Du Akkar à Saïda, scènes de liesse au Liban après la chute du régime Assad

Dès les premières heures de la journée de dimanche, en pleine nuit, des scènes de liesse ont pu être observées au Liban, avant même l'annonce par les rebelles syriens de la chute du régime de Bachar el-Assad. 

C'est par centaines que Libanais et Syriens sont descendus dans les rues de Tripoli et du Akkar, au Liban-Nord, selon notre correspondant Michel Hallak, aussitôt annoncée la prise de Homs, située à une vingtaine de kilomètres de la frontière du Nord libanais. Les célébrations se sont poursuivies dans la journée, avec l'avancée rapide sur Damas et l'apparition sur la télévision d'État syrienne du chef des rebelles jihadistes, Abou Mohammad al-Jolani, commandant du Hayat Tahrir al-Cham (HTC), qui a fait état de la chute du « tyran » Assad. 

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Sur la place al-Nour de Tripoli, des enfants sont portés à bout de bras par leurs parents, tandis que d'autres personnes dansent la dabké traditionnelle au son de percussions. Des drapeaux de la révolution syrienne et quelques-uns libanais volent au vent, au rythme des klaxons. 

Bureau du Baas vandalisé au Liban-Nord

« Allahou Akbar », Dieu est grand, scandent les uns, tandis que d'autres chantent la chute du « régime déchu » et des hymnes révolutionnaires. Entre les personnes présentes et parmi les files de voitures, des pâtisseries, dans de grandes boites, sont offertes aux passants. Sur la place, Khaled Abdel Majid, qui a fui Tell Kalakh près de la frontière avec le Liban avec sa famille en 2012, confie à L'OLJ : « Tous les Syriens souhaitent retourner chez eux, dès que possible, dans un pays libéré, pour vivre en sécurité, en paix et avec dignité ». Des centaines d'autres se sont rassemblés dans plusieurs villages du Akkar, notamment Halba, Bebnine, Biré et Bourj el-Arab. À Halba, des jeunes ont forcé l'entrée dans le bureau local du parti Baas syrien, et jeté des meubles et documents dans la rue.

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Dans le Sud également, des convois de voiture ont circulé dans les rues de Saïda pour célébrer la chute du régime Assad, rapporte notre correspondant Mountasser Abdallah, selon lequel la place Elia voit par moments de petits groupes poursuivre leurs festivités. 

Dans le Chouf, c'est autour de la tombe de Kamal Joumblatt, leader druze et fondateur du Parti socialiste progressiste (PSP), assassiné en 1977, que se sont réunies des dizaines de personnes pour chanter la fin du régime syrien. 

Et à Beyrouth, des tirs de célébration ont été entendus de façon intermittente tout au long de la journée, tandis que des appels à des rassemblements dans différents quartiers, notamment Tarik Jdidé et sur la place Sassine à Achrafiyé, ont été lancés.