Nous vous remercions d'avoir suivi cette couverture en direct de la treizième séance électorale consacrée à la présidentielle, qui a abouti à l'élection du 14è président du Liban : le général Joseph Aoun.
"C’est la première fois qu’un président est élu en dehors de l’influence du régime syrien déchu et de l’axe de la résistance, a affirmé le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, sur la chaîne MTV. Ce qui s’est passé aujourd’hui n’est pas un simple 'consensus'. Les forces de l’axe de résistance (le Hezbollah, ndlr) n’ont rien pu faire d’autre que voter en faveur de Joseph Aoun", a-t-il ajouté.
"Certaines parties sont effectivement intervenues dans l'élection, mais l’axe de résistance a-t-il laissé le moindre espace empêcher de telles interventions dans les affaires libanaises ?, s'est-il également interrogé. Ce que nous voyons aujourd’hui est le résultat des actions de ceux qui, depuis 30 ans, affaiblissent systématiquement la souveraineté nationale".
Interrogé sur la désignation du futur Premier ministre chargé de former un nouveau gouvernement, M. Geagea a répondu : "le Premier ministre Nagib Mikati appartient à l’ancien système. Nous entamons une nouvelle ère et ne pouvons pas nous appuyer sur des figures de l’ancien mandat. En tant qu’opposition, nous proposons deux candidats pour la présidence du Conseil des ministres : les députés Achraf Rifi et Fouad Makhzoumi."
Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a déclaré à la chaîne LBCI qu’il s’engage à collaborer avec le nouveau président libanais, Joseph Aoun, “de manière positive et respectueuse”. “Nous évaluerons les exigences de la nouvelle phase et agirons en conséquence. Toute action à laquelle nous ne souscrivons pas sera contestée afin de la corriger”, a-t-il ajouté.
Il a également souligné que Joseph Aoun “est un président élu par le Parlement, une institution qui, dans ce cas, a été influencée par des directives extérieures”. Toutefois “la présence d’un président est toujours préférable à un vide institutionnel”, a-t-il encore dit.
Le ministre des Affaires étrangères britannique David Lammy a félicité Joseph Aoun, et a dit se réjouir de travailler avec lui "pour la stabilité" du Liban.
"Je félicite le général Joseph Aoun pour son élection à la présidence du Liban", a écrit David Lammy sur X. "Je me réjouis de travailler avec son gouvernement pour soutenir la stabilité et la prospérité du Liban", a-t-il ajouté.
Le leader druze et ancien président du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a adressé une lettre au président français Emmanuel Macron pour le remercier "du rôle qu'il a joué" dans l'élection du général Joseph Aoun à la présidence de la République, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). M. Joumblatt a dans ce cadre également contacté les ambassadeurs de France, d'Égypte, du Qatar et des États-Unis à Beyrouth, ainsi que les émissaires français et saoudien.
La Turquie a félicité le président Joseph Aoun et espéré que le nouveau gouvernement "contribuera à la stabilité du Liban", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. "Nous espérons que le futur gouvernement qui sera établi contribuera à la stabilité du Liban, ainsi qu'à la paix et à la prospérité de la région", écrit le ministère dans un bref communiqué publié sur son site.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a salué l'élection du général Joseph Aoun comme président du Liban, qui met « fin à plus de deux ans de vacance de cette position importante ». Les membres du Conseil ont souligné « l'importance de l'élection d'un président au Liban pour assurer le fonctionnement total des institutions de l'Etat, faire face aux défis économiques et sécuritaires urgents », a lu devant la presse l'ambassadeur algérien Amar Bendjama qui préside le Conseil en janvier.
Le général Joseph Aoun est "le bon dirigeant pour cette période", a estimé dans un communiqué le président américain sortant Joe Biden. "J'ai confiance dans le président Aoun. Je crois fermement qu'il est le bon dirigeant pour cette période", a-t-il déclaré.
Dans la foulée de l'élection présidentielle au Liban, la Russie a dit espérer la "stabilité politique" et le "redressement économique".
La cheffe de la diplomatie allemande a félicité le nouveau président libanais, Joseph Aoun, pour son élection, "une occasion pour des réformes".
"Après des années de crise et de surplace, c'est maintenant l'occasion (de faire, ndlr) des réformes et des transformations", a dit sur X Annalena Baerbock, ajoutant que "l'Allemagne se tenait aux côtés des Libanais sur le chemin de l'avenir".
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s'est dit confiant dans la capacité du Liban à surmonter "les répercussions de l'agression israélienne" sous la direction de son nouveau président, Joseph Aoun.
"Nous sommes convaincus que nos frères du Liban surmonteront les répercussions de l'agression israélienne à leur encontre, et trouveront succès et prospérité", a-t-il déclaré dans un communiqué, en référence au conflit entre Israël et le Hezbollah.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul Gheit, a félicité le général Joseph Aoun pour son élection à la présidence du Liban, soulignant que celle-ci met fin à "un vide présidentiel qui a eu un impact négatif et a compliqué les crises du pays". Il a salué le dévouement de Joseph Aoun, qui a pris la tête de l'armée libanaise en 2017, ainsi que sa "sagesse dans le maintien de la sécurité et de la stabilité du pays, ainsi que de sa paix civile". "Le Liban a aujourd'hui une occasion précieuse d’ouvrir un nouveau chapitre qui redonnera au pays sa vitalité", a-t-il ajouté, réaffirmant "l'engagement de la Ligue arabe à poursuivre son rôle de soutien envers le Liban et son peuple".
Au Liban-Nord, les célébrations qui accompagnent l’élection d’un nouveau président de la République se font à coups de feux d’artifice et de tirs de joie. Ces derniers, selon notre correspondant Michel Hallak, ont résulté en balles perdues qui ont blessé plusieurs personnes à Tripoli, brisé des vitres et endommagé des panneaux solaires et des réservoirs d’eau. Des patrouilles de l’armée effectuent des tournées pour arrêter les tireurs et saisir leurs armes.
Malgré les nombreuses interdictions et mises en garde, l’habitude de ces tirs de joie, qui font plusieurs victimes chaque année, se poursuit dans les différentes régions libanaises.
