Le ministre sortant de l’Énergie Walid Fayad a signé mardi un accord en vertu duquel le Liban rejoindra l’Alliance solaire internationale (ISA), selon un communiqué de son service de presse. La signature a eu lieu en son bureau à Beyrouth, en présence de l’ambassadeur d’Inde au Liban, Mohammad Noor Rahman Sheikh.
« L’Alliance solaire internationale, lancée en 2015 par le Premier ministre indien Narendra Modi et le président français de l’époque François Hollande, lors de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP21) qui a eu lieu à Paris, est une plateforme de coopération (...) visant à accroître le développement des technologies solaires pour fournir un accès à l’énergie, assurer la sécurité énergétique et encourager la transition énergétique dans les pays membres », indique le communiqué.
Depuis la fin de la guerre de 1975-1990, la capacité de production d’électricité du Liban a été sévèrement limitée en raison des problèmes financiers du fournisseur public, qui se sont aggravés avec le début de la crise économique et financière en 2019.
M. Fayad a décrit l’accord avec l’ISA comme « un tournant dans le parcours du Liban vers une énergie durable ». Il a noté que cet accord « ouvrirait les portes de la coopération avec les pays membres, permettant au Liban de bénéficier de l’expertise internationale et des ressources financières pour soutenir ses projets d’énergie solaire ».
« Nous sommes engagés à accélérer le recours aux énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire, dans le cadre de notre stratégie nationale visant à garantir un avenir énergétique durable et économiquement viable », a-t-il ajouté. Le ministre a souligné que le Liban avait déjà fait des « progrès significatifs » dans ce domaine, notamment avec le Plan d’action national pour les énergies renouvelables (NREAP), qui vise à atteindre une part de 30 % d’énergies renouvelables d’ici à 2030, et à signer des accords d’achat d’électricité (PPA) pour de grands projets d’énergie solaire. « Plusieurs initiatives dans ce domaine seront annoncées pendant la Semaine de l’énergie à Beyrouth, prévue du 18 au 20 septembre 2024 », a poursuivi M. Fayad.
Le ministre a par ailleurs insisté sur le rôle de l’Inde en tant que pays fondateur de l’ISA et leader mondial dans le domaine de l’énergie solaire, notant que les relations de Beyrouth avec New Delhi renforceront considérablement les capacités énergétiques du Liban et élargiront la coopération entre les deux pays dans divers domaines.
Le Liban est le 120e pays à signer l’accord-cadre de l’ISA, rejoignant ainsi la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, la Suède, les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège, l’Australie, le Japon, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Oman, l’Égypte, le Maroc, l’Algérie, le Brésil, l’Argentine et d’autres encore.
« Le Liban bénéficiant d’un ensoleillement abondant pendant 330 jours par an, l’adhésion à l’ISA devrait conduire à la mise en œuvre d’un plus grand nombre de projets d’énergie solaire dans ce pays afin d’aider à répondre à ses besoins énergétiques », conclut le communiqué.
La signature de cet accord intervient alors que l’office public Électricité du Liban est en grave difficulté depuis le 17 août en raison de l’épuisement du carburant. Les centrales électriques du pays manquent régulièrement de carburant, ce qui provoque des pénuries chroniques d’électricité dans le pays et oblige les Libanais à recourir à des générateurs privés, à l’énergie solaire ou à d’autres moyens.
C est une blague ou quoi !!!!
00 h 28, le 28 août 2024