Israël ferme ses postes frontaliers terrestres avec la Jordanie après l'attaque au point d'Allenby : Jour 338 de la guerre de Gaza

Nous vous remercions d'avoir suivi notre couverture en direct de la guerre entre le Hamas et Israël.

Nous poursuivrons notre couverture du conflit dès demain matin.

Le ministère de la Santé a indiqué que "trois blessés très légers" ont été signalés dans l'attaque israélienne sur Majdel Selm, "dans les habitations situées près de l'endroit visé". Il s'agit de la frappe sur Kherbet Selm précédemment rapportée. Les trois blessés ont été soignés aux urgence de l'hôpital gouvernemental de Tebnine.

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Les derniers développements au Liban-Sud selon des habitants cités par notre correspondant :

- L'armée israélienne a frappé une habitation du village de Kherbet Selm (caza de Bint Jbeil). Celle-ci était apparemment vide, mais des personnes à proximité ont été blessées par la frappe : deux enfants ont été légèrement blessées et transférées à l'hôpital gouvernemental de Tebnine, proche du lieu de la frappe.

- L'armée israélienne a bombardé les villages de Deir Mimas et Kfar Kila dans le caza de Marjeyoun.

- Le village de Kfarchouba (Hasbaya) a également été bombardé par l'armée israélienne.

Environ un millier de personnes se sont rassemblées cet après-midi à Paris en soutien au peuple palestinien, alors que la guerre à Gaza entre dans son douzième mois, sans signe de répit dans les bombardements meurtriers israéliens, a constaté l'AFP.

"Israël casse toi, la Palestine n'est pas à toi!", "Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c'est l'humanité qu'on assassine", scandaient les manifestants, en majorité des jeunes, réunis place de la Nation dans le centre de la capitale française.

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Le plus haut diplomate de l'Union européenne, Josep Borrell, entame dimanche un voyage de plusieurs jours au Moyen-Orient afin de faire campagne en faveur d'un cessez-le-feu. Il s'arrêtera en Égypte et au Liban, mais pas en Israël, rapporte le Haaretz reprenant l’Agence allemande de presse (DPA).

Josep Borrell prévoit de rencontrer le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi au Caire lundi et de se rendre au poste frontière de Rafah, qui mène à la bande de Gaza, selon le bureau du service extérieur de l'UE à Bruxelles. Une réunion avec les médiateurs de l'Égypte, du Qatar et des États-Unis figure en bonne place à l'ordre du jour, a indiqué son bureau.

Alors que six otages ont été retrouvés morts samedi 31 août dans un tunnel de Gaza, des vidéos ont été diffusées peu après sur lesquelles deux de ces captifs qui auraient été exécutés par le Hamas apparaissent encore vivants.

De quoi ajouter à la colère des familles et proches des otages encore détenus dans la bande de terre, tandis que le gouvernement de Benjamin Netanyahu refuse encore de conclure un accord de cessez-le-feu qui s’accompagnerait d’une libération de certains des près de 100 captifs encore à Gaza.

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⚡ Le Croissant-Rouge qatari et l'Unrwa (Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens) ont signé un accord de 4,5 millions de dollars pour aider plus de 4.400 travailleurs et patients Gazaouis bloqués en Cisjordanie occupée, indique Reuters.

Les derniers développements au Liban-Sud selon des habitants cités par notre correspondant :

- Un drone israélien a frappé le village de Kfar Kila dans le caza de Marejyoun.

- Le village de Maroun el-Ras (Bint Jbeil) a été frappé par quatre obus d'artillerie israélienne.

L'armée israélienne a annoncé "avoir tué le commandant de la brigade de Khan Younès du Hamas, chargé des roquettes, Raaf Omar Salman Abou Chaab", rapporte le Haaretz. L’armée précise que l'homme était un responsable du lancement de barrages de roquettes sur Israël depuis le début de la guerre.

L'armée israélienne estime à 7.000 environ le nombre de rampes de lancement du Hezbollah détruites depuis la frappe israélienne "préventive" du 25 août dernier. Cette "opération majeure s'inscrit dans une stratégie continue visant à réduire les capacités militaires de la formation libanaise", rapporte le média en ligne israélien i24 News. 

