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Au fil de nos 100 ans - LOrientLeSiecle

Dans les coulisses de « L’Orient-Le Jour » (4/4) : Censure et révolutions, les secousses de l'après-guerre

Quand les bombes se sont tues, c’est la liberté qui a fait défaut. Sous l’ombre de la Syrie, et plus tard, du Hezbollah, il a fallu écrire entre les lignes. Se taire, parfois, pour éviter les menaces, et bien pire. 

Dans les coulisses de « L’Orient-Le Jour » (4/4) : Censure et révolutions, les secousses de l'après-guerre

Lors de la fête des 90 ans de L'Orient-Le Jour, devant l'ancien batiment de L'Orient au Centre-ville. Michel SAYEGH

Hamra est noire de monde en ce mois de juin 1997. Des airs de jazz, de funk et de hard rock résonnent à travers les buildings où se pressent tous les matins banquiers et commerçants. Ce quartier beyrouthin, qui accueille depuis quatre ans un festival de rue, a fait peau neuve. Les stigmates de la guerre civile n’ont pas tout à fait disparu, mais les magasins ont rouvert, les trottoirs ont été reconstruits. À l’autre extrémité de l’artère de la banque centrale, se tient l’immeuble de la Coopérative de presse. Il n’a pas le panache de l’ancien siège de L’Orient, rue de Tripoli. C’est un bâtiment froid et rudimentaire. Mais à l’intérieur, se fabriquent, jour après jour, deux des plus anciens journaux du pays, et de la région. Les journalistes du Nahar, qui occupent les premiers étages, y croisent ceux de L’Orient-Le Jour, qui dévalent les escaliers depuis les 5e et 7e paliers. Les contacts sont peu fréquents, à part quelques échanges de bon procédés. « Pas de rivalité, mais pas de symbiose non plus », se souvient Élie Fayad, actuel corédacteur en chef de L’OLJ. Ghassan Tuéni a cédé la main, en 1990, à l’ancien ministre de l’Information Michel Eddé, qui devient le plus grand actionnaire (39 % des parts) et PDG du journal francophone. Sauvé au milieu des années 1980 grâce au financement d’Antoine Choueiri, le propriétaire de la régie publicitaire des deux journaux, qui était persuadé que la presse allait surmonter la crise, le journal profitera plus tard du boom de la reconstruction que connaît le pays. En avril 1994, le journal fête d’ailleurs en grande pompe ses 70 ans, dans les jardins de Sofil, entouré d’hommes politiques et de diplomates. L’anniversaire est dédié « à la mémoire des collègues disparus ».

Les canons se sont tus. Beyrouth est pacifiée. Le tourisme émerge peu à peu des décombres. Les capitaux de l’étranger reviennent lentement. En apparence, la page noire de la décennie précédente est tournée. Mais on enfouit sous le tapis les traumatismes, quitte à bâtir sur des failles. Pour aller vite, pour oublier… La corruption est endémique. L’administration peine à se remettre sur pied. Et puis, il y a ce spectre, l’ombre de la Syrie qui plane. Les accords de Taëf (entérinés par le Parlement en août 1990) prévoient l’évacuation des troupes de Damas du territoire libanais. Mais avec l’invasion du Koweït à la même époque, les Américains ont besoin du soutien de Hafez el-Assad à la guerre du Golfe. En échange, il a carte blanche au pays du Cèdre. Après le départ de Michel Aoun, chassé de Baabda en octobre, Damas exerce sa mainmise sur l’ensemble des institutions étatiques. « C’était une hégémonie totale. C’était un racket, de la contrebande, un pillage institutionnalisé du pays », dénonce Michel Touma, ancien rédacteur en chef de L’OLJ. Une toute-puissance qu’il n’est possible de dénoncer qu’entre les lignes. Pour l’ensemble de la presse, l’autocensure devient la norme. La tutelle syrienne est un sujet tabou. « Ce n’était pas une période propice aux débats, rappelle le corédacteur en chef Élie Fayad. Il y avait, dès le milieu des années 1990, un esprit de lutte sourde pas encore bien définie contre l’occupation syrienne. »

