Rechercher
Rechercher

Économie - Inflation

C'est officiel : le coût de la vie a augmenté d’un tiers en un an au Liban

Le coup de massue subi par le pouvoir d'achat des ménages n'est pas lié à l'évolution des prix du pétrole ou à ceux des denrées alimentaires.

C'est officiel : le coût de la vie a augmenté d’un tiers en un an au Liban

Une des allées du centre commercial City Center, à Hazmiyé (Baabda), le 21 août dernier. Photo P.H.B.

L’indice des prix à la consommation (IPC), qui calcule l’évolution des prix en livres libanaises au Liban, a affiché une progression de 0,64 % en rythme mensuel et de 35 % en rythme annuel. Les prix ont donc peu évolué entre juillet et août, et la décélération de l’indice en rythme annuel a énormément ralenti en un mois, ce taux étant de 35,37 % à la fin de juillet dernier.

Cela est dû en partie au fait que le taux de change entre la LL et le dollar avait atteint en août 2023 quasiment son niveau actuel, après plusieurs années de fluctuations qui lui ont fait perdre plus de 90 % de sa valeur, sur fond de crise économique et financière. Si le taux d’évolution de l'IPC atteint 35 % malgré le fait que les taux de change utilisés sur les périodes comparées sont les mêmes, cela signifie donc que le coût réel de la vie, mesuré par ses différentes composantes, a augmenté d’un tiers en un an, ce qui est considérable. et  désormais confirmé par une statistique officielle publiée en plein contexte de bombardements massifs israéliens sur plusieurs régions du pays.

Lire aussi

Le grand désendettement du secteur privé libanais

Les dépenses d'éducation

C’est donc un véritable coup de massue infligé au pouvoir d’achat des ménages, qui n’est pas attribuable aux fluctuations du taux de change, que l’on observe davantage sur les évolutions des sous-composantes de l’IPC. Les dépenses d’éducation y contribuent fortement, affichant une hausse de 587,67 % en rythme annuel, un bond qui remonte à l’IPC d’octobre 2023. Elles devancent les prix des divers biens et services (+42,84 %) et ceux des loisirs (+37,41 %). De nombreuses catégories affichent des taux d’évolution supérieurs à 20 % en rythme annuel, qu’il s’agisse des télécommunications (+28,72 %), des vêtements et chaussures (+26,59 %) ou des denrées alimentaires et des boissons non-alcoolisées (+21,34 %). Pour l’anecdote, les prix de l’alcool et du tabac ont augmenté dans des proportions un peu moins importantes en un an (+16,21 %).

En rythme mensuel, la majorité des pourcentages d’évolution sont inférieurs à 1 % en valeur absolue, à l’exception des prix de l’ameublement (+3,30 %) et de ceux des aliments et des boissons non-alcoolisées (+2,01 %). Toujours en rythme mensuel, la hausse de l’IPC a été un peu plus importante à Beyrouth qu’ailleurs (+1,13 %). Suivent le Liban-Nord (+1 %), le Liban-Sud (+0,81 %), le Mont-Liban (+0,5 %), Nabatiyé (+0,46 %) et enfin la Békaa (+0,1 %).

Cette hausse des prix ne peut pas être attribuée à une flambée des prix de l’énergie, vu que les cours du pétrole sont globalement en baisse sur la période allant d’août 2023 à août 2024. Elle n’est pas liée non plus à l’évolution des prix alimentaires au niveau mondial : l’indice du Programme alimentaire mondial qui les mesure est passé de 122 points en 2023 à 120,7 points un an plus tard. Une partie de la hausse peut être due à des ajustements qui ont suivi l’adoption du budget de 2024, entré en vigueur mi-février de la même année, et qui a officialisé l’alignement tardif de la majorité des prélèvements obligatoires sur le nouveau taux de change.

L’indice des prix à la consommation (IPC), qui calcule l’évolution des prix en livres libanaises au Liban, a affiché une progression de 0,64 % en rythme mensuel et de 35 % en rythme annuel. Les prix ont donc peu évolué entre juillet et août, et la décélération de l’indice en rythme annuel a énormément ralenti en un mois, ce taux étant de 35,37 % à la fin de juillet dernier. Cela est dû en partie au fait que le taux de change entre la LL et le dollar avait atteint en août 2023 quasiment son niveau actuel, après plusieurs années de fluctuations qui lui ont fait perdre plus de 90 % de sa valeur, sur fond de crise économique et financière. Si le taux d’évolution de l'IPC atteint 35 % malgré le fait que les taux de change utilisés sur les périodes comparées sont les mêmes, cela signifie donc que le coût réel...
commentaires (1)

Apres les canailles de l'etat et les crapules bancaires qui ont vole l'epargne et reduit a neant les revenus des plus faibles, voila que les grands commercants cupides se mettent au diapason. Le citoyen Libanais est devenu une vache a traire .... jusqu'au sang.

Michel Trad

22 h 57, le 24 septembre 2024

Commenter Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Apres les canailles de l'etat et les crapules bancaires qui ont vole l'epargne et reduit a neant les revenus des plus faibles, voila que les grands commercants cupides se mettent au diapason. Le citoyen Libanais est devenu une vache a traire .... jusqu'au sang.

    Michel Trad

    22 h 57, le 24 septembre 2024

Retour en haut