Toujours selon l’armée israélienne citée par ce média, près d’un cinquième des roquettes à courte portée du parti chiite libanais ont été neutralisées. Contrairement aux évaluations précédentes faisant état d'un arsenal de 180.000 projectiles, les services de renseignement israéliens estiment qu'avant la frappe du 25 août, le Hezbollah ne disposait que de 40 000 roquettes à courte portée et 5.000 à moyenne portée.

Concernant la menace terrestre, les estimations indiquent qu'il ne resterait que quelques centaines de combattants du Hezbollah le long de la frontière, contre plus de 2.400 avant le 7 octobre 2023.

Des soldats israéliens évacuant un homme blessé après des tirs en provenance du Liban, le 1er septembre 2024. Photo d'archives REUTERS/Ayal Margolin

L'armée israélienne a annoncé coup sur coup au cours des deux dernières semaines deux séries de manœuvres et d'exercices liés au front ouvert avec le Hezbollah.

Le premier a été annoncé fin août et consistait en un exercice "pour améliorer les préparations" sur le front-nord israélien ; le second, lancé il y a quelques jours à peine, est un "entraînement à un scénario simulant une manœuvre en profondeur en territoire libanais", selon les médias israéliens.

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Le ministre israélien des Finances, l'extrémiste Bezalel Smotrich, a affirmé samedi sur le média israélien Channel 12 qu’il fallait "faire la guerre au Liban pour ramener chez elle la population" du nord d’Israël.

"Aucun accord ne vaut le papier sur lequel il sera écrit", a ajouté le ministre dont les propos ont été repris par Middle East observer.

L'armée américaine se prépare à une éventuelle rupture des négociations sur le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, craignant que leur échec ne déclenche un conflit régional plus vaste. S'adressant au Financial Times, le général CQ Brown, président de l'état-major interarmées des États-Unis, a mis en garde contre l'escalade des risques en cas d'échec des négociations.

"Je pense à... [si] les négociations stagnent ou s'arrêtent complètement, à l'impact sur la tension dans la région et aux choses que nous devons faire pour nous préparer à ce changement", a déclaré le général Brown alors qu'il se rendait à une réunion du groupe de contact sur l'Ukraine en Allemagne.

M. Brown a indiqué que l'armée américaine évaluait de près la manière dont les principaux acteurs régionaux pourraient réagir à l'échec des discussions sur le cessez-le-feu. "Il s'agit de savoir s'ils intensifient leurs activités, ce qui pourrait entraîner des erreurs de calcul et provoquer une extension du conflit", a-t-il ajouté, soulignant le risque d'une escalade plus importante en cas de faux pas.

Le Hezbollah a annoncé avoir attaqué à 14h25 un groupe de soldats israéliens dans la zone des "collines d'Abou Dajaj", située face au village libanais de Ramiyé (caza Bint Jbeil), par de l'artillerie.

40.972 Palestiniens ont été tués et 94 761 blessés à Gaza dans l'offensive israélienne menée depuis le 7 octobre, rapporte le ministère de la Santé de l'enclave palestinienne cité par Reuters.

Nouveau point sur la situation au Liban-Sud :

* Le Hezbollah a annoncé avoir attaqué avec des drones chargés d'explosifs un groupe de soldats israéliens sur la position maritime israélienne de "Ras Naqoura" située près de Naqoura (Tyr), en représailles à la frappe israélienne de samedi sur les environs de Froun (Bint Jbeil). Le parti chiite a lancé une autre attaque sur un autre rassemblement de soldats israéliens à Abou Dajaj face au village libanais de Ramiyé (Bint Jbeil) avec des obus d'artillerie.

* L'armée israélienne a frappé la zone de Kassarat el-Oroush située dans les montagnes de Jabal el-Rihane (Jezzine), ont indiqué à L'Orient-Le Jour des habitants de la région. Ce lieu est assez éloigné de la frontière entre le Liban-Sud et le nord d'Israël.

⚡ Israël ferme ses postes frontaliers terrestres avec la Jordanie après l'attaque meurtrière au point d'Allenby, selon l'Autorité des aéroports d'Israël citée par Reuters.

À la suite de l'attentat meurtrier perpétré dimanche à la frontière israélo-jordanienne, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu'Israël était "entouré d'une idéologie meurtrière dirigée par l'axe du mal iranien", rapporte le Haarertz.

