L’indice des directeurs d’achats au Liban (PMI, Purchasing Manager’s Index) s’est à nouveau dégradé en août, s'établissant à 47,9 points contre 48,3 points en juillet, en parallèle de la détérioration de la situation sécuritaire, selon la dernière mise à jour publiée mercredi par BlomInvest. Après l’assassinat de Fouad Chokor, un haut gradé du Hezbollah, par l’aviation israélienne le 30 juillet dans la banlieue-sud de Beyrouth, et celui de Ismaïl Haniyé, un chef du Hamas, à Téhéran le lendemain, la tension était montée de plusieurs crans au Proche-Orient.
Alors que l’Iran et le Hezbollah avaient chacun annoncé préparer leur riposte, de nombreuses chancelleries au Liban avaient appelé leurs ressortissants à quitter le pays, tandis que plusieurs compagnies aériennes suspendaient leurs vols à destination de Beyrouth. Une situation sécuritaire plus que volatile donc qui a touché le secteur touristique de plein fouet, tout en renforçant le pessimisme sur l’activité économique du pays. « Le plus malheureux est la perte de confiance, alors que le secteur privé ne voit plus que de sombres perspectives pour l'avenir », décrit ainsi Ali Bolbol, responsable du département de recherche économique chez BlomInvest.
Dans le détail, cette baisse du PMI est notamment due à celle des niveaux de production (de 47,2 points en juillet à 46,5 points en août), ainsi que celle des nouvelles commandes (de 46,9 points en juillet à 46,1 points en août). En revanche, les nouvelles commandes destinées à l’exportation ont augmenté, passant de 47,2 points en juillet à 47,5 points le mois dernier.
Le PMI est un index de l'activité économique libanaise. Il reflète une baisse d’activité si sa valeur est inférieure à 50 points, et inversement. Si la valeur de l’indice est inférieure à celle du mois précédent, cela signifie que la baisse s’est accélérée, et vice versa.