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Campus - FORMATION

Académie diplomatique à l’USEK pour former une génération à la culture de la négociation et de la paix

L’Université Saint-Esprit de Kaslik lance le 7 avril au Sénat à Paris une nouvelle formation : l’Académie diplomatique. Une conférence intitulée « La diplomatie au Proche et Moyen-Orient », modérée par le directeur adjoint du Figaro Yves Thréard, donnera le coup d’envoi. 

Académie diplomatique à l’USEK pour former une génération à la culture de la négociation et de la paix

Le père Talal Hachem, recteur de l’USEK. Photo USEK

Dans un monde en voie de brutalisation, marqué par de graves menaces et d’immenses défis, où le compromis est perçu dans les discours des grands leaders internationaux comme un échec , « le langage de paix et de négociation a laissé place à un langage de force et de domination », l’USEK l’a compris. Elle a décidé de réagir en lançant une nouvelle académie diplomatique. « La première au Liban », souligne fièrement le recteur de l’USEK, le père Talal Hachem, en présentant tous les enjeux de ce nouveau programme. « Cette formation multidisciplinaire, dispensée en cycle intensif de 2 à 3 semaines ou plus, n’est ni un diplôme, ni un master, mais un programme exécutif constitué de modules courts selon le thème choisi, et donnant droit à un certificat » tient-il à préciser.

Alors que le programme de sciences politiques et de relations internationales repose principalement sur les théories juridiques classiques, cette formation met l’accent sur les expériences pratiques et les études de cas délivrées par des experts, des diplomates de haut niveau et des professionnels du monde politique, économique ou universitaire, libanais ou étrangers. « Comme nous avons signé des partenariats avec de grandes universités internationales, mais aussi avec des médias français, c’est en concertation avec nos partenaires que nous choisissons des thèmes qui émanent soit d’un besoin imminent dans la région ou à l’international, soit que nous considérons comme d’actualité, à l’instar de la guerre entre l’Ukraine et la Russie : collaboration et négociation entre différents pays, élaboration des processus de paix, culture de la négociation et du compromis… Actuellement, nous préparons un thème portant sur les enjeux de l’intelligence artificielle appliquée à la diplomatie, qu’un de nos experts présentera à Paris », ajoute-t-il encore, précisant que la première formation débutera en été.

Selon chaque thème, les intervenants libanais ou internationaux faisant partie des institutions partenaires à l’étranger exposeront aux participants les enjeux de ces sujets à travers des simulations, des mises en situation et des analyses de cas récents ou passés dans la région ou sur la scène internationale. Les formations pourront être dispensées à l’USEK, dans notre centre à New-York, ou encore dans nos universités partenaires en France ou dans d’autres pays. L’objectif est de donner la possibilité à un plus large public d’y accéder, souligne le recteur de l’USEK.

À qui s’adresse cette formation ?

Cette formation s’adresse à tout étudiant, libanais ou étranger, titulaire d’une licence ou d’un master en sciences politiques, gestion, économie, droit, sciences humaines, mais aussi à tous les professionnels accrédités auprès d’organisations internationales et régionales qui souhaitent approfondir leur compréhension des évolutions et des enjeux-clés des relations internationales : fonctionnaires internationaux, négociateurs, journalistes, analystes, ou aux personnes en conversion professionnelle se destinant à une carrière internationale.

« Elle va donc compléter les notions acquises par ces étudiants au cours de leurs études, ou consolider les connaissances des professionnels ayant déjà une expérience dans le domaine, les dotant d’outils et de techniques pratiques-clés, qui leur permettront de conduire efficacement le processus de négociation dans des situations professionnelles variées. »

Le père recteur ajoute : « Ce qui se passe aujourd’hui dans la région est très dangereux et donne à réfléchir. La nouvelle génération a besoin d’être formée sur des bases qui se fondent sur des valeurs, et non pas uniquement sur la force et le pouvoir. » Il estime que les jeunes doivent comprendre que « faire un compromis est un pas de géant vers la paix, et non pas une faiblesse ». Au Liban, la jeunesse exprime un besoin croissant de se démarquer des pratiques ancrées depuis des années. Et de conclure : « Dans l’espace moyen-oriental en pleine transformation, le Liban aspire à préserver son rôle de phare éducatif régional et à continuer de s’affirmer, dans la région et dans le monde, par une diplomatie active et un corps diplomatique d’excellence, issu de l’enseignement supérieur national. Malheureusement, nous pouvons inconsciemment reproduire certaines pratiques, et c’est ce qui est dangereux. Il est impératif donc de développer des formations rigoureuses pour transmettre une autre manière de penser et de vivre, de pousser les jeunes générations à reprendre le langage de la diplomatie et de la négociation. Et c’est cela tout le but de notre mission : répondre aux attentes de la nouvelle génération qui est malheureusement influencée par les événements mondiaux, mais qui aspire aujourd’hui à une paix juste et équitable. Tels sont nos objectifs pour ces nouvelles formations certifiantes, qui seront dispensées par l’académie. Et c’est ce que nous présentons dans cette nouvelle formation. »

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