Rechercher
Rechercher

Société - Guerre au Liban

« Cela devient répétitif » : à Ouzaï, le départ précipité des habitants après les menaces israéliennes

La plupart se sont dirigés vers la plage de Ramlet el-Baïda pour attendre la fin des frappes, indique un responsable du mohafazat de Beyrouth.

« Cela devient répétitif » : à Ouzaï, le départ précipité des habitants après les menaces israéliennes

A Ouzaï, vue des dégâts provoqués par des frappes israéliennes violentes, le 7 novembre 2024. REUTERS/Mohammed Yassin

Mercredi soir, des ordres d'évacuation lancés par l'armée israélienne à l'adresse des habitants des quartiers de Ouzaï, Haret Hreik, Hadath et Tahouitat el-Ghadir, au niveau de la banlieue sud de Beyrouth, ont créé un vaste mouvement de déplacement dans le secteur, notamment à Ouzaï, un quartier populaire contigu à l'aéroport.

Les quartiers de Hadath qui sont proches de la banlieue sud, ainsi que ceux de Haret Hreik ont été presque entièrement vidés de leurs habitants depuis l'intensification des frappes israéliennes fin septembre, contrairement à d'autres zones du sud de Beyrouth. 

Samer Yaacoub, responsable de la cellule de crise du mohafazat de Beyrouth, a indiqué à L'Orient-Le Jour que la plupart des habitants d'Ouzaï qui ont évacué mercredi se sont rendus sur la plage de Ramlet el-Baïda pour attendre la fin des frappes, avant de rentrer chez eux. Selon lui, les centres d'accueil apprêtés par les autorités pour loger les déplacés auraient d'ailleurs atteint leur pleine capacité.

Sur les réseaux sociaux, des vidéos filmées par des locaux montrent des files de voitures et de motos quittant le secteur au milieu de la nuit dans une ambiance chaotique, le tout accompagné de klaxons ininterrompus. Sur l'une des vidéos, on peut voir que la circulation a été ouverte, des deux côtés de la route, aux automobilistes souhaitant sortir du quartier. 

« Nous avons fui »

Dans une autre vidéo, un homme qui filme les voitures à leur sortie de Ouzaï lance : « Nous serons victorieux, labbayka ( « à tes ordres ») Nasrallah. Personne ne nous fera plier », en allusion à l'ancien chef du parti chiite, Hassan Nasrallah, tué fin septembre par une frappe israélienne massive sur la banlieue sud de Beyrouth.

À lire aussi

Barja, sous le choc au lendemain d'une frappe israélienne meurtrière, s'inquiète pour sa sécurité

« Dès qu'ils ont envoyé les ordres d'évacuation, nous sommes montés en voiture et nous avons fui », a déclaré à l'AFPTV Malak Aqil, une habitante d'Ouzaï. « Cela devient répétitif. Nous avons dû fuir nos maisons plusieurs fois. Parfois nous dormons dans la voiture (...), la mort est devenue une question de chance, vous pouvez mourir ou survivre », confie pour sa part Ramzi Zeaïter, un habitant de la banlieue sud.

Au moins quatre frappes, dont une très puissante près de l'Aéroport international de Beyrouth, ont été rapportées mercredi soir. Vers 23h40, le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, avait annoncé cette nouvelle séquence de frappes, appelant les habitants à évacuer. La frappe à Tahouitat el-Ghadir a provoqué un incendie dans une station-service, selon des médias locaux.

Mercredi soir, des ordres d'évacuation lancés par l'armée israélienne à l'adresse des habitants des quartiers de Ouzaï, Haret Hreik, Hadath et Tahouitat el-Ghadir, au niveau de la banlieue sud de Beyrouth, ont créé un vaste mouvement de déplacement dans le secteur, notamment à Ouzaï, un quartier populaire contigu à l'aéroport.Les quartiers de Hadath qui sont proches de la banlieue...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut