Rechercher
Rechercher

Société - Guerre

Abiad : Il n’y a pas de pénurie de médicaments au Liban, pas besoin de paniquer

Jusqu’à présent, un seul cas de choléra a été confirmé, affirme le ministre de la Santé.

Abiad : Il n’y a pas de pénurie de médicaments au Liban, pas besoin de paniquer

Le ministre de la Santé, Firas Abiad, pendant sa conférence de presse le 18 octobre. Photo ANI

Le ministre sortant de la Santé Firas Abiad a annoncé vendredi qu’« il n’y a pas de pénurie de médicaments au Liban et qu’il n’y a pas lieu d’alarmer la population », dans un contexte de guerre et de craintes d’une nouvelle escalade.

Les affrontements entre le Hezbollah et Israël, qui ont débuté en octobre dernier, ont fait plus de 2 300 morts au Liban et déplacé plus de 1,2 million d’habitants.


Les stocks de médicaments

Firas Abiad a déclaré au cours d’une conférence de presse dans le quartier de la Quarantaine, au nord-est de Beyrouth, que les stocks existants de médicaments contre les maladies chroniques sont « suffisants pour environ quatre à cinq mois ». Il a ajouté que les importations se poursuivaient, ​​tout en remerciant la compagnie nationale d’aviation Middle East Airlines d’avoir « donné la priorité aux cargaisons liées à la santé pour remplacer les quantités livrées jusque-là par d’autres compagnies aériennes ».

Lire aussi

Mohammad Khazaal, médecin resté dans la Békaa pour « se battre sans armes »

De nombreuses compagnies aériennes ont annulé récemment leurs vols vers Beyrouth en raison de la situation sécuritaire.

Concernant la fabrication de médicaments contre les maladies chroniques au Liban, le ministre Abiad a déclaré que « les matières premières disponibles dans les usines peuvent assurer des médicaments pour quatre mois », et qu’il existe des usines capables de fournir des médicaments « pour huit mois ». En outre, a-t-il poursuivi, le ministère a « reçu une grande quantité de médicaments contre les maladies chroniques sous forme d’aides, qui sont dirigés vers les centres de soins de santé primaire pour être distribués gratuitement aux personnes déplacées à l’intérieur du pays ».

« Cela conduit à la formation d’un stock pharmaceutique stratégique en cas de prolongation de l’agression ([israélienne) ou de fermeture des ports », a ajouté le Dr Abiad.


Les patients souffrant de cancer

Concernant les médicaments destinés aux patients atteints de cancer, Firas Abiad a affirmé que le ministère « a reçu de la part d’un certain nombre de sociétés un approvisionnement de six mois en médicaments et que d’autres produits sont en stock depuis au moins deux mois ». Il a ajouté que le ministère a élaboré un plan avec les importateurs pour augmenter les stocks à quatre mois, comme pour les médicaments contre les maladies chroniques.

Lire aussi

Le Liban s'active pour éviter une nouvelle épidémie de choléra

Il s’est dit surpris par les chiffres qui circulent faisant état de « la présence de 50 000 patients atteints de cancer au Liban », soulignant que « le Liban n’a jamais atteint ce chiffre terrifiant, car le nombre de patients atteints de cancer et de maladies graves qui obtiennent leurs médicaments auprès du ministère ne dépasse pas 10 000 patients ».


Les personnes déplacées

Le Dr Abiad a aussi abordé la distribution de médicaments aux personnes déplacées : « Il existe actuellement 233 centres de santé primaire qui fournissent des services de soins à 788 refuges. Au cours des deux dernières semaines, le ministère a distribué à ces centres depuis ses entrepôts de la Quarantaine 1,6 million de flacons de médicaments, dont 90 types différents de médicaments aigus et chroniques, comme l’insuline. Et en moyenne, chaque centre a reçu cinq à six mille flacons de médicaments.

Il a ajouté qu’un nombre supplémentaire de traitements ont été distribués grâce à un partenariat avec l’Union chrétienne des jeunes gens, portant le total à 2,1 millions de boîtes.

Selon le ministère, la demande de médicaments contre les maladies chroniques est restée stable, tandis que la demande de produits contre les maladies aiguës a augmenté de 40 à 50 pour cent en raison de la surpopulation et du nombre limité d’établissements de santé publics. Le Dr Abiad a noté que cette situation a entraîné une augmentation des maladies de peau telles que la gale, des intoxications alimentaires et des diarrhées aiguës, doublant ainsi le besoin de médicaments comme le paracétamol et les antibiotiques.