Suite à l’élection du commandant en chef de l’armée à la présidence de la République, le ministre de la Défense Maurice Slim a chargé le chef d’état-major Hassane Audi d’assurer les fonctions de commandant par intérim en attendant la nomination d’un nouveau chef de la troupe.
⚡ Le nouveau président élu Joseph Aoun a quitté le palais présidentiel de Baabda, rapporte l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). "Il débutera ses activités officielles demain matin", ajoute l'ANI.
Deux ans, trois mois et onze jours. C’est le temps qu’auront mis les députés du Liban à trouver un successeur à Michel Aoun depuis la première séance électorale du 29 septembre 2022, en la personne du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, ce jeudi. Si l’époque des échecs à répétition dans l’hémicycle semble être un lointain souvenir, un mot aura résumé toute cette période : maskhara, ou « mascarade », y compris lors de cette dernière séance.
On se souviendra de l’obstruction systématique de certains députés, des votes blancs en rafale... mais aussi des noms farfelus glissés dans l’urne tels que Martin Luther King ou Bernie Sanders, de certaines séances virant en bisbilles de comptoir ou encore du maître du perchoir Nabih Berry envoyant valser les remarques des uns et des autres. Les députés libanais nous auront donné de quoi nous arracher les cheveux, pleurer, mais aussi sourire, voire rire franchement.
Raphaël Abdelnour vous a sélectionné les plus belles perles et moments loufoques de nos députés durant ces 13 séances électorales ➡️ c'est à lire ici !
Le député contestataire Melhem Khalaf avait promis de poursuivre son sit-in au Parlement libanais jusqu'à l'élection d'un nouveau chef de l'État.
Après 722 jours de sit-in, il a été aperçu quittant le Parlement, tenant des valises à la main. Accompagné, entre autres, d'autres députés également issus de la Contestation, il portait autour du cou une écharpe aux couleurs du pays du Cèdre.
Le Qatar a félicité le nouveau président libanais, Joseph Aoun. "Le Qatar se félicite de l'élection du commandant de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun", dit le communiqué ajoutant que la riche monarchie du Golfe a l'espoir que cette élection "contribuera à établir la sécurité et la stabilité au Liban et à réaliser les aspirations de son peuple".
L’ambassadrice de l’Union européenne au Liban, Sandra De Waele, a qualifié de « très encourageantes » les déclarations du nouveau président libanais Joseph Aoun.
Elle a cité tout particulièrement « la responsabilité à l’encontre des futures générations, l’union entre les confessions, les réformes et le monopole des armes aux mains de l’Etat ». « Nous encourageons une formation rapide d’un gouvernement comme prochaine étape », a-t-elle dit.
"L’élection du président de la République du Liban Joseph Aoun marque une première étape dans la voie de la souveraineté et de la stabilité et s’inscrit dans une nouvelle dynamique pour le pays et toute la région" a commenté le président de l'Institut du monde arabe (IMA) Jack Lang.
"Je souhaite au nouveau président libanais plein succès dans ce moment si délicat de l’histoire du Proche-Orient. L’IMA a toujours œuvré pour soutenir et valoriser la culture et l’histoire de ce pays frère. Au peuple libanais, j’exprime mon amitié fraternelle", a-t-il ajouté dans une déclaration envoyée à la presse.
Plusieurs médias locaux et internautes ont partagé cette photo prise à l'Aéroport de Beyrouth, montrant le portrait du nouveau président élu Joseph Aoun sur les écrans.
“Félicitations au Président Joseph Aoun pour cette élection cruciale. Elle ouvre la voie des réformes, de la restauration de la souveraineté et de la prospérité du Liban, écrit le président français Emmanuel Macron sur X. Libanais, la France est à vos côtés”.
Félicitations au Président Joseph Aoun pour cette élection cruciale. Elle ouvre la voie des réformes, de la restauration de la souveraineté et de la prospérité du Liban.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 9, 2025
Libanais, la France est à vos côtés.
L’émissaire américain Amos Hochstein a déclaré à la chaîne al-Arabiya que l’élection de Joseph Aoun à la présidence libanaise constituait un « pas vers la paix et la stabilité au Liban », selon des propos repris par l’Agence nationale d’information (Ani, officielle).
"C’est une très bonne nouvelle pour le Liban, et cela fait longtemps que nous n’avions pas entendu un tel discours, purement patriotique, qui décrit un plan de travail pour redresser le pays", s'est réjoui le président de l'Association des industriels libanais, Salim Zeenni, contacté par L'Orient-Le Jour.
"En tant qu'acteur de l’économie libanaise et industriel, on ne peut qu’être positif, car tout ce que les acteurs de l’économie libanaise ont enduré a été mentionné. À l’entendre, on a l’impression qu’il a partagé cette expérience et qu’il parle en connaissance de cause. Je pense qu’on peut être optimiste, même s’il faut rester prudent jusqu'àprès la formation du nouveau gouvernement", a-t-il ajouté.
L’ambassadeur britannique Hamish Cowell a salué l’élection de Joseph Aoun, estimant que c'est un signal d’espoir pour le Liban après tant de défis. Il a appelé à la formation rapide d’un gouvernement qui s’engage à faire avancer les réformes indispensables.
« J’ai eu l’honneur de me rendre aujourd'hui au Parlement libanais pour assister à l'élection du président Joseph Aoun. C'est un signal d'espoir pour la République libanaise après tant de défis. La prochaine étape clé sous sa direction est la formation rapide d'un gouvernement qui s'engage à faire avancer les réformes indispensables. La Grande-Bretagne est prête à le soutenir », a-t-il publié sur X.
L'ambassade des Etats-Unis au Liban s'engage à travailler en "étroite collaboration" avec le nouveau président, selon des propos repris par l'AFP
Les drapeaux libanais sont hissés au palais présidentiel. Le nouveau chef de l'État salue les hauts fonctionnaires présents pour l'accueillir. Les membres de sa famille l'attendent sur le perron.
La France a adressé ses "chaleureuses félicitations" à Joseph Aoun, élu président du Liban, à un "moment historique et crucial pour l'avenir du Liban", selon le ministère des Affaires étrangères.
"Cette élection doit maintenant être suivie de la nomination d'un gouvernement fort, en appui au président de la République, capable de rassembler les Libanais, de répondre à leurs aspirations et à leurs besoins", affirme le Quai d'Orsay dans une déclaration.
