
Photo prise par une automobiliste coincée dans un embouteillage à l'entrée d'Adlieh à Beyrouth, le 5 mars 2025
Les brèves mais puissantes précipitations à Beyrouth et ses environs mercredi après-midi ont inondé certaines routes, provoquant des embouteillages monstres, selon des témoins contactés par L'OLJ.
L'Agence nationale d'information (ANI, officielle) a rapporté que les entrées de Beyrouth et de ses banlieues ont connu de fortes congestions.
Une portion de l'autoroute Myrna Chalouhi entre les banlieues de Sin el-Fil et Bauchrieh a été complètement inondée, selon des vidéos sur les réseaux sociaux, vraisemblablement en raison de l'obstruction du réseau de canalisation d'évacuation des eaux pluviales. Or le niveau des précipitations de mercredi après-midi n'était pas aussi spectaculaire que ne laisse soupçonner l'état de cet axe routier.
🎥 #Vidéo | Beyrouth sous l’eau, la circulation paralysée pic.twitter.com/uhXjEFEIJs
— L'Orient-Le Jour (@LOrientLeJour) March 5, 2025
Face à cette situation, le Premier ministre Nawaf Salam a appelé le ministre des Travaux publics et des Transports, Fayez Rassamny, et lui a demandé une enquête immédiate afin de déterminer les responsabilités. Il lui a également demandé de prendre les mesures nécessaires à l'encontre de tout responsable d'actes de négligence.
Sur la chaussée, certains automobilistes ont mis plus d'une heure, voire deux heures, pour parcourir des distances qu'ils couvrent généralement en moins d'une demi-heure, même lorsque la circulation est dense. Le trafic était particulièrement congestionné au niveau de Dekouané, Sin el-Fil, Achrafiyé et Adlieh.
Calvaire quotidien
Sur X, le député issu de la contestation, Waddah Sadek, a attribué ce chaos à la « négligence suspecte de certains agents des forces de sécurité ». Il a également critiqué le fait que certains commerces construits sur les bords d'axes routiers très fréquentés permettaient à leurs clients de se garer sur « deux ou trois rangées » avec des valets bloquant la circulation pour leur permettre de manœuvrer, ou des « blocs de ciment » placés par des voituriers. Il a estimé que la situation était particulièrement dramatique dans les municipalités situées aux différentes entrées de Beyrouth, ce qui a « transformé la vie à l'intérieur de la capitale en un calvaire quotidien sans aucune action réelle de la part des fonctionnaires, malgré (ses) demandes répétées ».
M. Sadek a ajouté : « Les citoyens sont coincés dans les embouteillages pendant des heures, tandis que les magasins et les restaurants ont trois rangées de voitures devant eux, avec la protection d'un cycliste ou des cubes de ciment placés pour le bénéfice des voituriers, en l'absence totale de la police de la circulation. Le pire exemple est la rue de la Municipalité et du Gouvernorat à l'entrée de la capitale, qui a transformé la vie à l'intérieur de Beyrouth en un calvaire quotidien d'attente, sans aucune action réelle de la part des fonctionnaires malgré mes demandes répétées. »
Les infrastructures libanaises sont vieillissantes, saturées et souvent mal entretenues depuis des années, et chaque épisode de précipitations provoque d'importants bouchons. Les entrées de Beyrouth sont généralement engorgées tous les matins et soirs, même en temps normal. Une partie des infrastructures du pays, dans la banlieue sud de Beyrouth, dans la Békaa et au Liban-Sud, a été détruite par les bombardements israéliens pendant les plus de 15 mois de guerre qui ont opposé Israël au Hezbollah, pour une facture qui se chiffre en milliards de dollars.
Ça n’a rien de nouveau et on se demande comment notre pays est toujours debout. Il a été délaissé depuis près d’un demi siècle par ses dirigeants qui avaient fait le pillage leur priorité absolue. Les citoyens ont toujours subit les affres de leurs tortionnaires et continuent de les défendre et de croire en eux comme s’ils les avaient sauvés d’une mort certaines, alors qu’ils ne cessent de chercher des moyens pour les enfoncer afin qu’ils ne connaissent jamais la paix ni la prospérité pour les comparer avec leur règne pour le moins désastreux. Votez utile si vous voulez vivre dignement
11 h 34, le 07 mars 2025