
La ministre de l'Environnement, Tamara Elzein, et son prédécesseur, Nasser Yassine, le 13 février 2025. Photo ANI
La nouvelle ministre de l'Environnement, Tamara Elzein, a établi dans un discours jeudi lors de la passation des pouvoirs avec son prédécesseur, les priorités de son mandat, évoquant une proposition de changement de nom de son ministère pour y inclure les questions de climat et de reconstruction.
Listant les grandes lignes de son programme, Mme Elzein a proposé « un changement de nom du ministère en +ministère de l’Environnement et du Climat+, voire +ministère de l’Environnement, du Climat et de la Reconstruction+, pour refléter son rôle crucial dans la reconstruction du pays.
Crimes environnementaux israéliens
« Nous avons tous un objectif commun : l'intérêt du pays. Sous la houlette du président de la République et du Premier ministre, il est clair que l'environnement ne doit plus être perçu comme un ministère secondaire, mais bien comme un pilier essentiel du pays », a affirmé Mme Elzein dans un discours, insistant sur la « continuité » des politiques publiques.
Elle a ensuite cité, parmi les urgences sur lesquelles elle souhaite concentrer le travail de son ministère, un « plan pour traiter les crimes environnementaux résultant de l'agression israélienne », la gestion des déchets et les questions de qualité de l'air, préservation des ressources naturelles, lutte contre le changement climatique et réduction des risques de catastrophes naturelles.
Avant de devenir ministre, Mme Elzein était secrétaire générale du Centre national pour la recherche scientifique (CNRS-Liban), qui a notamment dressé un bilan des répercussions des frappes israéliennes au Liban entre octobre 2023 et novembre 2024. Ce rapport relevait qu'en plus du lourd bilan humain, l’environnement a été une victime directe de ce conflit, allant jusqu'à parler d’« écocide », avec notamment 2 192 hectares de terrains brûlés, dont 12 totalement, 248 affectés par des incendies intenses à modérés et 1 932 par des feux modérés à faibles.
De son côté, Nasser Yassine a effectué le bilan de son action à la tête du ministère, une institution qui a « longtemps été considéré comme marginale dans le paysage politique et administratif et reléguée au second plan », notamment par manque de ressources. Il a notamment indiqué avoir travaillé au renforcement des normes environnementales dans le secteur des carrières, actualisé la loi sur la gestion des déchets solides, travaillé à la dépollution du bassin du Litani et aidé à réduire le nombre de surfaces incendiées.
Ça n’est pas le titre qui nous importe ce sont les actes concrets. C’est quoi cette information? Elle veut déjà faire parler d’elle. Au boulot et pas de blabla inutiles.
13 h 58, le 20 février 2025