Paris appelle également "urgemment l'ensemble des responsables politiques libanais et les autorités libanaises à s'engager pour le redressement durable du pays".
⚡ Le president Joseph Aoun vient d'arriver au palais de Baabda.
Le président de l’Association des dirigeants et chefs d’entreprise libanais (RDCL), Nicolas BouKhater, a déclaré à L'Orient-Le Jour que l’élection de Joseph Aoun à la présidence libanaise "marque un tournant décisif dans l’histoire contemporaine du Liban" et incarne une "nouvelle page d’espoir" pour le pays.
"Sa vision axée sur la réforme structurelle, l’indépendance de la justice, la décentralisation administrative, la lutte contre la corruption, le contrôle et la délimitation des frontières, l’ouverture envers les pays arabes et la restauration de la souveraineté nationale offre une opportunité inédite de rétablir la confiance entre les citoyens résidents, non résidents, le secteur privé légal et leurs institutions", a déclaré le chef d’entreprise. "C’est un moment de responsabilité et d’action, où tous les Libanais sont appelés à s’unir autour de ce projet commun : redonner à notre pays sa dignité, sa souveraineté, sa prospérité et son rôle historique", a-t-il ajouté.
Au palais de Baabda
Journalistes et employés se préparent devant l’entrée, en attendant l’arrivée du nouveau président, selon notre journaliste sur place Zeina Antonios.
Il a pris le chemin du palais de Baabda dans la voiture de la présidence libanaise
Après avoir reçu les félicitations des députés et diplomates présents au Parlement, le président Joseph Aoun quitte en ce moment le Parlement
Le député des Forces libanaises Geoges Adwane du Parlement : « Il est certain que le nouveau président veut ouvrir une nouvelle page dans le pays avec un discours clair et des positions claires. Il s’est engagé à un Etat fort qui étendra sa souveraineté sur tout le territoire et pour le monopole des armes. Les FL ont vu dans ce discours tout ce qu’elle revendique et nous soutenons ce programme et appelons tout le monde à le faire, le Hezbollah inclus. »
L'Iran a salué l'élection de Joseph Aoun à la présidence libanaise, en espérant que les deux pays vont coopérer pour servir leurs "intérêts communs", selon un message l'ambassade de l'Iran au Liban publié sur le réseau social X.
"Nous félicitons le Liban frère pour l'élection du général Joseph Aoun à la présidence de la République (et) nous avons hâte (...) de coopérer dans différents domaines d'une manière qui serve les intérêts communs de nos pays", a indiqué la mission iranienne à Beyrouth.
La coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a félicité Joseph Aoun pour son élection à la présidence de la République du Liban. Elle salue l’élection d’un président comme une première étape attendue depuis longtemps pour surmonter le vide politique et institutionnel du Liban et fournir au peuple libanais les institutions étatiques fonctionnelles qu’il mérite.
"Un premier ministre doit être désigné et un gouvernement doit être formé sans délai. Les tâches qui attendent l'État libanais sont trop monumentales pour perdre du temps", a souligné la coordinatrice spéciale dans un communiqué, ajoutant : "Le moment est venu pour chaque décideur de placer l’intérêt du Liban au-dessus de toute considération personnelle ou politique."
"L’élection d’un président offre un regain d’espoir et une occasion d’ouvrir la voie à des progrès en vue de consolider la cessation des hostilités et de préserver la sécurité et la stabilité du pays, notamment en renforçant l’autorité de l’État dans l’ensemble du Liban et en faisant progresser des réformes globales et durables", poursuit le communiqué.
"Les Nations unies se réjouissent de travailler avec le président Aoun et les autorités compétentes", conclut-il.
A l'annonce de la victoire du 14ème Président de la République, Joseph Aoun, la population en liesse est descendue dans les rues dans les régions de Brital, Taybé et Haour Taala, à l'est de Baalbeck, dansant, chantant, improvisant des dabkés et faisant exploser des pétards, selon notre correspondante dans la région, Sarah Abdallah.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a émis l'espoir jeudi que l'élection du nouveau président libanais, Joseph Aoun, contribuera à la "stabilité" du pays et à de "bonnes relations entre voisins".
"Je félicite le Liban pour l'élection d'un nouveau président après une longue crise politique. J'espère que ce choix contribuera à la stabilité, à un meilleur avenir pour le Liban et son peuple, et à de bonnes relations entre voisins", a-t-il écrit sur le réseau social X.
L'Iran a salué l'élection de Joseph Aoun à la présidence libanaise, en espérant que les deux pays vont coopérer pour servir leurs "intérêts communs", selon un message l'ambassade de l'Iran au Liban publié sur le réseau social X.
"Nous félicitons le Liban frère pour l'élection du général Joseph Aoun à la présidence de la République (et) nous avons hâte (...) de coopérer dans différents domaines d'une manière qui serve les intérêts communs de nos pays", a indiqué la mission iranienne à Beyrouth.
Des scènes de liesse ont été observées dans le village d’origine du nouveau président libanais Joseph Aoun, le village de Aïchiyé dans le caza de Jezzine. Dès que Joseph Aoun a atteint les 86 voix requises, les habitants du village ont commencé à célébrer, selon notre correspondant Mountasser Abdallah. Au bruit des feux d’artifice, les habitants ont offert des douceurs et dansé la dabké sur la place du village, les femmes lançant des youyous. Les cloches des églises ont sonné et une messe cérémoniale a été célébrée.
Le président du conseil municipal du village, Jean Afif avait commencé les préparatifs dès la veille, et les rues du village étaient décorées depuis le jeudi matin.
Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah Mohammad Raad du Parlement : « Nous avons voulu en retardant notre vote dire que, comme nous avons été les protecteurs de la souveraineté de notre pays, nous sommes les protecteurs de l’entente nationale. Nous sommes aussi contre toutes les ingérences étrangères, ayant versé notre sang pour ce pays. »
Le parti chiite a voté blanc au premier tour.
Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a commenté sans grand enthousiasme l’élection de Joseph Aoun à la présidence libanaise, son parti étant resté opposé jusqu’au bout à sa candidature.