Gaby Nasr, Maria Chakhtoura et Nagib Aoun. Photo Michel Sayegh

Dans son éditorial « Lettre à un ami syrien », publié en novembre 1993 sous forme d’un dialogue imaginaire, l’un de ses prédécesseurs, Nagib Aoun, n’hésite pas à dénoncer l’inféodation du pouvoir libanais à Damas. « Un cabinet crédible et populaire (j’entends, soutenu par le peuple) ne serait-il pas un meilleur allié pour la Syrie qu’une équipe de simples figurants susceptibles de retourner leur veste à la moindre alerte ? À la veille de législatives déjà contestées, un changement ministériel ne serait-il pas de nature à calmer les esprits ? La crédibilité de la Syrie et son image de marque ne sortiraient-elles pas grandies si le scrutin était organisé par une équipe compétente et sous contrôle international ? » souligne-t-il. L’OLJ est toutefois moins scruté à la loupe que ses confrères arabophones, dont certains journalistes sont poursuivis en justice, comme Pierre Atallah, du Nahar, condamné en 1998 à trois mois de prison par un tribunal militaire, avant de demander l’asile politique en France. « Comme on s’adressait à une niche, nous étions moins menaçants à leurs yeux », rappelle Michel Touma. Mais la Sûreté générale, l’un des piliers de l’appareil sécuritaire libano-syrien, sait se faire comprendre lorsque les lignes rouges sont franchies. En juillet 1998, la journaliste du service politique Tilda Abou Rizk publie un article sur le travail d’une ONG franco-libanaise, Solida (Soutien aux Libanais détenus arbitrairement), premier volet d’une enquête sur le sujet des prisonniers des geôles syriennes. « On a reçu un appel nous disant de « nous calmer », m’empêchant de sortir le second volet sur les familles des disparus. À l’époque, c’était très facile de liquider ou d’emprisonner quelqu’un », raconte Tilda Abou Rizk. « J’ai pu parler du sujet, par bribes, en distillant des infos par-ci par-là. Jusqu’à aujourd’hui, je garde sur moi la photo passeport du jeune Jihad Eid, 20 ans, disparu en 1990 », confie-t-elle.

Retour des assassinats politiques

Une conjonction d’événements marquants, à la fois sur la scène extérieure et intérieure, va permettre de desserrer l’étau syrien. Le 25 mai 2000, les soldats israéliens se retirent enfin du Liban-Sud, 22 ans après leur première invasion du territoire libanais. Plusieurs reporters de la rédaction relatent les premiers jours d’une région et de ses habitants libérés du joug israélien. Deux semaines plus tard, Hafez el-Assad passe l’arme à gauche, laissant la place à son fils, un jeune ophtalmo de 34 ans, que beaucoup espèrent plus « progressiste » et moins « autoritaire ».

Sur la scène interne, une opposition politique s’installe, portant non pas sur la question de la présence syrienne, mais sur celle des libertés. Elle réunit notamment l’opposition chrétienne, dans toutes ses « couleurs », mais aussi le leader druze, Walid Joumblatt. Les « haririens » rejoignent ce courant de manière plus souterraine d’abord, et plus affirmée par la suite. Une tendance consacrée lors des élections législatives de septembre 2000, lors desquelles l’opposition rafle la mise, marquant ainsi la défaite du gouvernement de l’époque, et du président Émile Lahoud, ouvertement prosyrien. Au service international, on décrypte les événements qui vont profondément changer la région, comme les attentats du 11 septembre 2001 puis l’invasion de l’Irak en 2003.

