Le ministre libanais sortant des Travaux publics et des Transports Ali Hamiyé a publié lundi sur son compte X plusieurs photos de nettoyage des caniveaux et des bords des routes, des autoroutes et des lits de fleuves, en prévision des premières pluies d’automne.
Les déchets qui obstruent les canaux d’évacuation des eaux de pluie provoquent régulièrement des inondations monstres sur les autoroutes libanaises dès le début de la saison des pluies. La crise financière et économique qui secoue le pays depuis plusieurs années, ayant provoqué une baisse de la rentabilité des contrats avec l’État libanais pour les entrepreneurs privés en charge de la collecte des déchets, retarde souvent le ramassage des ordures, ce qui a aggravé les inondations dernièrement. Les municipalités, elles aussi en difficulté, n’arrivent pas à remplir leur mission dans ce domaine.
Ali Hamiyé a donc précisé dans ses tweets que « le nettoyage des canaux d’évacuation de l’eau des pluies se poursuit sur les différentes autoroutes, du Mont-Liban jusqu’à la Békaa ». Il a cependant prévenu que « ces efforts seront vains si les automobilistes n’arrêtent pas de jeter leurs détritus aux bords des routes, comme cela est clair dans les photos ci-jointes, prises dans plusieurs régions ».
Le ministre appelle « à un engagement de la part des citoyens à œuvrer avec les autorités en vue d’atténuer le risque d’inondations sur les routes ».
Les photos partagées par le ministre montrent effectivement le nombre inquiétant de déchets, notamment plastiques sur les bords des routes libanaises. La non-application de la loi et des plans gouvernementaux de gestion des déchets, alliée à un manque évident de conscience écologique chez le citoyen, mettent le Liban régulièrement aux confins de catastrophes environnementales.
Dans un autre de ses tweets, le ministre partage des images du nettoyage du lit du fleuve Ghadir (sud de Beyrouth), jonché de déchets plastiques et rétréci en raison des empiétements sous forme de bâtisses en béton. Ce cours d’eau déborde régulièrement et provoque des désastres dans la région. Les autres cours d’eau du pays souffrent des mêmes problèmes, à l’instar du fleuve de Beyrouth (où des travaux ont été effectués par le ministère de l’Énergie après les inondations catastrophiques l’année dernière), ou encore de l’embouchure du fleuve de Nahr el-Kalb (Kesrouan), autre point chaud en cas de pluies torrentielles.
publié lundi sur son compte X plusieurs photos de nettoyage des
caniveaux et des bords des routes, des autoroutes et des lits de
fleuves, en prévision des premières pluies d’automne. Lire aussi Plus de 100 projets lancés par Hamiyé pour réhabiliter les routes au Liban Les déchets qui obstruent...
Quel civilisation!, et on voudrait donner des leçons à nos voisins? La honte !,
22 h 10, le 16 septembre 2024