Copie de la décision du juge des référés de Beyrouth, placardée sur l'entrepôt de l'UL à Jnah, a été diffusée sur les réseaux sociaux.
La direction de l’Université libanaise (UL) a démenti samedi des informations selon lesquelles des armes auraient été cachées dans un entrepôt qu’elle loue à Jnah, dans la banlieue sud de Beyrouth, et qui ne fait pas partie de ses campus. Ces informations avaient été véhiculées sur les réseaux sociaux et par certains médias, qui avaient affirmé que le local était rattaché à la Faculté des Arts.
Dans un communiqué, la direction de l'UL a cependant reconnu que « quelques uniformes militaires, des valises et des boîtes fermées à clé dont le contenu est inconnu » avaient été découvertes dans cet entrepôt lors d’une visite d'inspection visant à identifier les dommages résultant des derniers bombardements israéliens. Au cours de cette inspection, « il a été remarqué que les serrures de cet entrepôt, qui servait à stocker du matériel et des équipements périssables, avaient été remplacées. »
Les équipes de l'UL ont immédiatement procédé à un examen du contenu en présence de l'avocat de l’établissement public, du propriétaire et du gardien de l'entrepôt.
Une enquête a été ouverte après que l'entrepôt a été scellé à la cire rouge, conformément à une décision du juge des référés de Beyrouth, a précisé l'UL.
Dans son communiqué, la direction de l'UL a affirmé que « dans le cadre de ses efforts constants pour préserver la sécurité de l'environnement éducatif au sein de ses facultés et instituts, elle appelle tous les médias à faire preuve de rigueur et de prudence lorsqu'ils publient des informations concernant la présence d'armes dans l'un des bâtiments rattachés à l'université, en particulier dans les circonstances actuelles. Elle demande de ne pas diffuser ou exagérer de telles informations sans attendre les résultats des enquêtes menées par les services de sécurité compétents. »
De son côté, le ministre sortant de l'Éducation Abbas Halabi a affirmé que cette affaire faisait l'objet d'une enquête judiciaire, ajoutant que les mesures légales nécessaires seront prises.
Avant le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre dernier entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne a lourdement bombardé la banlieue sud de Beyrouth, affirmant cibler des infrastructures et des dépôts d'armes du parti chiite. Le quartier de Jnah, ainsi que celui de Hadath, où se trouve le campus principal de l'UL, n'ont pas été épargnés par ces frappes, qui ont parfois été précédées d'avertissements et ont causé des milliers de victimes, ainsi que des milliards de dollars de dommages dans plusieurs régions du pays.