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Culture - Cinéma

Vers une censure du nouveau « Blanche-Neige » au Liban ?

L’actrice israélienne Gal Gadot joue le rôle de la méchante reine dans le film des studios Disney, ce qui a donné lieu à des appels au boycott.

Vers une censure du nouveau « Blanche-Neige » au Liban ?

Le film « Blanche-Neige » de Disney à l’affiche du cinéma El Capitan à Los Angeles, le 15 mars 2025. Valérie Macon/AFP

Un nouveau film avec l’actrice israélienne Gal Gadot sera-t-il interdit au Liban ? C’est le sort que risque de connaître Blanche-Neige, des studio Disney, attendu a priori dans les prochaines semaines dans les salles libanaises.

Alors que la sortie mondiale de cette nouvelle adaptation en images réelles du grand classique des années 1930 doit avoir lieu à partir de mercredi, la « Campagne de boycott des soutiens d’Israël au Liban » a demandé l’interdiction de la projection du film auprès du bureau du boycott d’Israël relevant du ministère de l’Économie. L’annonce a été faite par un communiqué signé par le collectif libanais, mais également d’autres de Tunisie, d’Égypte et de Jordanie, et relayée par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). Le groupe accuse l’actrice Gal Gadot de soutenir l’armée israélienne et affirme que le groupe Disney est boycotté par plusieurs collectifs dans le monde. Le mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), présent à travers le monde, a lui aussi appelé au boycott de l’œuvre.

« Ce film met en vedette l’ancienne soldate de l’armée d’occupation Gal Gadot, qui a toujours soutenu les crimes de l’occupation sioniste, notamment les massacres qui se poursuivent depuis plus d’un an et demi à Gaza, ainsi qu’au Liban (...) », accuse le groupe, alors que la guerre déclenchée le 8 octobre 2023 par le Hezbollah contre Israël a fait plus de 4 000 morts au Liban après 13 mois de conflit. « La projection de ce film dans les salles de cinéma arabes signifie la promotion d’une entreprise qui soutient l’occupation et la participation à la glorification d’une ancienne soldate d’une armée qui commet les pires crimes contre notre peuple arabe », insiste le collectif.

Sortie mi-avril ?

Contactée par notre publication, une source au sein de Grand Cinemas, société qui projette des films dans plusieurs salles au Liban, a indiqué que la sortie de ce long-métrage est prévue pour la mi-avril. « Mais nous attendons toujours les distributeurs », nuance-t-elle. Vox Cinemas a pour sa part indiqué à notre publication ne pas avoir « plus d’informations à communiquer » à ce sujet.

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Une source au sein du ministère de l’Économie, qui a requis l’anonymat, indique que la question de la diffusion du film « n’a pas encore été abordée par les autorités compétentes qui ne l’ont pas encore visionné », à savoir la Sûreté générale, le ministère de l’Information, des Affaires sociales, de l’Éducation et de l’Économie. « Le visionnage aura lieu d’ici à 48 à 72 heures », assure-t-elle.

Wonder Woman

Ce n’est pas la première fois qu’un film avec Gal Gadot crée la polémique au Liban ou dans les pays arabes, l’actrice ayant effectué par le passé son service militaire obligatoire de deux ans au sein de l’armée israélienne. Le film Wonder Woman (2017) avait été projeté en avant-première au Liban avant d’être finalement interdit de sortie dans le pays, tout comme en Algérie, en Tunisie et au Qatar. Mort sur le Nil (2022), dans lequel elle jouait aussi, avait connu le même sort au Liban, au Koweït et en Tunisie.

Lors de la cérémonie d’inauguration de l’étoile de Gal Gadot sur la célèbre promenade du Hollywood Walk of Fame, mardi, des perturbations ont été signalées entre des manifestants propalestiniens et d’autres pro-israéliens, nécessitant l’intervention de la police.

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Selon certains médias, les positions de l’actrice israélienne sur la guerre de Gaza auraient même tendu ses relations avec l’autre tête d’affiche du film, Rachel Zegler, qui incarne Blanche-Neige. Cette dernière a affiché à maintes reprises son soutien à la cause palestinienne et fait partie des signataires d’Artists4Ceasefire, une pétition rassemblant des artistes demandant un cessez-le-feu permanent.

Si plusieurs films ont par le passé été interdits de diffusion au Liban sur fond de boycott d’Israël, certains films avec Gal Gadot restent disponibles sur des plateformes de streaming au Liban, comme Netflix ou Prime Video.

Un nouveau film avec l’actrice israélienne Gal Gadot sera-t-il interdit au Liban ? C’est le sort que risque de connaître Blanche-Neige, des studio Disney, attendu a priori dans les prochaines semaines dans les salles libanaises. Alors que la sortie mondiale de cette nouvelle adaptation en images réelles du grand classique des années 1930 doit avoir lieu à partir de mercredi, la « Campagne de boycott des soutiens d’Israël au Liban » a demandé l’interdiction de la projection du film auprès du bureau du boycott d’Israël relevant du ministère de l’Économie. L’annonce a été faite par un communiqué signé par le collectif libanais, mais également d’autres de Tunisie, d’Égypte et de Jordanie, et relayée par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). Le groupe accuse l’actrice Gal Gadot de...
commentaires (6)

Appels au boycott contre ce film, mais pas contre les vidéos de propagande de la milice et Mafia Perse qui tire sur les Israéliens les affuts de leurs canons posés et ajustés sur le dos de tous les Libanais ?

Lebaner

17 h 47, le 26 mars 2025

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Commentaires (6)

  • Appels au boycott contre ce film, mais pas contre les vidéos de propagande de la milice et Mafia Perse qui tire sur les Israéliens les affuts de leurs canons posés et ajustés sur le dos de tous les Libanais ?

    Lebaner

    17 h 47, le 26 mars 2025

  • ...un drone dans l air?Tant qu on y est...

    Marie Claude

    09 h 11, le 21 mars 2025

  • Le gouvernement libanais a des problèmes plus urgents et plus importants à traiter et à résoudre que de s'attarder sur un film sans aucun intérêt. Heureusement, le ministre de la culture est épargné de regarder ce flop.

    Saliba Patricia

    00 h 42, le 21 mars 2025

  • Ce n'est pas une grande perte, un navet pareil !

    Politiquement incorrect(e)

    11 h 58, le 20 mars 2025

  • D'après ce qu'on peut en dire sans l'avoir vu, ce film, complètement stupide, ne mériterait pas l'honneur de la censure.

    Yves Prevost

    07 h 26, le 20 mars 2025

  • C’est tout à fait débile et crétinisation. Gadot n’en a rien à cirer s’il y a boycott. Elle a déjà encaissé son cachet. Pour les producteurs, le streaming a largement remplacé les salles de ciné qui se vident de leurs clientèles progressivement. Boycotter ne desservira que la mauvaise réputation du respect des libertés au Liban. Réputation qui ressemble, malheureusement , fortement à aux décharges des ordures ménagères entassées sur le littoral.

    LE FRANCOPHONE

    01 h 46, le 20 mars 2025

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