Rechercher
Rechercher

Moyen-Orient - Syrie

Libération de détenus, palais présidentiel saccagé : ces images fortes de la chute du régime Assad

Des scènes de liesse populaire ont accompagné l'arrivée des rebelles dans les rues de Damas, où le palais présidentiel et l'ambassade d'Iran ont été vandalisés.

Libération de détenus, palais présidentiel saccagé : ces images fortes de la chute du régime Assad

Les forces rebelles arrivant sur la place des Omeyyades, à Damas, le 8 décembre 2024 au matin. Quelques heures plus tôt, elles avaient annoncé la chute du régime de Bachar el-Assad. Louai Beshara/AFP

Ce dimanche 8 décembre, dès l'aube, les rebelles syriens annonçaient la chute du régime Assad, tandis que les premiers véhicules chargés de combattants insurgés pénétraient dans les rues de Damas, annonçant la « libération » de la capitale.

Au terme d'une offensive fulgurante lancée le 28 novembre dans le nord de la Syrie depuis la poche d'Idleb, les rebelles syriens, menés par le groupe islamiste Hayat Tahrir el-Cham (HTC), ont mis fin en une dizaine de jours à plus de cinq décennies de règne de la famille Assad.

Depuis, des dizaines d'images et de vidéos circulent sur les réseaux sociaux. Des annonces officielles des rebelles aux libérations de détenus de la prison de Sednaya, en passant par l'entrée de force dans le palais présidentiel et l'ambassade d'Iran, en voici une sélection non-exhaustive :

À lire aussi

À Masnaa, deux Syrie se croisent

Mohammad Jalali escorté au « Four Seasons »

Après avoir repris successivement les villes d'Alep, Hama puis Homs la nuit dernière, les rebelles ont convergé vers Damas où l'annonce du « renversement » du régime a été officialisée par une déclaration retransmise à la télévision publique syrienne.

« Le régime du tyran Bachar el-Assad a été renversé. L'ensemble des prisonniers injustement détenus dans les geôles du régime ont été libérés. L'opération "Libération de Damas" demande à tous nos frères, combattants et citoyens de préserver et de maintenir toutes les propriétés de l'État de Syrie. Longue vie à la Syrie libre », a déclaré un rebelle entouré d'une dizaine de personnes, toutes habillées en civil.

Une autre vidéo circulant massivement sur les réseaux sociaux montre un autre groupe de rebelles escortant le Premier ministre syrien Mohammad Jalali en dehors de son bureau pour l'emmener à l'hôtel « Four Seasons » de Damas.

Dans une déclaration signée de son vrai nom, Ahmed al-Sharaa, le leader de HTC, Abu Mohammed al-Jolani, a interdit aux groupes armés déployés à Damas de s'approcher des bâtiments publics et de tirer des coups de feu en l'air. Il a affirmé avoir l'intention d'assurer une « transition ordonnée ».

« Les institutions de l'État syrien seront supervisées par l'ancien Premier ministre syrien Mohammad Jalali, jusqu'à ce qu'elles soient remises », a déclaré dimanche le chef rebelle.

Quelques heures plus tôt, des rumeurs faisant état d'un départ du désormais ex-président syrien Bachar el-Assad à bord d'un avion ayant décollé de l'aéroport de Damas au milieu de la nuit, ont été relayées par de nombreux comptes en lien avec les mouvements rebelles.

Capture d'écran du site "Skyscanner"

« Assad n'est plus là. Il a fui son pays. Son protecteur, la Russie, dirigée par Vladimir Poutine, ne souhaitait plus le protéger », a même affirmé le président élu américain Donald Trump sur sa plateforme Truth Social.

Des images de scènes de liesse populaire ne cessent d'inonder la toile ces dernières heures. Des marées humaines ont rallié le centre de Damas pour célébrer la chute du régime, selon des images de l'AFPTV.

Le palais présidentiel et l'ambassade d'Iran vandalisées

Sur la place des Omeyyades, le bruit de tirs d'armes à feu en signe de joie se mêle aux cris d'« Allahou Akbar » (Dieu est le plus grand ). « On attendait ce jour depuis longtemps », a indiqué Amer Batha, joint au téléphone par l'AFP depuis la place des Omeyyades. « Je n'arrive pas à croire que je suis en train de vivre cet instant » lâche ce Syrien qui fond en larmes : « C'est une nouvelle histoire qui commence pour la Syrie ».

Autre image forte, des habitants de Damas ont profité de l'occasion pour pénétrer dans la résidence présidentielle de Bachar el-Assad, dans le centre de Damas. Un geste qui fait suite aux nombreuses statues et emblèmes à l'effigie du dictateur ou de son père et prédécesseur, Hafez el-Assad, ayant été décrochés ces derniers jours dans les autres villes reprises par les rebelles.

Toujours dans la capitale syrienne, l'ambassade d'Iran a été saccagée par des manifestants, a affirmé dimanche la télévision d'État iranienne, diffusant à l'appui des images tournées à Damas par la chaîne saoudienne Al-Arabiya.

« Des inconnus ont attaqué l'ambassade iranienne, comme vous pouvez le voir sur ces images diffusées par diverses chaînes » étrangères, a rapporté la télévision d'État de la République islamique d'Iran, allié indéfectible du régime Assad.

Fin de la tyrannie dans « l'abattoir humain »

Le long de leur marche vers Damas, les insurgés ont également pris l'initiative d'ouvrir systématiquement les portes des prisons des localités conquises afin de libérer leurs détenus. La dernière prison libérée ce dimanche est celle de Sednaya, dans le sud de Damas, symbole des pires exactions du régime Assad et surnommée l'« abattoir humain ».

« Qu'est-ce qui s'est passé ? », demande une personne en train de courir à l'extérieur de la prison de Sednaya au milieu d'une file d'anciens détenus. « Le régime est tombé », répond son interlocuteur, provoquant un cri de joie de l'intéressé.

Une autre vidéo capturée dans les couloirs de la prison montre des individus ouvrant une à une les cellules d'où sortent des familles entières composées de femmes, mais aussi d'enfants en bas âge.

« Fin de la tyrannie à la prison de Sednaya », peut-on lire sur la chaîne Telegram officielle de HTC. « Les portes de la prison de Sednaya, connue comme étant l'abattoir humain, ont été ouvertes pour les milliers de détenus », a confirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Ce dimanche 8 décembre, dès l'aube, les rebelles syriens annonçaient la chute du régime Assad, tandis que les premiers véhicules chargés de combattants insurgés pénétraient dans les rues de Damas, annonçant la « libération » de la capitale.Au terme d'une offensive fulgurante lancée le 28 novembre dans le nord de la Syrie depuis la poche d'Idleb, les rebelles syriens,...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut