Israël prêt pour « encore des mois » de combats

L’armée israélienne est prête pour encore « des mois » de combats dans la bande de Gaza et au Liban, a affirmé mercredi une source de sécurité lors d’un entretien avec plusieurs journalistes étrangers, selon des propos rapportés par l’AFP. « Nous resterons aussi longtemps que ce sera nécessaire pour assurer notre sécurité, a déclaré cette source. La guerre n’est ni contre Gaza ni contre le Liban, mais contre l’Iran, parfois directement, parfois indirectement, via les alliés de l’Iran. » Israël a réussi à « éliminer toute la chaîne de commandement » du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais, tous deux soutenus par Téhéran, ainsi qu’à démanteler « une grande partie de leurs capacités militaires », a-t-elle affirmé.

Sur le terrain, la journée de mercredi a été particulièrement violente au Liban. En plus des bombardements massifs contre Tyr, l’aviation israélienne s’est acharnée contre plusieurs autres localités du Liban-Sud. C’est notamment le cas de Aïn al-Zarqa, entre Naqoura et Alma el-Chaab, Dhaïra, Hoch, Tayr Harfa, Hanaway et Toura, mais aussi de Ghassaniyé, Jbaa, Aïta el-Chaab et Harouf. De même dans la Békaa, où les villages de Chaat, Halabta, Brital, Nabi Chit, Nahlé, Tamnine el-Faouqa, Bodaï, Younine ainsi que Ali el-Nahri font partie des nombreuses localités ciblées. L’autoroute reliant Baalbeck à Riyak, dans la Békaa, a également été la cible d’un bombardement, une rare attaque contre une infrastructure publique.

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Dans ce contexte, et selon le dernier bilan du ministère libanais de la Santé cité par Reuters, 28 personnes ont été tuées dans les frappes israéliennes sur le Liban mardi, portant le bilan total des victimes à 2 574 morts depuis le 8 octobre 2023.

Les Brics appellent à « préserver l’intégrité territoriale » du Liban

Au sol, l’armée israélienne a indiqué poursuivre son offensive et annoncé avoir tué ces derniers jours « des dizaines » de combattants et « démantelé des dizaines d’infrastructures et tunnels » au Liban-Sud. Le Hezbollah a de son côté annoncé plusieurs tirs de missiles contre des soldats israéliens positionnés à l’intérieur du territoire libanais, à Aïtaroun, Adaïssé et Rab el-Thalatine, Houla, Ramié et Marwahine. Le parti armé a, en outre, revendiqué plusieurs attaques contre des cibles en Israël, dont la plus importante est l’envoi d’« un escadron de drones suicide » sur la base aérienne de Tirat Carmel, située au sud de Haïfa. Un homme d’une cinquantaine d’années a également été gravement blessé dans la localité de Nahariya, dans le nord d’Israël, par des éclats de missile intercepteur, selon les services d’urgence de Magen David Adom cités par le Haaretz.

Sur le plan diplomatique, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays membres des Brics lors de leur sommet à Kazan à aider à « mettre fin à la guerre » à Gaza et au Liban. « J’appelle tous les membres de l’influent groupe des Brics à user de toutes leurs capacités collectives et individuelles pour mettre fin à la guerre », a déclaré M. Pezeshkian. Les pays de cette organisation ont, eux, condamné le sabotage mortel de milliers de bipeurs utilisés par des membres du Hezbollah, en septembre dernier. Dans une déclaration conjointe, les Brics ont aussi appelé Israël à « cesser immédiatement » les attaques contre la force de l’ONU au Liban (Finul) et à « préserver l’intégrité territoriale » de ce pays.

De son côté, le Parlement turc a prolongé d’un an la participation de l’armée turque à la Finul, a rapporté l’agence étatique Anadolu citée par l’AFP. « La Turquie a entrepris une tâche importante dans l’exécution efficace des opérations de maintien de la paix grâce à ses contributions à la Finul. (...) Il est important de poursuivre notre contribution », a écrit le président turc Recep Tayyip Erdogan dans la motion présidentielle demandant la prolongation de la participation turque.