« Ils nous ont dit : veillez à ne pas rester seuls. Nous leur avons répondu : nous restons seuls, libres de prendre nos propres décisions. Aucune menace ne nous intimidera, aucune tentation ne nous séduira. Nous sommes les gardiens de la souveraineté et de la Constitution et nous restons un courant libre et patriotique. Il n'est pas facile d'être vraiment souverain, mais la vie est un moment de dignité ! » a écrit le gendre de l’ancien président et fondateur du CPL, Michel Aoun.
Les eurobonds – titres de dette libanaise en dollars – affichent un cours moyen de 15,75 cents pour un dollar dans l’heure qui a suivi l’élection de Joseph Aoun, soit 1,25 point de plus que la clôture de la veille de la séance, à 14,50 cents pour un dollar, selon les données de marché fournies par le département de recherche de Bank Audi. La séance du jour se clôture à 17 h. Les titres ne s’échangent qu’entre leurs détenteurs, puisque l’État libanais a fait défaut sur leur remboursement en mars 2020 et n’a toujours pas restructuré sa dette
De son côté, le ministre sortant du Travail, Moustapha Bayram, proche du tandem chiite, a affirmé concernant le discours : "On dirait que c'est une bonne nouvelle étape".
Après la prestation de serment de Joseph Aoun, la députée Halime Kaakour a salué un discours "bon et prometteur". Elle a toutefois dit ne pas regretter son vote blanc. "Nous allons en tout cas garder un oeil sur lui".
Après des applaudissements, Nabih Berry a levé la séance.
Joseph Aoun, s'adressant aux Libanais : Les réformes sont nombreuses, je travaillerai avec tous pour protéger le droit des Libanais, nous montrerons a tous que l'échec n'a pas de place au Liban. Aucune communauté ne sera privilégiée par rapport à une autre et aucun Libanais ne sera privilégié par rapport à un autre.
Joseph Aoun : Je protègerai l'environnement et les libertés et j'investirai dans l'éducation et surtout publique.
Mon mandat est le votre, chers députés, et celui de tous Libanais qui veulent un Etat fort. Nous n'avons pas de temps à perdre. Notre devoir est d'être des femmes et hommes d'Etat qui pensent à l'avenir de nos jeunes générations, à l'intérêt public et non les intérêts privés. Je ne vous décevrai pas.
Joseph Aoun : Je serai intraitable sur l'argent des déposants, sous mon mandat les banques seront soumises à la loi avec pour seul secret le secret professionnel.
Joseph Aoun : Je veux développer la loi électorale pour le respect de la rotation du pouvoir et pour une meilleure représentativité, tout en consacrant le droit de vote de la diaspora. Je compte travailler avec le gouvernement pour une loi électorale moderne et pour la décentralisation
Joseph Aoun : Mon mandat sera celui de l'ouverture vers l'est et l'ouest, vers la communauté internationale, basé sur le respect mutuel, la souveraineté du Liban et la liberté de décision du pays.
Joseph Aoun : Vu les changements régionaux, nous avons une chance historique de discuter avec la Syrie pour régler tous les problèmes notamment pour le respect de la souveraineté des deux pays et le dossier des disparus, ainsi que traiter le dossier des réfugiés de manière rationnelle.
Joseph Aoun : Nous ne négocierons pas la souveraineté et l'indépendance du Liban. Nous n'oublions pas non plus nos martyrs ni nos détenus. Nos differences sont une force et une richesse et il est grand temps de parier sur le Liban et non pas sur nos querelles. Durant mon mandat, je travaillerai à établir les meilleures relations avec les pays arabes, nous pratiquerons la neutralité positive et nous n'exporterons dans ces pays que le meilleur du Liban.
Joseph Aoun : Je promets de rebâtir ce que l'agression israélienne a détruit partout au Liban.
Joseph Aoun : J'oeuvrerai à dynamiser le role des forces de sécurité. Je serai le premier à défendre le pacte national et pratiquerai mon mandat avec équité et justice. Je vais discuter d'une stratégie de défense pour que l'Etat libanais lutte contre l'invasion israélienne. Et je dis bien l'Etat libanais.
Joseph Aoun : Je travaillerai au respect des conventions internationales.
Joseph Aoun : Nous traversons une crise de pouvoir, de compréhension de la démocratie, une crise de pouvoir et de dirigeants. Je m’engage auprès des Libanais à travailler à rétablir l'image du Liban à l'étranger, à lutter contre la pauvreté et le chômage. Les autorités auront le monopole des armes. il faut que l'Etat investisse dans son armée, pour être capable de protéger ses frontières, lutter contre les frontières, la contrebande et le terrorisme, et empêcher les agressions israéliennes sur le territoire.
À nouveau, une salve d'applaudissements a suivi la déclaration du président élu concernant les armes.
Joseph Aoun : Je vais lancer rapidement mes consultations pour la formation d'un gouvernement. Avec le Parlement et le gouvernement, nous allons redresser l'administration pour rendre son prestige à l'Etat t mettre en place une administration moderne et efficace.
Joseph Aoun : Je promets de porter recours contre toute loi anticonstitutionnelle, afin que le Parlement les révise.
Joseph Aoun : Il faut une égalité entre tous les citoyens, car pour avoir un Etat il faut une égalité aux yeux de la loi. Ce qui signifie la fin des mafias, des trafics de drogue et des ingérences dans la justice pour protéger les criminels. La justice est la seule protection pour tous les citoyens.
Evoquant l'importance de l'indépendance de la justice, Joseph Aoun a été applaudi par les députés.
Joseph Aoun : "Je dis aux Libanais où qu'ils soient : nous entrons dans une nouvelle ère pour le Liban. Je prête serment pour préserver cette nation et m'engage à assumer entièrement mes responsabilités présidentielles et à protéger les libertés.
Joseph Aoun : "Il faut changer de vision politique, en ce qui concerne la protection de nos frontières, nos politiques économiques et notre conception de l'Etat et du développement et nos politiques environnementales".
"C'est la décoration la plus importante que j'ai jamais reçue. Malgré les guerres, l'agression (israélienne), parce que notre identité est libanaise dans la diversité, et que nous sommes attachés à notre pays, notre qualité est le courage et malgré nos différends, nous nous soutenons les uns les autres", continue le président élu.
"Je suis le premier président du second centenaire du Liban, dans une période de grands bouleversements au Moyen-Orient", a lancé Joseph Aoun dans sa prestation de serment.
