La mini-série compare les performances physiques des animaux aux exploits sportifs des athlètes de haut niveau, pour sensibiliser à la biodiversité. Photo d’illustration Bigstock
Lièvres boxeurs, guêpes escrimeuses, mantes judokates... À l’occasion des Jeux olympiques, France 2 diffuse une mini-série qui compare les performances physiques d’animaux aux exploits sportifs d’athlètes de haut niveau, pour sensibiliser à la préservation de la biodiversité.
Les athlètes de la nature, vingt programmes courts à l’initiative du ministère de la Transition écologique et du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), sont diffusés chaque matin sur la chaîne publique depuis mercredi, jusqu’au 11 août.
Des vidéos de moins de deux minutes, issues de tournages spécifiques, pour lesquelles l’escrimeuse française Cécilia Berder a prêté sa voix. Elles mettent en valeur les aptitudes d’espèces animales, et même végétales, présentes sur le territoire français (Hexagone et Outre-mer).
L’ambition est de « sensibiliser les spectateurs des Jeux olympiques, surtout intéressés par la performance sportive, à l’érosion de la biodiversité », a déclaré le président du MNHN, Gilles Bloch.
Environ les deux tiers des espèces choisies « sont identifiées comme à risque ou menacées », précise-t-il, et chaque programme se termine par un message alertant sur la nécessité de préserver leur habitat.
« Il fallait trouver des disciplines sportives qui pouvaient être comparées à des performances animales », explique le commissaire scientifique du programme, Jean-Philippe Siblet, attaché honoraire au MNHN, également chargé du Tour de France de la biodiversité diffusé chaque été.
L’exercice fut « relativement simple pour certains couples qui fonctionnent bien, comme la grenouille et le saut en longueur, la fourmi et l’haltérophilie... Pour d’autres espèces, c’était moins évident », raconte l’ornithologue passionné de sport.
Par exemple : la gymnastique au sol et le palétuvier rouge dont les mouvements ressemblent à ceux des gymnastes quand la houle fait bouger la mangrove ; le pissenlit et ses graines dispersées par le vent tel un kitesurf.
Souvent l’animal « ridiculise » l’homme, à l’instar du phoque qui parcourt le cinq mètres en seulement six secondes versus 21 pour les humains.
L’idée étant de « faire appel à l’humilité du téléspectateur, en lui montrant qu’on a beaucoup à apprendre de la nature », souligne Jean-François Siblet.
Source : AFP