
L'Aéroport international de Beyrouth (AIB), le 4 octobre 2024. Photo d'archives AFP/Fadel Itani.
L’ambassade d’Iran à Beyrouth a assuré mercredi que les renvois de citoyens iraniens à leur arrivée à l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) étaient des mesures limitées, appliquées « au cas par cas » en raison de « lacunes ou d’incohérences » dans leurs documents légaux.
« L’ambassade de la République islamique d’Iran, suite aux informations diffusées dans les médias sur le retour forcé de plusieurs citoyens iraniens depuis l’aéroport de Beyrouth, précise que cette mesure a été appliquée au cas par cas en raison d’irrégularités administratives et que les spéculations sur une expulsion massive de voyageurs iraniens sont infondées », peut-on lire dans le communiqué publié par la représentation diplomatique sur X.
Cette déclaration intervient alors que le gouvernement libanais a annoncé lundi la suspension sine die des vols entre Beyrouth et Téhéran. Une décision qui fait suite au refus des autorités libanaises d’autoriser l’atterrissage de deux avions de la compagnie iranienne Mahan Air, après des avertissements américains laissant entendre qu’Israël pourrait viser l’AIB si ces vols étaient maintenus.
Ces interdictions ont provoqué la colère de partisans du Hezbollah, qui ont bloqué la route menant à l’aéroport, situé aux abords de la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du parti chiite. Vendredi, des manifestants s’en sont pris à un convoi de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), blessant plusieurs Casques bleus. L’armée libanaise, déployée pour rétablir l’ordre, a annoncé dimanche que plus de vingt de ses soldats avaient été blessés lors d’affrontements avec les protestataires.
Aucune indication ne permet, à ce stade, d’établir un lien entre ces événements et les renvois de citoyens iraniens. Contactée par L’Orient-Le Jour, une source à l’ambassade d’Iran à Beyrouth a affirmé ne rien avoir à ajouter au communiqué officiel. Le ministère libanais des Affaires étrangères, une source sécuritaire et la direction de l’aéroport n’étaient pas immédiatement disponibles pour commenter l'information.
Les Mollahs veulent nous faire croire que des citoyens iraniens viennent faire du tourisme dans un pays où ils sont bannis de tout côté? Ils ne réalisent toujours pas que leur règne sur notre pays est révolu. Ils essaient de passer par une petite faille, des fois que les nouvelles autorités soient intimidées et les laissent faire pour qu’ils la transforment en gouffre et nous y pousser dedans. La vigilance reste de mise, et pendant longtemps. Il ne faut négliger aucune piste fut elle futile ou insignifiante. Le HB sauterait sur l’occasion pour la saisir et reprendre du service, pire qu’avant.
12 h 52, le 20 février 2025