Le président du Parlement interrompt le début de la prestation de serment pour féliciter le nouveau président.
« Au nom de la nation et de tous les Libanais, je tiens à féliciter le président Joseph Aoun, surtout dans ces circonstances délicates, notamment dans le sud où nos compatriotes subissent les pires et les plus cruelles guerres, a-t-il déclaré. Le Liban a aujourd'hui besoin de tout, de même que les régions frontalières du sud et tout le sud. »
Le président élu a été accueilli par les applaudissements des députés.
Le président élu, Joseph Aoun, fait son entrée dans l'hémicycle pour prêter serment devant les députés, le Conseil des ministres sortant et les diplomates étrangers.
Avant son entrée, l'hymne national a été joué pendant qu'il passait en revue les troupes lui faisant une haie d'honneur.
Si son parcours militaire est un sans-faute, le président élu reste une énigme politique. Lisez, ici, le portrait de Joseph Aoun
"À la hauteur, et bien plus", peut-on lire sur ce panneau à l'effigie de Joseph Aoun, sur le bord de l'autoroute menant vers Hazmieh.
Le convoi présidentiel sur l’autoroute de Hazmieh, en route vers le Parlement dans le centre-ville de Beyrouth, le 9 janvier 2025 après l’élection de Joseph Aoun.
⚡ Le commandant en chef de l'armée Joseph Aoun élu à la présidence libanaise avec 99 voix.
Le second tour du processus de vote prend fin. Les 128 députés ont tous déposé leurs bulletins dans l'urne, après comptage des bulletins. Le dépouillement commence.
Le vote reprend dans l'hémicycle, les députés sont appelés nommément pour venir déposer leur bulletin dans l'urne
Le président du Parlement entre à l'hémicycle. Le second tour démarre.
La photo du bulletin de vote, au premier tour, du député Mark Daou, publiée par le parlementaire sur X en pleine session électorale, a fait réagir sur la toile. Sur le bulletin photographié, on peut lire le nom du général Joseph Aoun.
« Le vote doit être secret et il est interdit de présenter des justificatifs de vote », a fait remarquer le juriste Nizar Saghiyé sur X. « Si on laisse passer de telles contraventions, on entrave le secret des élections et on facilite les ingérences », a-t-il ajouté.
La cloche retentit au Parlement pour la reprise de la séance d'élection présidentielle.
Le chef du groupe parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad et le député du mouvement Amal Ali Hassan Khalil se sont réunis avec le commandant en chef de l'armée lors de la pause pour concertations, selon les médias. En ce moment ils rapportent les résultats de leur rencontre au Président du Parlement, Nabih Berry.
Selon le député Georges Bouchikian, ces concertations ont abouti et le commandant en chef de l'armée Joseph Aoun devrait être élu aujourd'hui.
Le premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, s'est réuni avec l'émissaire français, Jean-Yves le Drian, durant la pause destinée aux concertations, selon la LBCI
Les députés retournent à l'hémicycle, après une pause de près de deux heures, selon notre journaliste sur place.
"Des concertations sont en cours entre le Hezbollah et les acteurs de l’élection présidentielle, notamment le commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun", pressenti pour remporter l’élection, rapporte une source proche du parti chiite à notre journaliste sur place Salah Hijazi.
"Nous ne sommes pas contents de la façon dont le commandant en chef de l’armée a été imposé. En revanche, nous ne resterons pas hors du consensus du moment qu'il appelle à ne pas annuler ni écarter les composantes libanaises", ajoute cette source.
Le Premier ministre sortant Nagib Mikati s’est dit optimiste quant à l'élection aujourd’hui d'un président. « Au second tour, un président sera élu avec une majorité parlementaire », a-t-il assuré à la chaîne de télévision Al-Arabiya, interview reprise par l’Agence nationale d’information (ANI).
Le député de Jbeil Simon Abi Ramia assure avoir voté pour Joseph Aoun, selon notre journaliste présent au Parlement.
Un témoignage du Liban-Sud
Yola al-Hajj est employée à Miyé Miyé, au sud de Saïda :
"Je ne suis pas très enthousiaste à l'idée de la session parlementaire d'aujourd'hui, car ce qui va se passer n'est pas le fait d'une décision des Libanais. Les députés seront élus selon les instructions (étrangères, NDLR), ils travailleront selon la volonté des Américains, de la France et d'autres. La situation dans le pays peut s'améliorer après l'élection d'un président, mais ce ne sera qu'après que la communauté internationale aura obtenu ce qu'elle veut du Liban."
Les députés Jamil Sayed (Baalbeck-Hermel) et Jihad Samad (Denniyé) auraient voté blanc, selon une source parlementaire citée par notre journaliste Salah Hijazi.
Les députés Melhem Khalaf (Beyrouth II) et Oussama Saad (Saïda) seraient à l’origine des deux bulletins de vote portant le nom du juriste Chebli Mallat, selon des informations de notre journaliste au Parlement, Salah Hijazi.
Pour rappel, M. Khalaf a entamé un sit-in Parlement depuis le 19 janvier 2023, après l'échec de l'une des nombreuses séances du Parlement consacrées à l'élection présidentielle. Le député n’a quitté le Parlement depuis qu’à quelques rares occasions.
L'analyse à chaud des résultats du premier tour par Rita Sassine et Anthony Samrani :
Le principal enseignement de la séance, c’est que le tandem chiite Amal/Hezbollah, qui a vraisemblablement voté blanc, n’était pas prêts à consacrer l’élection du chef de la troupe dès le premier tour.
Que peut-on encore comprendre de ce premier tour de vote ? Retrouvez ici une première lecture.
En octobre 2016, l’ancien président Michel Aoun n'avait obtenu que 84 voix au premier tour, alors qu'il lui en fallait 86. Le second tour avait fait l'objet de cafouillages. Les députés avaient dû voter à trois reprises. Les deux premières fois, 128 bulletins avaient été déposés dans l'urne alors que 127 députés étaient présents dans l'hémicycle.
Interrogé par la presse au Parlement après la suspension de la séance par Nabih Berry, le député Kassem Hachem, proche du mouvement Amal, promet des "surprises" au second tour.
Berry annonce une pause de deux heures avant le second tour pour des consultations. Des députés s'opposent à cette décision et réclament un second tour immédiat.