"Ces derniers jours, des terroristes méprisables ont assassiné de sang-froid six de nos otages et trois policiers israéliens. Les assassins ne font pas de distinction entre nous, ils veulent tous nous assassiner, jusqu'au dernier ; droite et gauche, laïques et religieux, juifs et non-juifs", a-t-il dénoncé.

Nouveau point sur la situation au Liban-Sud : 

* Le Hezbollah a annoncé avoir détruit à 9h30 du matériel d'espionnage sur la position israélienne de Malikiya, en face de la localité libanaise de Aïtaroun (Bint Jbeil) avec un drone explosif.

* Le parti a également déclaré avoir attaqué à midi et demie la position israélienne de Roueissat el-Alam dans la zone contestée des collines de Kfarchouba.

Les efforts déployés depuis des mois par le président Joe Biden pour obtenir un cessez-le-feu et un accord de libération d'otages entre Israël et le Hamas ont de nouveau été contrariés ces derniers jours, mettant l'accord sous assistance respiratoire, rapporte The Washington Post, samedi.

Les responsables américains ont déclaré qu'ils réévaluaient les prochaines étapes alors qu'ils espéraient initialement présenter aux deux parties une proposition « à prendre ou à laisser » dans les prochains jours.

Le dernier obstacle en date - l'introduction abrupte par le Hamas d'une nouvelle demande concernant les prisonniers qu'Israël libérerait - met en exergue le processus frustrant et souvent insoutenable qui préoccupe les hauts responsables américains, et M. Biden lui-même, depuis neuf mois.

Les chances de Biden de mettre fin à la guerre à Gaza et de ramener les derniers otages avant qu'il ne quitte ses fonctions semblent de plus en plus minces, ce qui rend plus probable le fait qu'il terminera sa présidence sans avoir réussi à mettre fin au conflit qui a embrasé la dernière année de son mandat et qui menace de ternir son héritage.

Photo diffusée par le Hezbollah

« Toute agression commise par l'ennemi contre nos villages, notre peuple et notre nation sera punie avec la même intensité », a déclaré le député du Hezbollah Ali Fayad depuis le village de Doueir (Nabatiyé), à l'occasion du 40e jour depuis le décès d'un expert militaire proche du Hezbollah, Amin Hoteit.

« La résistance n'est plus un petit groupe de jeunes enthousiastes (...) Ce n'est plus la résistance d'un seul parti qui fait cavalier seul alors que tout l'Occident soutient l'entité usurpatrice (une référence à Israël, Ndlr) La résistance est maintenant devenue un axe régional qui comprend des nations, des mouvements de résistance, de vastes capacités humaines et logistiques, et qui contrôle les passages maritimes les plus importants du monde », a-t-il ajouté.

⚡ Trois Israéliens ont été tués dimanche dans une attaque à l'arme à feu à l'un des points de passage entre la vallée du Jourdain, en Cisjordanie occupée, et la Jordanie, ont indiqué les services de secours et les forces de sécurité israéliennes, rapporte l’AFP.

L'assaillant présumé a été tué, ont indiqué l'armée et la police, sans précisions sur son identité. L'attaque s'est produite au point de passage d'Allenby, utilisé pour les voyageurs comme les marchandises, entre la Cisjordanie occupée et la Jordanie, selon les même sources.

Toujours au Liban-Sud, dans la nuit de samedi à dimanche et dans la matinée de dimanche :

* Entre 1h30 et 6h du matin, le Hezbollah a annoncé trois attaques lancées en représailles aux bombardements israéliens de Froun (Bint Jbeil) pendant le week-end. Kiryat Shmona a été ciblée deux fois : la première avec un  "tir de barrage de roquettes Falaq", la seconde avec des tirs de "roquettes lourdes". La troisième attaque a visé la position israélienne de Shamir avec un tir de "barrage de roquettes Katioucha".

* Après 2h00 du matin, l'artillerie israélienne a bombardé les localités de Talloussé et le Wadi Slouki (Marjeyoun).

La matinée a été relativement calme, malgré le survol des avions de l'armée israélienne au-dessus de plusieurs zones du Liban-Sud.

