Une journaliste libanaise du quotidien Al-Akhbar, proche du Hezbollah, Amal Khalil, qui couvre la guerre au Liban-Sud depuis octobre 2023, a déclaré vendredi à la chaîne locale Al-Jadeed qu'elle avait « reçu une menace de mort israélienne, l'avertissant de quitter le sud et menaçant de détruire sa maison et de la décapiter ».
Mme Khalil a précisé avoir « reçu un message d'un ennemi israélien » l'exhortant à quitter le Liban-Sud. « J'en ai informé les autorités libanaises compétentes, car l'ennemi a récemment utilisé cette tactique avec beaucoup d'autres personnes dans cette région », a-t-elle dit.
Le message, qui aurait été envoyé à partir d'un numéro israélien, comportait des détails sur ses déplacements entre les villages du sud : « Nous savons où vous êtes et vous atteindrons le moment venu ». Le message se terminait par : « Je vous suggère de fuir au Qatar ou ailleurs si vous voulez garder la tête sur les épaules ».
La communauté de la presse libanaise et notamment les journalistes de terrain ont exprimé leur solidarité avec Amal Khalil. Dans un communiqué, le président de l’Ordre des journalistes, Joseph Kosseifi, a estimé que « cette menace flagrante s'inscrit dans le cadre de la série d'attaques visant les journalistes à Gaza, où plus de 150 journalistes sont tombés en martyrs au cours des onze derniers mois, et au Liban-Sud, où le photographe de Reuters Issam Abdallah a été tué par un obus de char israélien, et ses collègues Farah Omar et Rabih Al-Maamari, d'Al-Mayadeen, ont perdu la vie quand ils ont été pris pour cible ».
M. Kosseifi a dénoncé cette « menace éhontée » comme une violation des lois et conventions internationales protégeant les journalistes en temps de guerre. « Au nom du conseil de l’Ordre et en mon nom, nous portons cette affaire devant l'Union générale des journalistes arabes, la Fédération internationale des journalistes et les organismes internationaux compétents, afin qu'ils soient informés des agissements sionistes contre tout journaliste exerçant son métier, et révélant les crimes délibérés de la machine de guerre israélienne contre les civils à Gaza, en Cisjordanie et au Liban-Sud ».
Selon l'ONG Comité de protection des journalistes, les attaques israéliennes dans la guerre qui a commencé en octobre 2023 ont coûté la vie à 116 journalistes, dont 111 palestiniens, deux israéliens et trois libanais.
Et en matière d’assassinats de journalistes, le Hezbollah connaît bien le sujet. Ceci dit, vu la photo avec sa chatte, elle ne me semble pas terrorisée
07 h 41, le 15 septembre 2024