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Lifestyle - Mode

Saiid Kobeysi, un rêve contemporain des Années folles


Saiid Kobeysi, un rêve contemporain des Années folles

Saiid Kobeysi, entre grandiose, romantisme et sophistication. Photo Saiid Kobeysi

Enfant, il était déjà intrigué par la manière dont certaines robes modelaient les femmes, les retaillaient, les recréaient. Cette fascination pousse Saiid Kobeisy à s’intéresser à un très jeune âge aux coupes, styles et tissus des robes. À mesure que sa passion grandit, il observe, note et répertorie les silhouettes qui flattent le mieux les femmes en fonction de leur style et de leur caractère. En 2000, le créateur libanais commence à dessiner des robes pour une clientèle privée, jusqu’à ouvrir son premier atelier à Beyrouth, en 2002. Son style se définit rapidement par un art des volumes majestueux. Huit ans plus tard, en 2010, il ouvre, toujours à Beyrouth, son premier showroom où il présente ses collections de prêt-à-porter ou plutôt de prêt-à-couture, marquées par son sens particulier de la somptuosité. Cette vitrine contribue à sa popularité et lui ouvre le marché des Émirats arabes unis, notamment Dubaï où il accroche un premier pignon en 2012. Le voilà ensuite lancé dans une ligne de robes de mariées dans laquelle s’exprime son talent de convertisseur de rêves. Entre grandiose, romantisme et sophistication, il réussit à se distinguer dans la niche la plus éclectique du genre, celle de la robe d’un jour ou d’une vie, clou d’une célébration créée autour d’elle de manière à l’immortaliser, au moins en photos.

Un sens particulier de la somptuosité. Photo Saiid Kobeysi


Dès lors, ce sera l’ouverture à l’international avec en 2017 une diffusion internationale des collections en 130 points de vente répartis sur plus de 35 pays. Un peu plus tard, en 2019, se met en place la vente en ligne sur Farfetch et l’ouverture d’une nouvelle enseigne à Dubaï Design District réunissant couture, prêt-à-porter et créations sur mesure. La marque éponyme de Saiid Kobeisy est désormais prête pour l’aventure parisienne, avec une boutique sur la très élégante rue du Faubourg Saint-Honoré. Mais jamais sans Beyrouth, sa ville porte-bonheur, où Saiid Kobeisy dévoile la même année, à l’intersection de la rue Kantari, un luxueux espace à la fois showroom, studio et atelier. Son idée est de créer, à l’endroit même où l’aventure a commencé, une expérience immersive, un moment de rêveries croisées où expertise et savoir-faire ajustent le possible au prodigieux.


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Et c’est dans sa collection haute couture du printemps/été 2025 que s’exprime dans toute sa maturité le style de Saiid Kobeisy. Artiste et artisan de son temps, le couturier franchit un pas dans l’innovation et invite les technologies dans ses ateliers de création. Un nouveau chapitre à travers lequel il explore le potentiel de l’outil informatique d’amplifier l’art de la couture et transformer la façon dont la mode est créée, présentée et célébrée. Une vitrine numérique fait le lien entre le matériel et le virtuel, en présentant de vraies robes sur un podium ultramoderne. Cette fusion dynamique permet à l’art de la couture – ses mouvements, ses textures et ses détails complexes – de prendre vie dans un format nouveau et passionnant, tout en montrant une perspective qui à la fois rend hommage au savoir-faire traditionnel et accueille les possibilités de transformations à avenir. C’est en cohérence avec cette vision que le couturier s’inspire, dans cette nouvelle collection, de l’esprit des Années folles, amplifiant la sophistication audacieuse et l’élégance géométrique de l’Art déco avec des moyens futuristes. Chaque création est ainsi rehaussée d’ornements en 3D et de détails découpés au laser. Des références aux broderies traditionnelles, notamment au « tark », technique ornementale faite d’une mosaïque d’agrafes d’or ou d’argent aplaties au marteau, témoignent de la passion du couturier pour les fusions heureuses. Plus près de nous, ses volumes audacieux et ses mouvements suspendus ne sont pas sans rappeler les sculptures contemporaines d’un Tony Cragg.

Enfant, il était déjà intrigué par la manière dont certaines robes modelaient les femmes, les retaillaient, les recréaient. Cette fascination pousse Saiid Kobeisy à s’intéresser à un très jeune âge aux coupes, styles et tissus des robes. À mesure que sa passion grandit, il observe, note et répertorie les silhouettes qui flattent le mieux les femmes en fonction de leur style et de...
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