Le Liban est à un tournant crucial où seule une réforme profonde et immédiate peut restaurer l’efficacité et la transparence de notre administration publique. La digitalisation de l’État, ou e-gouvernement, représente le remède indispensable à la corruption systémique et à l’inefficacité qui gangrènent nos institutions.
E-gov = transparence, gouvernance, traçabilité, responsabilité, application rigoureuse de la loi et stop à la corruption.
Aujourd’hui, l’État libanais offre 4 500 services répartis sur 1 700 points géographiques. Ces services mobilisent environ 350 000 employés, sous la responsabilité de 24 ministres. Pourtant, l’absence de digitalisation freine la bonne gouvernance et les réformes tant attendues.
La mise en œuvre de l’e-gouvernement est techniquement réalisable sans délai. Les excuses avancées pour retarder ce processus sont sans fondement et servent à perpétuer un système inefficace.
Je préconise la création urgente d’un ministère du Numérique chargé de l’e-gov, de la cybersécurité et d’une stratégie informatique nationale. Ce projet reconnecte les Libanais du monde entier à leur patrie et restaurera leur confiance en l’État.
Avec 30 ans d’expérience dans ce domaine, j’affirme que les pays qui ont appliqué cette « recette » ont fait un bond rapide en avant.
Le Liban, surtout sa jeunesse, a toutes les compétences nécessaires. Respectueusement.
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