🔴 Le dépouillement du premier tour annonce 71 voix pour le commandant en chef de l'armée, Joseph Aoun, 37 votes blancs, 14 voix pour la Souveraineté et la Constitution, 2 voix pour l'ancien candidat Chebli Mallat et 4 votes annulés.
Des bulletins portent également les noms de Yazid ben Farhane, du nom de l'émissaire saoudien au Liban, ou de Joseph Amos ben Farhane, en allusion aux accusations de pressions internationales sur le nom du commandant en chef de l'armée.
Outre le nom de Joseph Aoun et des votes blancs, certains bulletins sont annotés "la souveraineté et la Constitution".
Les bulletins sont ouverts, le secrétaire général du Parlement, Adnane Daher, lit à haute voix les noms.
Les bulletins sont comptés par le député Hadi Aboulhosn, entouré de plusieurs de ses collègues du Bureau du Parlement. 128 bulletins sont bien comptabilisés.
Le premier tour de vote prend fin au Parlement. Les 128 députés ont déposé leur bulletin de vote dans l'urne.
En image, à l'intérieur du Parlement
Des députés du Hezbollah, notamment le chef du groupe parlementaire Mohammad Raad, lors du vote.
Deux membres du Bureau de la Chambre, les députés Alain Aoun et Hadi Aboulhosn sont debout de part et d'autre de l'urne, pendant que leurs collègues déposent leur bulletin.
Juste avant le vote, le député Elias Jaradé a affirmé que « tout le monde a participé à la destruction de la Constitution et que ce que nous faisons aujourd'hui n'a pas d'importance, mais que ce que nous ferons demain est crucial ».
Les députés sont appelés, les uns après les autres, à venir déposer leur bulletin de vote dans l'urne installée au milieu de l'hémicycle.
Début de l'opération de vote, les députés inscrivent le nom de leur candidat. Certains se lèvent, rapidement invités à regagner leur place. L'atmosphère est bon enfant.
Nabih Berry rappelle que le nom des candidats doit être noté "de manière claire" sur le bulletin. Au moins deux députés, dont Paula Yacoubian, s'enquièrent de l'orthographe, en arabe, du nom de Joseph Aoun.
Le député Samy Gemayel, chef du parti Kataëb, rappelle le précédent créé par le président du parlement, Nabih Berry, lors du scrutin en 2008. « Nous sommes dans un pays sous occupation israélienne, qui a perdu sa souveraineté, a-t-il dit, évoquant « la tutelle syrienne et celle qui a suivi » (iranienne). « Pire aujourd’hui que la violation de la Constitution c’est sa violation discrétionnaire », a-t-il précisé.
« Nous tournons une page de 55 ans de conflits entre les Libanais. Nous espérons que l’histoire tourne une nouvelle page. Je m’adresse à mes collègues du Hezbollah et d’Amal. Nous n’acceptons pas que les Libanais vivent ce que nous avons vécu de larmes, de vengeance, d’accusations de traitrise. Nous voulons que tous les Libanais vivent ensemble, dans le respect, le partenariat, la reconnaissance de l’autre et ses sacrifices, et dans le respect de la Constitution », a-t-il ajouté.
Les bulletins de vote vierges, sur lesquels les députés vont noter le nom de leur candidat, sont distribués aux députés. Nabih Berry rappelle que le nom des candidats doit être noté "de manière claire" sur le bulletin.
Waddah Sadek, député de Beyrouth, a estimé que « le Parlement est devant une décision difficile ». « Mais la situation est dix fois pire qu’en 2008, lorsque le Parlement avait décidé de passer outre la Constitution pour élire Michel Sleimane », a-t-il ajouté.
Adib Abdel Massih, député indépendant de Koura, a déclaré que la Constitution doit certes être respectée, mais qu’il est nécessaire de se mettre d’accord aujourd’hui pour élire un président.
Au Liban-Sud
Des préparatifs sont actuellement en cours dans le village de Aaïchiyé, village natal de Joseph Aoun dans le caza de Jezzine, en vue de l'annonce de l'élection du commandant en chef de l'armée à la présidence, selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Des photos du commandant et des drapeaux libanais ont été hissés et « des moutons ont été préparés pour être abattus dès qu'il sera annoncé comme président », rapporte l'Agence.
Michel Moawad, ancien candidat à la présidence issu de l'opposition au Hezbollah : "Nous devons aujourd’hui tourner la page après deux ans et deux mois de vide présidentiel et de guerre. Nous ne voulons pas n’importe quel président, mais un président rassembleur. Nous voulons bâtir le Liban ensemble, avec le soutien arabe et international. Autrement, nous ne pourrons pas sortir le pays de l’ornière. J’appelle le tandem chiite à compléter cette rencontre pour l’élection d ‘un président".
Elias Baïssari, le directeur général par intérim de la Sûreté générale dont le nom avait circulé parmi les présidentiables, a appelé dans un communiqué à « retirer son nom » de la course, tout en saluant « l’accord » autour de la candidature de Joseph Aoun.
Le député Yassine Yassine, issu de la contestation populaire: "La classe politique actuelle a été incapable d’assurer la stabilité à la population. Ce sont les priorités de la prochaine étape".
Michel Daher député de Zahlé rappelle les échecs de l’Etat et de la classe politique actuelle. "Nous voulons bâtir un Etat, assurer à la population l'électricité et lui rendre son argent confisqué. Mon choix de toujours a été Joseph Aoun et je n’ai été soumis à aucune pression pour lui donner ma voix".
Firas Hamdane, député indépendant de Hasbaya, prend également la parole et accuse la classe politique d’être "à l’origine de la violation de la Constitution" que constituerait une élection de Joseph Aoun, commandant en chef de l'armée libanaise, sans amendement de la Loi fondamentale.
Discussion enflammée ponctuée d'insultes entre la députée indépendante Paula Yacoubian et un représentant du CPL, Salim Aoun, après des propos de la députée accusant la classe politique de ne pas vouloir Joseph Aoun pour président.
Le président du parlement, Nabih Berry calme les choses.
Le député Oussama Saad, chef de l’Organisation populaire nassérienne, dénonce à son tour les ingérences extérieures. « Arrêtez ce massacre de la Constitution », demande-t-il au Président du parlement.