Toujours au Liban-Sud, plusieurs incidents ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche :

Après minuit : l'armée israélienne tire à la mitrailleuse lourde depuis la « position Abbad » israélienne en direction de Houla dans le caza de Marjeyoun, selon des témoignages d'habitants.

Après 1h du matin : des roquettes ont été tirées depuis le Liban-Sud en direction d'Israël, selon des témoins qui ont également vu des explosions de missiles intercepteurs dans le ciel des localités de Markaba, Rabe Thalathin et Khiam (dans le caza de Marjeyoun) ; l'aviation israélienne a bombardé Aïta el-Chaab, Maroun el-Ras et Yaroun (Bint Jbeil) ; l'artillerie israélienne a tiré des munitions au phosphore dans les zones de Khiam et Deir Mimas (Marejoun).

Au Liban-Sud, les trois volontaires de la Défense civile tués samedi par un drone israélien, Kassem Bazzi, Mohammad Hachem et Abbas Hammoud, seront enterrés lundi, selon un communiqué relayé par notre correspondant dans la région, Mountasser Abdallah.

➡️ Lisez ici les détails de cette journée marquée par une intensification des échanges de tirs entre le Hezbollah et Israël.

En Cisjordanie occupée, la militante Aysenur Ezgi Eygi, âgée de 26 ans, a été tuée vendredi lors d'une manifestation à Beita contre l'expansion des colonies israéliennes, jugées illégales au regard du droit international. Washington a déploré une mort "tragique" et Ankara a condamné une "intervention barbare d'Israël".

Sa famille a fait état d'une vidéo montrant, selon elle, que la balle qui a tué la militante "provenait d'un tireur de l'armée israélienne".

Cette dernière a reconnu avoir ouvert le feu dans le secteur de Beita et dit "examiner les informations selon lesquelles une ressortissante étrangère a été tuée".

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé samedi que "la seule mesure" qui arrêterait "le terrorisme d'Etat israélien" était "l'alliance des pays islamiques".

Ce à quoi le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a répondu: M. Erdogan continue de "jeter le peuple turc dans le feu de la haine et de la violence pour le bien de ses amis du Hamas".

Les négociations sous l'égide des médiateurs ont achoppé ces dernières semaines sur plusieurs points : le couloir de Philadelphie, une zone à la frontière entre Gaza et l'Egypte, dont Israël veut garder le contrôle, ainsi que le nombre et l'identité de prisonniers palestiniens devant être relâchés par Israël en échange des otages.

Le directeur de la CIA, Bill Burns, a indiqué qu'il travaillait "dur" avec les médiateurs qatari et égyptien pour affiner le cadre d'un cessez-le-feu. "Nous ferons une proposition (d'accord de trêve) plus détaillée, je l'espère, dans les prochains jours", a-t-il dit.

Malgré les multiples tentatives des médiateurs internationaux - États-Unis, Qatar, Égypte - et les pressions pour obtenir un cessez-le-feu et une libération des otages israéliens, les belligérants restent inflexibles et s'accusent mutuellement de bloquer tout accord.

A Gaza, le bilan humain va dépasser les 41.000 morts, contre plus de 1.100 tués par le Hamas lors de l'attaque du 7 octobre 2023. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.

Des milliers de personnes ont manifesté samedi soir en Israël, notamment à Tel-Aviv et Jérusalem, pour réclamer un accord pour faire libérer les otages. Les manifestants, dont certains ex-otages et des familles de ceux toujours captifs, ont scandé des slogans anti-gouvernementaux, selon des journalistes de l'AFP.

La guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien est entrée samedi dans son 12e mois, sans signe de répit dans les bombardements meurtriers israéliens et sans espoir d'une trêve rapide ou d'une libération des otages.

Au lendemain de la mort d'une militante américano-turque en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 et où les violences ont flambé depuis le début de la guerre à Gaza, sa famille a accusé l'armée israélienne de l'avoir tuée par balle et réclamé une "enquête indépendante".

Déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre, la guerre à Gaza a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien, où sont assiégés quelque 2,4 millions d'habitants, et provoqué un désastre humanitaire et sanitaire.

"Onze mois. Assez. Personne ne peut plus supporter cela (...) Cessez-le-feu maintenant !", a écrit sur X le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.