L'Algérie va fournir « immédiatement » du carburant au Liban afin de faire fonctionner les centrales électriques du pays et d'assurer l'approvisionnement en électricité, a annoncé la radio d'État algérienne dans un communiqué dimanche, rapporté par l'agence Reuters. Cette annonce intervient alors que le Liban est actuellement en plein black-out de l'électricité publique, après avoir épuisé les réserves de fuel réservées aux centrales du pays. La dernière unité de production encore opérationnelle dans la centrale de Zahrani dans le Sud, avait été mise à l'arrêt samedi. Dans la matinée, il avait été annoncé pourtant que l'approvisionnement de cette centrale avait été assuré par les installations pétrolières voisines, tandis que le ministre sortant de l’Énergie avait annoncé qu'elle serait remise en activité à minuit.
De son côté, le bureau de presse du Premier ministre Nagib Mikati a confirmé cette initiative algérienne, annoncée lors d'un appel téléphonique entre M. Mikati et le Premier ministre algérien Nadir Larbaoui. Au cours de cet entretien, le haut responsable algérien a informé son homologue libanais que, sur instructions du président algérien Abdelmadjid Tebboune, des quantités de pétrole non précisées seront « immédiatement fournies au Liban » pour l'aider à surmonter la crise actuelle. Le Sérail rapporte que M. Mikati a remercié le président algérien pour cette initiative, ainsi que son homologue algérien « pour le soutien continu de l'Algérie au Liban dans tous les domaines ».
Le ministre sortant de l’Énergie Walid Fayad s'est de son côté entretenu avec son homologue algérien, Mohammad Arkab, qui lui a annoncé son intention de fournir « un don » de carburant, « d'une manière qui sera convenue au cours de pourparlers à finaliser entre les deux parties ».
Aucun détail n'était jusqu'à présent disponible concernant les quantités de carburant qui pourraient fournies. L'Orient-Le Jour a tenté de contacter, sans succès, le Sérail et le ministère de l'Énergie.
Jusqu'en 2020, les centrales électriques du Liban étaient notamment approvisionnées par Alger, dans le cadre d'un accord avec la branche de la compagnie nationale pétrolière algérienne Sonatrach. Cet accord avait été suspendu après des suspicions de l'implication de la filiale de Sonatrach dans l'affaire dite du « fuel frelaté ». En avril 2020, Électricité du Liban (EDL) avait signalé à la justice que l’entreprise publique algérienne Sonatrach lui avait livré du carburant défectueux un mois plus tôt. Suite au tollé provoqué par cette affaire, Sonatrach avait informé Beyrouth qu'elle ne renouvellerait pas son contrat d'importation de fuel avec EDL après son expiration le 31 décembre 2020.
Et le convoi de saharij de fuel et gaz iranien, avec la zaffée, la dabké et toutes les chaînes de tele en ouverture... il sont ou ??, perdu dans le désert?. Heureusement qu'on va pouvoir se chauffer, manger et s'éclairer avec leurs don de missiles de précision, car ça, c est tres tres important pour les Libanais, hein Hassoun?
19 h 42, le 19 août 2024