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Économie - Classement

Beyrouth toujours chère comparée à ce qu’elle propose, selon Numbeo

La plateforme réalise son classement à partir de contributions de ses utilisateurs.

Beyrouth toujours chère comparée à ce qu’elle propose, selon Numbeo

Des personnes marchent sur la promenade du bord de mer à Aïn el-Mreissé à Beyrouth, le 21 juin 2024. Anwar Amro/AFP

Beyrouth est la 113e ville la plus chère du monde, à en croire sa position dans le dernier classement de l’indice annuel du coût de la vie de Numbeo (Cost of Living Index) récemment publié et qui couvre 178 villes sur une période allant jusqu’au premier semestre de l’année.

Avec son score de 45,2 points, elle se retrouve aussi en 9e position au niveau régional, alors que le pays est en crise depuis cinq ans et qu’une importante partie des salaires dans le privé ou dans l’administration ont perdu de leur valeur depuis le début de la crise qui a éclaté en 2019.

Une position d’autant plus problématique que la capitale est plutôt mal classée en termes de qualité de vie. Elle n’apparaît en effet qu’en 184e position sur 241 villes à l’échelle mondiale et en 14e au niveau régional en 2023, selon un classement publié l’hiver dernier par le cabinet de conseil en ressources humaines Mercer.

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Pour revenir au classement de Numbeo, Beyrouth se fait devancer au niveau régional par Tel-Aviv, devant Haïfa, Dubaï, Limassol, Abou Dhabi, Doha, Riyad et Djeddah, tandis que Koweït City complète le top 10. Les scores vont de 69,1 à 49,3 points. Au niveau mondial, Genève, Zurich et New York composent le podium avec des scores supérieurs à 100 points.

Numbeo, qui se revendique comme la plus grande base de données sur les villes et les pays du monde, est alimentée par les contributions des utilisateurs. Le processus de collecte de données comprend une combinaison de rapports d’utilisateurs et d’informations recueillies manuellement à partir de sources telles que les sites web de supermarchés et de compagnies de taxis, ainsi que d’institutions gouvernementales.

Les données relatives à Beyrouth sont basées sur 689 entrées effectuées au cours des 12 derniers mois par 62 contributeurs différents, ce qui reste proche de la moyenne de 68,5 contributeurs par ville que nous avons calculée à partir des données fournies par Numbeo.

Numbeo ne précise pas à quel taux les utilisateurs convertissent les prix uniquement affichés en livres libanaises. Le taux de change reconnu par la Banque du Liban est actuellement au Liban de 89 500 LL, suite au long effondrement que la monnaie a connu depuis le début de la crise, perdant près de 98 % de sa valeur sur ce laps de temps. Les prix en dollars sur lesquels se base Numbeo pour élaborer son indice sont à peu près similaires à ceux que nous avons pu relever sur le marché libanais, bien que certains soient légèrement surévalués.

Repas bon marché et bière

L’Orient Today a comparé les données de Numbeo sur les prix de produits et services retenus par les auteurs du classement à Beyrouth et dans les villes à l’étranger connues pour avoir une diaspora libanaise significative : Accra (175e mondial), Brasilia (178e), Dubaï (78e), New York (3e), Paris (23e) et Toronto (50e).

Un repas bon marché dans un restaurant dans la capitale libanaise coûtera environ 8,5 dollars en moyenne, contre 10,89 dollars à Dubaï. À Brasilia, le même type de menu – qui inclut du pão de queijo, ou pain au fromage – ne coûte pas plus de 5,75 dollars, et à Accra, au Ghana, une assiette du populaire combiné entre banku et tilapia (à base de poisson) ne coûterait que 4,17 dollars. À Toronto et à Paris, le coût d’un dîner atteint presque le double de celui de Beyrouth, soit 18,7 dollars et 19,31 dollars respectivement pour des repas moins exotiques, tandis qu’à New York, votre repas bon marché ne serait plus bon marché, puisqu’il obligerait le client affamé à débourser environ environ 30 dollars.

Après une longue journée de travail, certains commandent une pinte de bière locale pour accompagner leur repas. À Accra et à Brasilia, ce plaisir ne majore que marginalement la facture finale, puisqu’il coûte respectivement 1,16 et 1,77 dollar, soit bien moins que la bouteille de bière locale à Beyrouth, qui vaut 3 dollars dans un restaurant. À Toronto, à Paris et à New York, le même péché coûtera respectivement 5,93, 7,51 et 8 dollars. À Dubaï, une bière peut coûter plus cher qu’un repas bon marché, soit environ 12,25 dollars, en moyenne, voire plus.

Forfait mobile et logement

Un forfait mensuel de téléphonie mobile, comprenant les appels et 10 Go de données, coûte 44,8 dollars à Beyrouth, soit presque autant qu’à Toronto (44,73 dollars). Les prix augmentent légèrement à Dubaï (56,10 dollars). Les plans les plus chers sont à New York, avec 65,06 dollars. Accra et Paris affichent les prix les plus bas, soit 11,69 et 16,88 dollars.

Enfin, le coût moyen de la location d’un appartement d’une chambre dans le centre-ville de Beyrouth atteint 764,71 dollars par mois. Brasilia et Accra sont plus abordables, avec respectivement 373,84 et 443,23 dollars par mois pour une surface équivalente. Paris (1 445,13 dollars) et Toronto (1 828,47 dollars) sont déjà bien plus chères, tandis que Dubaï (2 853,68) et New York (4 248,36 dollars) peuvent être considérées comme hors de prix.

Beyrouth est la 113e ville la plus chère du monde, à en croire sa position dans le dernier classement de l’indice annuel du coût de la vie de Numbeo (Cost of Living Index) récemment publié et qui couvre 178 villes sur une période allant jusqu’au premier semestre de l’année. Avec son score de 45,2 points, elle se retrouve aussi en 9e position au niveau régional, alors que le pays est...
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