« Un journal, en principe, ne fait pas d’argent, mais L’OLJ était une exception »

Ces bouleversements, la rédaction les observe de près, les décortique, pour le plaisir des lecteurs. Les annonceurs se ruent pour mettre de la publicité. « Un journal, en principe, ne fait pas d’argent, mais L’OLJ était une exception. Les marques savaient qu’on était lus par ceux qui détenaient le pouvoir d’achat le plus élevé », se souvient Abdo Chakhtoura, ancien rédacteur en chef adjoint. Mais au fil des ans, les dépenses relatives à la fabrication du journal se révèlent de plus en plus élevées, notamment à travers la création de suppléments, comme L’Orient-Express ou Les Copains. « Avec les troubles liés à l’invasion de l’Irak, la situation était plutôt mauvaise. Il fallait rectifier le tir. Michel Eddé a dû revoir la gestion et c’est à ce moment que Nayla de Freige est arrivée », raconte le petit-fils de l’ancien ministre, Michel Hélou, qui prendra plus tard la relève de cette dernière, en tant que directeur exécutif. Les équipes déménagent dans des bureaux à Kantari en 2003, avant de s’installer définitivement en 2009 dans un immeuble acquis par L’OLJ, à Hazmieh.

Assassinat Hariri : les commémorations du 14 Février annulées, seul un discours de Saad Hariri est prévu. Le site de l'attentat qui a coûté la vie à l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, le 14 février 2005, dans le centre-ville de Beyrouth. Photo d'archives AFP

L’année suivante marque le retour funeste des assassinats politiques. Le 1er octobre 2004, Marwan Hamadé, l’ancien journaliste du Jour et homme politique proche de l'un des leaders de l’opposition, Walid Joumblatt, est grièvement blessé dans un attentat. Le 14 février 2005, Rafic Hariri est assassiné, quelques mois après s’être distancié de la Syrie et avoir rejoint l’opposition. Le pays entier est en état de choc. À la rédaction, c’est la sidération. « Une semaine avant, il m’avait appelé pour nous demander de ne pas le critiquer trop fort », raconte Nagib Aoun. Depuis son arrivée sur la scène publique, au sortir de la guerre, Hariri connaît une ascension fulgurante qui en fait l’un des personnages les plus scrutés par la presse. « Le journal avait une position très critique à son égard, par rapport à ses politiques économiques, son côté autoritaire », rappelle Michel Touma. À mesure qu’il se rapproche de l’opposition, les critiques s’atténuent. Son assassinat, imputé au régime syien et à son allié, le Hezbollah, provoque un raz-de-marée. « Le fantôme de Rafic Hariri est décidément mille fois plus fort que Rafic Hariri lui-même. L’Ukraine a eu son orange potiron, le Liban aura probablement son vert cèdre », prédit Ziyad Makhoul, polémiste et ancien rédacteur en chef, le lendemain du drame. La foule s’empare de la capitale, appelant au départ des troupes syriennes. Le 14 mars, ils seront plus d’un million. Plusieurs membres de la rédaction prennent part à l’organisation de la révolution du Cèdre et adhèrent complètement à l’alliance politique contestataire qui naît de ses entrailles. Les plumes et les langues se délient. Le journal mène un véritable combat. « Nous étions déchaînés contre les Syriens. Ce soir-là, tous les journalistes ont pris la plume et se sont lâchés », raconte Élie Fayad. Le 26 avril, le dernier soldat syrien quitte le pays. La page de l’occupation se referme.

« Un État dans l’État »

Mais la force de frappe de Damas et de ses alliés libanais, notamment le Hezbollah, reste réelle. Les politiciens se calfeutrent dans des hôtels. Certains journalistes de L’OLJ se mettent à utiliser des miroirs d’inspection pour vérifier tous les jours qu’une bombe n’a pas été placée sous leur voiture. La liberté d’opinion n’est toujours pas totalement retrouvée. Samir Kassir, célèbre journaliste du Nahar et ancien rédacteur en chef du supplément L’Orient-Express, en fait les frais pour avoir multiplié ses attaques contre Damas dans ses articles. Il est lâchement tué le 2 juin 2005. En décembre de la même année, c’est cette fois Gebrane Tuéni, alors député et PDG du Nahar, qui meurt dans un attentat à la voiture piégée.

