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Économie - Transports

Voyageurs et voyagistes guettent la situation au Liban en guerre, à l’approche des fêtes

Malgré le conflit, la MEA continue d’opérer 12 avions de sa flotte composée d’une vingtaine d’Airbus A321neo, A320 et A330.

Voyageurs et voyagistes guettent la situation au Liban en guerre, à l’approche des fêtes

Un avion à l’approche de l’aéroport de Beyrouth, alors que de la fumée s'élève depuis la banlieue sud suite à une frappe israélienne, le 15 novembre 2024. Photo Mohammad Yassine

Le président de l’Association des agences de voyages et de tourisme au Liban, Jean Abboud, a affirmé vendredi que le nombre de voyageurs arrivant au Liban par avion est « très limité » en raison du conflit en cours avec Israël, ajoutant que certains voyagistes « comptent sur les réservations effectuées pour la période des vacances » de fin d’année.

Cité par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), M. Abboud a précisé qu’« il ne semble pas y avoir d’espoir » qu’une accalmie puisse inverser la tendance actuelle d’ici là, alors que les affrontements entre le Hezbollah et Israël ne cessent de s’intensifier depuis fin septembre, un an après le début du conflit dans le sillage de la guerre de Gaza.

« Aucun dégât » après une nouvelle frappe près de l'Aéroport international de Beyrouth

« Aucun dégât » après une nouvelle frappe près de l'Aéroport international de Beyrouth

Jean Abboud a rappelé que l’offre de vols vers le Liban reste limitée, la Middle East Airlines (MEA) étant la seule compagnie à opérer encore des vols quotidiens depuis et vers l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) depuis fin septembre, avec une baisse d’activité estimée à 80 % par rapport à l’année précédente.

Selon deux sources d’agences de voyages libanaises ayant requis l’anonymat, de nombreux voyageurs ont réservé des billets via la MEA pour la fin de l’année, tandis que d’autres attendent l’ouverture de nouveaux créneaux. Pendant cette période, une part importante de la diaspora libanaise a l’habitude de retourner au pays.

Une seule compagnie desservant l’aéroport de Beyrouth

« Le niveau de réservations pour les fêtes est satisfaisant jusqu’ici », confirme l’une des agences de voyages contactées, tandis qu’une autre s’attend à ce que « beaucoup annulent sans doute si la situation continue à se dégrader ». Cette dernière précise que certaines grandes compagnies aériennes étrangères n’ont pas encore officiellement annulé leurs vols à destination de Beyrouth pour la période des fêtes, comme Turkish Airlines (jusqu’au 17 décembre), Qatar Airways (jusqu’à nouvel ordre) ou Emirates (jusqu’au 30 novembre). « Ces compagnies prolongeront certainement la suspension de leurs vols si rien ne change », ajoute-t-elle. Une suspension qui avait débuté le 25 septembre, deux jours après l’intensification de l’offensive israélienne au Liban.

En attendant, les voyagistes doivent composer avec une activité en berne, limitée à la fois par l’offre et la demande. « Il y avait 55 ou 60 compagnies aériennes desservant l’AIB, mais aujourd’hui, il n’en reste qu’une seule », rappelle Jean Abboud. Il estime que même si la MEA exploite tous ses avions avec des taux de remplissage de 80 à 90 % pendant les fêtes, cela ne représentera que 20 % du trafic habituel enregistré au cours d’une année normale.

Malgré les bombardements fréquents de l’armée israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, où se situe l’AIB, la MEA continue d’opérer 12 avions de sa flotte composée d’une vingtaine d’Airbus A321neo, A320 et A330. L’aéroport lui-même n’a pas été touché depuis le début de la guerre, une situation attribuée aux pressions internationales, notamment de la part des États-Unis, pour éviter une escalade. Mais plusieurs bombardements ont eu lieu à quelques centaines de mètres de l’aéroport.

La MEA prévoit de mobiliser davantage d’appareils à partir de la mi-décembre, selon le premier voyagiste interrogé. Cependant, sauf surprise, les prix devraient être nettement plus élevés que leur moyenne habituelle.

Entre janvier et octobre 2024, le nombre de passagers transitant par l’AIB (arrivées, départs et transit) a chuté de 19,1 %, passant de 6,3 millions en 2023 à 5,1 millions cette année, selon les données officielles les plus récentes.

Le président de l’Association des agences de voyages et de tourisme au Liban, Jean Abboud, a affirmé vendredi que le nombre de voyageurs arrivant au Liban par avion est « très limité » en raison du conflit en cours avec Israël, ajoutant que certains voyagistes « comptent sur les réservations effectuées pour la période des vacances » de fin d’année.Cité par l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), M. Abboud a précisé qu’« il ne semble pas y avoir d’espoir » qu’une accalmie puisse inverser la tendance actuelle d’ici là, alors que les affrontements entre le Hezbollah et Israël ne cessent de s’intensifier depuis fin septembre, un an après le début du conflit dans le sillage de la guerre de Gaza. « Aucun dégât » après une nouvelle frappe près de l'Aéroport international de Beyrouth...
commentaires (1)

Au-delà de l'hypothèse d'un cessez-le-feu, il faut également avoir un œil sur la politique des compagnies aériennes puisque ces dernières peuvent maintenir une suspension de leurs vols et ce alors qu'il n'existerait aucun risque pour leurs effectifs et leurs appareils

Georges Olivier

23 h 48, le 16 novembre 2024

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Commentaires (1)

  • Au-delà de l'hypothèse d'un cessez-le-feu, il faut également avoir un œil sur la politique des compagnies aériennes puisque ces dernières peuvent maintenir une suspension de leurs vols et ce alors qu'il n'existerait aucun risque pour leurs effectifs et leurs appareils

    Georges Olivier

    23 h 48, le 16 novembre 2024

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