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Politique - Liban-Sud

Mikati appelle à une « session spéciale » sur le Liban à l'ONU

« Si une bonne résolution (de cessez-le-feu) est prise, nous l'accepterons en tant qu'État et tenterons de convaincre le Hezbollah, car c'est la responsabilité de l'État libanais. »

Mikati appelle à une « session spéciale » sur le Liban à l'ONU

Nagib Mikati recevant au Grand Sérail de Beyrouth les représentants des ambassades des cinq membres du Conseil de Sécurité de l'ONU. Photo ANI

Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a tenu au Grand Sérail une réunion « d'urgence » avec plusieurs diplomates et représentants d'organisations internationales, au cours de laquelle il a réclamé une réunion spéciale du Conseil de sécurité de l'ONU et une « nouvelle résolution » onusienne en cas de cessez-le-feu. 

Cette réunion a été convoquée par le président du Conseil deux jours après la mort de trois volontaires de la Défense civile au Liban-Sud, tués par une frappe israélienne à Froun, dans le caza de Bint Jbeil. Ce meurtre fait ainsi grimper à 25 le nombre de secouristes morts depuis le 8 octobre 2023 au Liban, où 138 civils au total ont perdu la vie. En tout, 606 personnes ont été tuées au Liban. 

S'exprimant après la réunion, le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, a indiqué que M. Mikati avait sollicité la « tenue d'une session du Conseil de sécurité concernant le Liban, en particulier sur le ciblage des civils » par l'intermédiaire de sa mission à l'ONU. « Je commencerai à travailler sur ce dossier immédiatement », a affirmé M. Bou Habib.

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Et d'ajouter : « Nous n'avons pas demandé au Conseil de sécurité d'arrêter les combats, mais une réunion consultative qui pourrait y conduire ou au moins empêcher les civils d’être ciblés. Nous agissons donc sur toutes les tribunes internationales. Nous dialoguons avec tous les pays, ainsi qu’avec le Conseil de sécurité, et en cas de cessez-le-feu, il devra y avoir une nouvelle résolution ».

« Nous tenterons de convaincre le Hezbollah »

En réponse à une question, ce dernier a précisé que toute résolution sur un cessez-le-feu serait une « nouvelle résolution » et non une « modification de la résolution 1701 », prise en 2006 par l'ONU pour mettre fin au précédent conflit entre Israël et le Hezbollah. « Si une bonne résolution est prise, nous l'accepterons en tant qu'État et tenterons de convaincre le Hezbollah, car c'est la responsabilité de l'État libanais. Le Hezbollah n’est pas membre de l’ONU, c'est le Liban qui l’est, et dans cette perspective, le Hezbollah est avec nous », a-t-il conclu en dénonçant le fait que, selon lui, « c’est Israël qui refuse » la perspective d'un cessez-le-feu, lui qui confiait dans une interview donnée ce week-end à al-Jazeera que le gouvernement israélien lui avait fait savoir, par l'intermédiaire de médiateurs, qu'il n'était pas « intéressé » par un cessez-le-feu avec le Liban, même si un accord était conclu pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza.

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La réunion a rassemblé au Grand Sérail entre plusieurs membres du gouvernement sortant de Nagib Mikati et les chargés d'affaires des ambassades des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie). Étaient également présents les ambassadeurs de Suisse, de Corée du Sud, du Japon, d'Algérie, mais aussi celle de l'Union européenne, Sandra De Wael, ainsi que la coordinatrice spéciale des Nations unies au Liban, Janine Hennis-Plaeschart.

Ne plus utiliser le terme de « désescalade »

Lors de la réunion, Abdallah Bou Habib, a encore réitéré l'appel du gouvernement libanais à un « cessez-le-feu et à l'arrêt de la guerre » en ajoutant avoir « fait savoir à la plupart des parties concernées que nous étions prêts à mener des négociations indirectes avec les Israéliens à cette fin. » Il a par ailleurs affirmé que « la plupart des ambassadeurs avaient condamné ces attaques, indirectement, en affirmant leur opposition au ciblage des civils ». « Il a été convenu de ne plus utiliser le terme de 'désescalade' mais plutôt l'expression 'arrêter les attaques' », a-t-il précisé.

De son côté, Nagib Mikati a souligné,  selon un communiqué du Grand Sérail, la nécessité pour le Conseil de sécurité des Nations unies de prendre des « mesures plus efficaces et décisives » contre les « violations du droit international et de la Convention de Genève » ainsi que « les attaques menées par Israël contre les civils libanais ». Il a ainsi appelé à une « réponse rapide et forte » de l'instance onusienne visant à protéger également les membres de la Défense civile qui « déploient tous leurs efforts pour alléger les souffrances des civils ».

Ce dernier a par ailleurs remercié les membres du Conseil de sécurité pour « leur soutien au renouvellement du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et leur engagement constant en faveur de la stabilité au Liban ».

Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a tenu au Grand Sérail une réunion « d'urgence » avec plusieurs diplomates et représentants d'organisations internationales, au cours de laquelle il a réclamé une réunion spéciale du Conseil de sécurité de l'ONU et une « nouvelle résolution » onusienne en cas de cessez-le-feu. Cette réunion a été convoquée par le...
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« Nous n'avons pas demandé au Conseil de sécurité d'arrêter les combats, mais une réunion consultative qui pourrait y conduire ou au moins empêcher les civils d’être ciblés. Surtout pas. Il faut laissé une milice usurpatrice brûler et détruire notre pays pendant que vous faites semblant de gouverner et de diriger le pays. On croit rêver. Et pourquoi l’état libanais ne demande pas un arrêt immédiat de cette guerre injustifiée, décidée par un vendu pour défendre un autre pays? Il y a comme un hic.

Sissi zayyat

11 h 13, le 10 septembre 2024

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Commentaires (2)

  • « Nous n'avons pas demandé au Conseil de sécurité d'arrêter les combats, mais une réunion consultative qui pourrait y conduire ou au moins empêcher les civils d’être ciblés. Surtout pas. Il faut laissé une milice usurpatrice brûler et détruire notre pays pendant que vous faites semblant de gouverner et de diriger le pays. On croit rêver. Et pourquoi l’état libanais ne demande pas un arrêt immédiat de cette guerre injustifiée, décidée par un vendu pour défendre un autre pays? Il y a comme un hic.

    Sissi zayyat

    11 h 13, le 10 septembre 2024

  • Comme si les barbus ne violaient rien ... ils ne font que ça eux aussi, mais au Liban ils appellent ça la résistance.

    Zeidan

    19 h 51, le 09 septembre 2024

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