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Le Liban ne connaîtra pas de répit. Moins d’un an plus tard, le Hezbollah et Israël mènent une guerre éclair entre juillet et août 2006. Les journalistes sont enfin autorisés, non sans négociations préalables, à partir en reportage au Sud et dans la Békaa. Une politique implicite faisait qu’aucun d’entre eux ne pouvait couvrir des terrains de conflit, après les traumatismes subis par la rédaction lors de la perte de collègues durant la guerre civile. Lorsque les combats cessent, le parti chiite ressort triomphant, malgré les nombreuses pertes civiles. Il est perçu par une partie de la population comme le « défenseur du territoire national ».

« La jeunesse libanaise veut rompre avec 'le Liban de papa' »

Pendant des années, le combat pour la défense des libertés se portait quasi uniquement sur la présence syrienne, alors que le Hezbollah, lui, n’a eu de cesse de grandir, remplaçant peu à peu son allié à l’intérieur de l’appareil sécuritaire. Sans crier gare, il est devenu un État dans l’État, comme le constatait déjà Kassir en 2004. En mai 2008, lorsque la milice dirige ses armes contre la population libanaise à Beyrouth-Ouest et dans la montagne druze, beaucoup comprennent qu’il est déjà trop tard. Furieux après que le gouvernement a renvoyé le directeur de la sécurité de l’aéroport de Beyrouth et ordonné de démanteler son réseau de télécommunications, Hassan Nasrallah estime qu’il s’agit là d’une « déclaration de guerre ». « La résistance utilisera ses armes pour défendre ses armes », lâche alors le secrétaire général du parti. Le spectre de la guerre civile revient au galop. Dans son analyse « le Hezbollah mis à nu », Élie Fayad estime que « désormais, le concept même de « résistance » privée, tel qu’il est mis en œuvre par le Hezbollah, doit être considéré comme hors la loi ».

L’équipe de L’Orient-Le Jour, photographiée en 2016, sur la terrasse du restaurant Le Talleyrand. Photo Michel Sayegh

Le début des printemps arabes en décembre 2010 marque une nouvelle phase dans toute la région. Alors que la politique interne ronronne, le Moyen-Orient est en ébullition. Au milieu des années 2010, une nouvelle vague de jeunes étudiants ou passionnés de journalisme entrent à la rédaction. Du côté de l’administration aussi, les choses bougent : Michel Hélou, 25 ans à l’époque, relève le défi de redynamiser un journal en demande de réformes. Une partie des équipes qui ont connu la fusion des deux journaux cèdent leur place. « On ne se rendait pas compte qu’on était à bout. Fatigués de la guerre. On avait enchaîné », se remémore Abdo Chakhtoura. En quinze ans, six rédacteurs en chef se succèdent, et cohabitent parfois.  Les projecteurs se braquent sur la guerre en Syrie et ses effets sur la région. Le service international, longtemps relégué au second plan, après la politique libanaise, est mis à contribution. Émilie Sueur, entrée en tant que stagiaire au début des années 2000, est la première femme à devenir rédactrice en chef en 2015, après avoir été en charge du service inter dès 2004. C'est en grande partie grâce à elle que L'Orient-Le Jour a été l'un des premiers journaux arabes à prendre la vague du numérique.  

