Sainte Famille française – Jounieh, a reçu le quatrième prix.Au total, 200 candidats ont participé à cette huitième édition du concours, organisé par l’ETIB et l’IFL, et destiné aux élèves de première et terminale des établissements labellisés CELF, CELFA et LFE.