Jamil Sayed député proche du tandem chiite: "Il ne s'agit pas d'une séance d’élection, mais d'une séance de ratification de la nomination d’un président".
"Le chef de l'Etat est le seul qui jure de respecter la Constitution. Il est impensable qu'il soit élu grâce à une violation de la Constitution", a ajouté Gebran Bassil.
Le chef du CPL, Gebran Bassil à son tour intervient: "Nous assistons à un retour de l'ère des consuls et à la nomination d'un chef de l'Etat par l'extérieur", dénonce-t-il.
Avant le début du scrutin, le député Melhem Khalaf intervient, mettant en garde contre une violation de la Constitution, appelant à l'instauration d'un Etat de droit et au respect de la Constitution.
La séance parlementaire pour l'élection d'un nouveau président a commencé, a annoncé le chef du Parlement, Nabih Berry. Il confirme qu'aucun député n'est absent.
Les 128 députés sont présents dans l'hémicycle, deux minutes avant la séance.
Témoignage du Liban-Sud
Zainab Salamé a 60 ans et est enseignante à Tyr.
"Je ne vais pas vraiment suivre la session parlementaire. J'ai un travail et mon travail est plus important que de perdre du temps à suivre une session qui est imposée aux Libanais et dont les résultats sont connus. Dans mon entourage, le processus électoral ne suscite pas beaucoup d'intérêt non plus. La seule phrase répétée par les gens +Ils veulent imposer Joseph Aoun comme président aux Libanais+. Pour moi, avec ou sans président, nous ne parvenons pas à établir un État, c'est du pareil au même. Je ne suis pas optimiste quant à un président qui nous serait imposé et dont l'élection ne serait pas une conviction partagée par tous les Libanais à 100%."
En image, à l'intérieur du Parlement :
L'émissaire français Jean-Yves Le Drian rejoignant les tribunes où sont assis des diplomates, peu avant le début de la séance.
Devant le Parlement
Le chef du CPL, le député Gebran Bassil, gendre de l'ancien chef de l'Etat, Michel Aoun, vient d'arriver place de l'Étoile.
Pour sa part, la députée indépendante Paula Yacoubian fait part à notre journaliste Salah Hijazi de ses craintes d'une tentative de faire sauter la séance parlementaire pour l'élection d'un président, alors que 109 députés sont déjà dans l'hémicyle, 5 minutes avant le début de la séance.
Un autre témoignage nous vient de la Békaa, via notre correspondante Sarah Abdallah :
Rabih Kassem, âgé de 40 ans et également enseignant dans le secondaire, de mathématiques :
"Sur la question de si les choses peuvent changer si un président de la république est élu, oui c'est possible qu'il y ait du changement. Surtout qu'il (Joseph Aoun) est loin du clientélisme. On espère aussi qu'il y aura un Premier ministre qui lui ressemble, et qu'ensemble ils puissent lutter contre la corruption, d'avoir des lois et surtout une justice dans le pays, respectée par les politiciens."
Témoignage
Pour Charles, un habitant d'Achrafieh qui n'a pas voulu donner son nom de famille, ce qui se passe actuellement au Parlement est une "pièce de théâtre". Il doute que l'élection d'un président puisse "sauver le pays". "L'objectif de chaque parti est de servir ses propres partisans. Avec cette mentalité, la situation usée du pays ne changera pas", a-t-il déclaré à notre journaliste sur place, Malek Jadah.
Au Parlement, la députée indépendante Halimé Kaakour a annoncé à notre journaliste Salah Hijazi qu'elle votera blanc. "Je ne violerai jamais la Constitution", a-t-elle assuré.
A 10h45, 107 députés sont déjà arrivés au Parlement, au centre ville de Beyrouth.
Sont également présents à la Chambre : l'ambassadeur français Hervé Magro, l'ambassadrice américaine Lisa Johnson et l'émissaire français Jean-Yves Le Drian.
Le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, est arrivé au Parlement.
Témoignage
Dans la Békaa, notre correspondante Sarah Abdallah prend le pouls de la rue : que ressentent les habitants en cette journée d'élection ?
Pour Walaa Abdullah, qui enseigne le français dans le secondaire :
"Le vide présidentiel et les crises économiques et sécuritaires nous ont appris qu'il faut un président fort et souverain. Il pourra restaurer le visage du Liban, sali par certains, et il fera du pays, avec l'aide d'un peuple fier de sa nation, un Etat institutionnel avec des lois et une justice. Nous espérons que l'élection du nouveau président sera un pas vers le changement souhaité pour ce pays que l'on aime tant, que l'on aimerait voir prospérer à tous les niveaux."
Le député Oussama Saad, chef de l’Organisation populaire nassérienne (Saïda) a annoncé à notre journaliste sur place Salah Hijazi qu’il ne votera pas blanc, mais "ne se rangera pas avec ceux qui violent la Constitution" en votant pour Joseph Aoun.
Devant le Parlement, Adnane Traboulsi, député de Beyrouth, affirme à L'OLJ que "les sunnites ont décidé de soutenir Joseph Aoun parce qu'il fait l objet d'un consensus".
L'ambassadeur saoudien à Beyrouth, Walid Boukhari, est arrivé au Parlement libanais pour suivre la séance électorale.
Devant le Parlement, Jihad Pakradounian, député indépendant qui s'était présenté sur une liste soutenue par les Forces libanaises, affirme à notre journaliste Salah Hijazi :
"Depuis le début, notre candidat était Joseph Aoun. À deux reprises, nous avons fait bataille pour assurer son maintien à la tête de l'armée".
Sur la Place de l'Étoile
À 10h20, 74 députés libanais sont arrivés au Parlement libanais.
Au Parlement, place de l'Étoile
42 députés sont déjà arrivés au Parlement, selon un pointage de la LBCI.
Prochaine échéance de taille également, la fin de la période d’application des modalités du cessez-le-feu avec Israël, le 27 janvier, alors que l’armée israélienne reste mobilisée au Liban-Sud et continue de détruire des villages et d’enlever des habitants.
Enfin, le futur président sera notamment attendu au niveau diplomatique sur les relations à rétablir quasiment de zéro entre le Liban et la Syrie, un mois après la chute du régime Assad.
Si un président est élu, quels grands défis devra-t-il relever ?
