Washington a annoncé lundi des sanctions économiques à l'encontre du beau-père du président syrien renversé Bachar el-Assad, pour le soutien matériel, financier et technologique qu'il lui a apporté, ainsi que contre un responsable de la gestion des prisons houthis au Yémen.
Le Bureau de contrôle des actifs étrangers (Ofac), qui dépend du département américain du Trésor, a ciblé Fawaz al-Akhras, « pour avoir matériellement aidé, parrainé ou fourni un soutien financier, matériel ou technologique, (...) à Bachar el-Assad ».
Ce cardiologue londonien (Royaume-Uni), père de l'ex-première dame syrienne Asma el-Assad, « a fourni soutien et assistance à Bachar el-Assad en ce qui concerne les questions financières, le contournement des sanctions et les tentatives de Bachar el-Assad de parvenir à un engagement politique international », dénonce encore l'Ofac. Fawaz al-Akhras avait déjà été visé par des sanctions économiques du département du Trésor en 2020. Bachar el-Assad a, lui, été ciblé par des sanctions américaines en 2011 et en 2020. Le Trésor relève que son gouvernement « a continué de perpétrer de graves violations des droits humains en Syrie ».
Les sanctions entraînent le gel des avoirs détenus directement ou indirectement aux Etats-Unis ainsi que l'interdiction pour des entreprises basées aux Etats-Unis, ou des citoyens américains, de commercer avec ces personnes ou entités cibles, au risque d'être sanctionnés à leur tour.
L'Ofac a, en outre, pris des sanctions économiques à l'encontre du Comité national houthi pour les affaires des prisonniers - qui « gère les prisons houthis au Yémen » - et son chef, Abdulqader Al-Murtadhad, « impliqués dans des exactions contre des prisonniers détenus dans des prisons dirigées par les houthis au Yémen ». « Selon les Nations Unies (ONU), dans l'une des prisons, connue sous le nom d'Exchange House à Sanaa, les prisonniers sont systématiquement soumis à la torture et à d'autres formes de traitements ou peines cruels, inhumains ou dégradants de la part du personnel de la prison », précise le Trésor.
Parmi les détenus figurent « d'anciens membres du personnel de l'ambassade américaine locale, du personnel de l'ONU, des travailleurs humanitaires et des journalistes », dont beaucoup « détenus arbitrairement et certains prisonniers seraient mineurs ».