Chypre ne participe à aucune opération militaire et n'est impliquée dans aucun conflit au Moyen-Orient, a affirmé le porte-parole du gouvernement chypriote, Konstantinos Litimbiotis.
« On ne peut laisser la combinaison entre désinformation et diffusion de 'fake news' avoir un effet trompeur. Chypre n'est pas impliquée dans des opérations militaires ou dans un quelconque conflit. Nous apportons une aide humanitaire et facilitons les évacuations. Ceux qui s'opposent à de telles actions vont à l'encontre du droit humanitaire international », a déclaré Konstantinos Litimbiotis vendredi sur X.
Hybrid actions of disinformation and spreading of fake news can not be allowed to have a misleading effect. #Cyprus ?? is not involved in military operations or any conflict. Humanitarian assistance and facilitation of evacuations is what we do. Those against such actions are…
— Λετυμπιώτης Κων/νος (@letymbiotis) August 9, 2024
USS Wasp
Selon des médias chypriotes, dont Kathimerini Cyprus, une partie de l'opinion qui s'exprime sur les réseaux sociaux soupçonne le gouvernement chypriote de s'engager militairement au Moyen-Orient, où les tensions sont particulièrement élevées depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023. Ce sujet est au centre de dissensions entre le gouvernement du président Nikos Christodoulides et le principal parti d'opposition de gauche, AKEL, depuis qu'un navire de guerre américain a amarré dans le sud de l'île à Limassol.
Selon le site de la marine américaine, « le navire d'assaut amphibie USS Wasp (LHD 1), avec à son bord la 24e unité expéditionnaire des Marines (MEU), capable d'opérations spéciales (SOC), est arrivé à Limassol, en République de Chypre, pour une visite portuaire régulière le 8 août 2024. » Selon le même communiqué, l'équipage devait enotamment participer « à un événement en coordination avec la Fondation Agios Stefanos », une fondation locale dont le site Internet ne semble pas accessible à partir du Liban,
« La République de Chypre est une destination fréquente pour les navires de la marine américaine opérant en Méditerranée », poursuit le communiqué, en citant plusieurs exemples, dont un remontant à août 2023.
En juin dernier, le secrétaire général du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, avait mis en garde Nicosie contre «l’ouverture des aéroports et des bases chypriotes à l’ennemi israélien», dans le cas d’une guerre élargie avec l’État hébreu. Le président Christodoulides avait aussitôt rétorqué que « la République de Chypre n’est impliquée d’aucune façon dans cette guerre ». Des efforts diplomatiques ont vite été menés des deux côtés pour circonscrire la polémique. Toujours en juin, l'ambassadrice de Chypre au Liban, Maria Hadjithedosiou, a réitéré les assurances des autorités de son pays selon lesquelles le territoire chypriote ne pourra être utilisé par Israël en cas de guerre de grande envergure avec le parti chiite, soutenu par l'Iran.