Après plus de deux ans de vacance présidentielle, la République, ou du moins une grande partie de ses institutions, sont gérées par intérim. Un président est en effet nécessaire pour approuver les nominations de fonctionnaires de première catégorie, comme le gouverneur de la Banque du Liban ou le directeur de la Sûreté générale. Un nouveau gouvernement devra également être formé, le cabinet sortant de Nagib Mikati étant chargé d’expédier les affaires courantes depuis mai 2022. Le futur chef de l’État héritera, en outre, d’un pays dévasté par une crise économique et financière, dans lequel d’importantes réformes d’infrastructures seront nécessaires pour pouvoir obtenir des aides de la communauté internationale et du Fonds monétaire international (FMI).
Joseph Aoun peut-il être élu sans amendement de la Constitution ?
Une dynamique interne et internationale s’est renforcée, au cours des dernières heures, autour d’un soutien à la candidature de Joseph Aoun. Une question subsiste toutefois autour de l’éligibilité du général, qui en tant que commandant en chef de l’armée est un fonctionnaire de première catégorie. En effet, selon l’article 49 de la Constitution, les juges et les fonctionnaires de première catégorie ne peuvent être élus à la tête de l’État ni durant leur mandat ni avant deux ans de leur démission de leur poste. Mais, comme à l’accoutumée au Liban, cet article n’a jamais été respecté à la lettre.
Pour certains constitutionnalistes, obtenir les voix de 86 députés (soit les deux tiers des 128 parlementaires) pourrait être assimilé à un feu vert implicite à la modification de la Constitution (qui requiert le même seuil de voix), notamment dans le cas d’un accord autour de l’élection d’un fonctionnaire de première catégorie.
Pour plus de détails, (re)lisez le papier de Yara Abi Akl : L’amendement de la Constitution, un véritable obstacle à l’élection de Joseph Aoun ?
Tous ces candidats, déclarés ou non, sont maronites. En effet, même si la Constitution ne mentionne pas que la magistrature suprême est réservée à un groupe confessionnel, c’est sur la base d’un consensus établi entre les différentes forces du pays en 1943, à l’époque de l’indépendance, que les principales communautés du Liban se sont réparties les trois présidences. La présidence de la République est depuis cette date réservée à un chrétien maronite, celle du gouvernement à un musulman sunnite et celle de la Chambre à un musulman chiite.
Qui sont les principaux candidats ?
Le nom qui est sur toutes les lèvres depuis quelques jours, et qui bénéficie de l’appui de la communauté internationale, est celui du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun. Le général Aoun, comme d’autres des présidentiables dont les noms circulent, ne s’est pas officiellement déclaré candidat. Parmi ces autres figures, l’on peut notamment citer l’ancien ministre Jihad Azour, autour duquel s’était rassemblée l’opposition au Hezbollah et le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) lors de la séance de juin 2023, Élias Baïssari, directeur par intérim de la Sûreté générale, ou encore le député Ibrahim Kanaan, ex-membre du CPL.
Combien de voix doivent être obtenues par un candidat pour être élu président
Au premier tour, deux tiers des voix, soit 86 sur 128 députés, sont nécessaires pour qu’un candidat soit élu. Au second tour, et pour les tours suivants, ce total descend à la moitié plus un, soit 65. C’est pour cette raison que, lors des précédentes séances, le tandem chiite Amal-Hezbollah faisait barrage à tout deuxième tour éventuel, en se retirant de l'hémicycle et faisant tomber le quorum sous les 86 participants, tandis que certains députés de l’opposition critiquaient la lecture de Nabih Berry selon laquelle chaque séance reprenait à un premier tour.
Comment va se dérouler le vote
Après avoir noté le nom de leur candidat sur un bulletin, placé dans une petite enveloppe, chaque député est appelé nommément à venir le glisser dans une urne, devant la tribune au milieu de l’hémicycle. Nabih Berry et les membres du bureau de la Chambre vont ensuite dépouiller les bulletins, annonçant à l’ouverture de chaque enveloppe le nom du candidat inscrit et comptant les voix.
Pourquoi un tel délai ?
Ce délai, qui n’est pas inhabituel pour élire un président dans un Liban extrêmement divisé, est expliqué par l’absence de consensus entre les forces politiques, qui est essentiel, aucune partie ne disposant d’une majorité claire au Parlement.
Les 14 mois d’affrontements entre le Hezbollah et l’armée israélienne, notamment les huit semaines de guerre ouverte de fin septembre à fin novembre, ont encore fait tarder l’échéance. En effet, la dernière séance électorale, la 12e depuis novembre 2022, avait été organisée le 14 juin 2023, quelques semaines avant le 7 octobre 2023. Après cette date, Nabih Berry avait affirmé à plusieurs reprises attendre un cessez-le-feu pour convoquer un nouveau scrutin, ce qu’il a fait le 28 novembre 2024, quelques heures après l’entrée en vigueur de l’accord de trêve. Chaque séance convoquée par M. Berry en 2022 et 2023 s’est soldée par un défaut de quorum, les députés du Hezbollah et de ses alliés se retirant de l’hémicycle après un premier tour.
Depuis combien de temps le Liban est-il sans président ?
Le 31 octobre 2022, Michel Aoun a terminé son mandat. La période d’élection présidentielle avait commencé deux mois plus tôt, selon les délais constitutionnels, soit le 1er septembre 2022. Michel Aoun avait été élu six ans plus tôt, après deux ans, cinq mois et sept jours de vacance.
Ce vide présidentiel a donc duré, depuis la fin du mandat de Michel Aoun, deux ans, deux mois et neuf jours.
Avant le début de la séance, que faut-il savoir pour comprendre ce qui va se passer au Parlement libanais, place de l'Étoile ?
Nous vous proposons quelques clés.
Bonjour et bienvenue sur notre couverture en direct de cette journée d'élection présidentielle au Liban. Les 128 députés libanais sont convoqués à 11h au Parlement pour choisir le futur chef de l'État et potentiellement mettre fin à deux ans, deux mois et neuf jours de vacance présidentielle.
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Avec le prochain gouvernement, il aura du taf indiscutablement: sécurité, monopole des armes, nominations à différents postes importants, économie, etc. N'empêche qu'il a le look en costard-cravate.
16 h 17, le 09 janvier 2025