Un seul cas de choléra

Abordant la situation du choléra, le ministre de la Santé a annoncé qu’aucun nouveau cas n’a été signalé en dehors de celui confirmé plus tôt cette semaine au Akkar, le premier cas de cette maladie au Liban. « Le ministère de la Santé publique est en état d’alerte élevée pour réagir si le choléra se propage », a-t-il souligné.

Et de noter qu’il y a deux mois, le ministère avait lancé une campagne de vaccination dans les zones à haut risque suite à des informations faisant état d’un retour du choléra en Syrie. « Environ 360 000 vaccins ont été administrés et les hôpitaux ont reçu pour instruction d’isoler tout cas suspect de diarrhée. »

Le cas confirmé, selon Firas Abiad, « n’a aucun rapport avec les refuges pour personnes déplacées à l’intérieur du pays » et concerne une femme du village de Sammouniyé au Akkar. Elle est actuellement sous traitement après avoir été isolée.

« Les équipes de surveillance épidémiologique ont mené une surveillance complète du village, testé les contacts du cas confirmé et examiné les sources locales d’eau et d’égouts. L’analyse des échantillons d’eaux usées dans la région et celles des camps de déplacés n’a donné aucun résultat positif », a ajouté ministre. « Malgré cela, a-t-il observé, toutes les équipes sont mobilisées et tout le monde est sur le terrain pour identifier la source de l’infection, et le public sera informé pour assurer la transparence. »

Firas Abiad a également annoncé que des consultations avaient commencé avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour obtenir suffisamment de vaccins pour le Liban et mettre en œuvre une campagne de vaccination. « Obtenir le vaccin n’est pas facile, car l’épidémie de choléra se propage dans 30 pays à travers le monde », a-t-il dit, ajoutant qu’il espère que le Liban fera partie des pays qui recevront les doses nécessaires.

Une épidémie de choléra s’est produite au Liban entre octobre 2022 et juillet 2023, marquant le retour de la maladie après environ trois décennies.


Fonds de la Banque mondiale

Le ministre Abiad a enfin affirmé que la Banque mondiale a retenu la candidature du Liban pour une subvention auprès du fonds de la BM de soutien au programme national de surveillance épidémiologique et au laboratoire central de renforcement de la sécurité sanitaire.

« Plus de 190 candidatures ont été soumises par d’autres pays pour obtenir cette subvention de la Banque mondiale, et la candidature du Liban a été retenue… Le montant de la subvention n’est pas encore précisé mais s’élève à plusieurs millions de dollars. La subvention contribuera à renforcer notre sécurité sanitaire », a-t-il promis.

Le ministre sortant de la Santé Firas Abiad a annoncé vendredi qu’« il n’y a pas de pénurie de médicaments au Liban et qu’il n’y a pas lieu d’alarmer la population », dans un contexte de guerre et de craintes d’une nouvelle escalade.Les affrontements entre le Hezbollah et Israël, qui ont débuté en octobre dernier, ont fait plus de 2 300 morts au Liban et déplacé plus de 1,2 million d’habitants.Les stocks de médicamentsFiras Abiad a déclaré au cours d’une conférence de presse dans le quartier de la Quarantaine, au nord-est de Beyrouth, que les stocks existants de médicaments contre les maladies chroniques sont « suffisants pour environ quatre à cinq mois ». Il a ajouté que les importations se poursuivaient, ​​tout en remerciant la compagnie nationale d’aviation Middle East Airlines d’avoir «...
commentaires (1)

Il n’y a pas de pénurie , à voir , les ambassades demandent clairement qu’on les approvisionne … mais surtout il y a celles et ceux qui o t les moyens de les acheter et les autres … tout dépend de quelle population vous parlez . Ne fermez pas les yeux .

Dr. Marie-Christine Gailloud-Matthieu

09 h 19, le 19 octobre 2024

Commenter Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Il n’y a pas de pénurie , à voir , les ambassades demandent clairement qu’on les approvisionne … mais surtout il y a celles et ceux qui o t les moyens de les acheter et les autres … tout dépend de quelle population vous parlez . Ne fermez pas les yeux .

    Dr. Marie-Christine Gailloud-Matthieu

    09 h 19, le 19 octobre 2024

Retour en haut