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Jusqu’au 17 octobre 2019, le pays vit dans un semblant de normalité. Jusqu’à ce que le raz-de-marée contestataire gagne les côtes libanaises. Des dizaines de milliers de personnes protestent contre la classe dirigeante et la corruption. Comme leurs aînés à l’époque de la révolution du Cèdre, les journalistes rendent compte de ce tournant, jusque dans les moindres détails. Les éditos sont pleins d’espoir, comme les reportages qui relatent l’euphorie d’une population réunie sous le même drapeau. La rédaction rajeunie est à l’image de ces bouleversements internes. Elle reste très engagée tout en cherchant à s'adapter à la diversité de son nouveau lectorat et en privilégiant les faits sur l'opinion. La cohabitation entre les différentes générations se fait toutefois dans le respect des aînés et du poids de l’histoire d’un journal presque centenaire. « Le principal enseignement de l’intifada est que la jeunesse libanaise veut rompre avec 'le Liban de papa'. Cela ne veut pas dire que cette jeunesse n’est pas elle-même en proie à des divisions et à des contradictions, qu’une partie d’entre elle ne pense pas aujourd’hui qu’à fuir le pays, qu’elle ne va pas répéter certaines des erreurs passées ou encore qu’elle est en mesure de prendre bientôt les clés du pays. Mais on ne peut faire fi de cette réalité : les jeunes Libanais, qui étaient au cœur de la révolution, sont l’avenir du pays », résumait le corédacteur en chef Anthony Samrani dans son article d’octobre 2020 « Pourquoi la révolution libanaise n’a pas (encore) eu lieu ».

Réunion de la rédaction pour célébrer les 100 ans, en 2024. Photo Matthieu Karam

La crise financière qui va suivre est l’une des raisons qui étoufferont l’éruption révolutionnaire. Le journal ne sera pas épargné par la fermeture des banques, la hausse des prix et les coupures d’électricité. Les salaires atteindront un niveau extrêmement bas, en raison de la dépréciation de la livre, avant d’être ajustés – en partie – en dollars par la direction. Alors que le pays poursuit sa chute libre et que beaucoup songent à partir, l’explosion au port de Beyrouth, le 4 août 2020, vient doucher les derniers espoirs. Le Liban, comme le journal, sont en mode survie. Depuis l’étranger, les lecteurs s’intéressent de nouveau à ce qu’il s’y passe. Alors que certains journalistes préfèrent poursuivre leur carrière en Europe, d’autres rejoignent les équipes, notamment avec l’arrivée d’une cohorte d’anglophones engagés à L’Orient Today.

Octobre 2023. La rédaction se prépare à fêter son centenaire. C’est une plongée collective dans les archives. Dans la mémoire de ceux qui nous ont précédés. Mais le 7 du mois, tout bascule. La région est de nouveau à feu et à sang. Les tourments du passé ressurgissent. Tout ne tournera plus qu’autour de Gaza et du Liban-Sud…


Bibliographie:
Archives L'Orient-Le Jour
L'Orient-Le Jour, 100 ans, ou presque, Michel Touma (2014)


Hamra est noire de monde en ce mois de juin 1997. Des airs de jazz, de funk et de hard rock résonnent à travers les buildings où se pressent tous les matins banquiers et commerçants. Ce quartier beyrouthin, qui accueille depuis quatre ans un festival de rue, a fait peau neuve. Les stigmates de la guerre civile n’ont pas tout à fait disparu, mais les magasins ont rouvert, les trottoirs ont...
commentaires (1)

Une serie d'articles remarquables retraçant l'épopée de ces 2 grands journaux francophones que furent L'Orient et Le Jour avant leur réunification. Une pensée émue pour Samir Kassir que j'ai eu l'honneur de connaître et que je voyais, lors de ses séjours à Paris.

Frank Nouma

23 h 55, le 24 août 2024

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Commentaires (1)

  • Une serie d'articles remarquables retraçant l'épopée de ces 2 grands journaux francophones que furent L'Orient et Le Jour avant leur réunification. Une pensée émue pour Samir Kassir que j'ai eu l'honneur de connaître et que je voyais, lors de ses séjours à Paris.

    Frank Nouma

    23 h 55, le 24 août 2024

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