
Un militaire libanais posté à la frontière avec la Syrie. Photo d’archives fournie par l’armée libanaise
Une fois de plus, l’armée libanaise parvient à passer le test du débat récurrent au sein du Congrès américain, relatif à l’aide apportée annuellement par Washington à la troupe. À l’issue d’une discussion le 27 juin entre d’une part le député républicain Greg Steube et ses deux pairs d'origine libanaise au sein du même parti, Darell Issa et Darin Lahoud, la Chambre des représentants a fini par voter en faveur de la poursuite du soutien à l’institution militaire.
Prenant la parole en amont du vote, Greg Steube a dit vouloir s’assurer que « les fonds des contribuables américains ne soient pas dirigés aux forces armées libanaises », qu’il accuse de soutenir le Hezbollah. Une position qu’il avait également tenue il y a neuf mois et à laquelle s’étaient opposés MM. Issa et Lahoud. La semaine dernière, ces derniers sont intervenus à tour de rôle pour rectifier le tir une fois de plus. « Il faut se rendre compte à l’évidence que l’armée libanaise maintient sa position consistant à contrer toute tentative de mainmise de forces tierces (sur le pays) telles que le Hezbollah, les Palestiniens, les Syriens ou autres », a indiqué Darell Issa devant le Congrès. L’institution militaire « reste l’un des partenaires les plus efficaces des États-Unis. Par conséquent toute tentative de déstabilisation de cette force armée ne fera que renforcer le Hezbollah et susciter encore plus d’instabilité face à Israël », a indiqué à son tour Darin Lahoud. Un échange corsé a ensuite eu lieu entre les deux camps, Greg Steube accusant l’armée d’aider le Hezbollah dans ses opérations au Liban-Sud contre Israël. Un argument aussitôt démonté par Darell Issa qui a évoqué la nécessité de ne pas laisser le champ libre devant le Hezbollah avant de rappeler que l’armée libanaise était à l’avant-garde des combats menés contre les membres de l’État islamique (Daech) en 2014, avant que la troupe ne les boute hors du jurd de Ersal.
Bien que cet exercice ne soit pas inédit dans le genre – le même débat a lieu tous les ans sur le même dossier – il survient toutefois à une période sensible où les combats transfrontaliers entre Israël et le Hezbollah risquent de déraper en guerre totale. Les différentes initiatives pour calmer les tensions, notamment la proposition américaine formulée par l'émissaire de Joe Biden, Amos Hochstien, prévoient d'amplifier la présence de l'armée libanaise au Liban-Sud et de lui fournir un soutien international. Il y a deux semaines, le commandant en chef de la troupe, le général Joseph Aoun, a tenu une série de réunions avec des personnalités politiques américaines dans le cadre d'une visite officielle à Washington. Il a discuté à cette occasion des moyens de renforcer le soutien américain à l'institution militaire, qui souffre depuis cinq ans des répercussions de la crise socio-économique et financière. Joseph Aoun s'est notamment entretenu avec le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Michael McCaul, et le député Gregory Meeks. Il a également rencontré plusieurs membres du Comité d'amitié américano-libanais au Congrès ainsi que le président de la commission des Forces armées du Sénat américain, le sénateur Jack Reed, le président de l'état-major interarmées des forces armées américaines, le général Charles Q. Brown Jr., et le « Groupe de travail américain pour le Liban » (American Task Force for Lebanon). Le général Aoun avait discuté avec ses interlocuteurs des « conditions au Liban et dans la région », ainsi que des « défis auxquels l'institution militaire est actuellement confrontée et de ses besoins fondamentaux pour continuer à maintenir la sécurité et la stabilité du Liban », selon un communiqué publié par l’armée.
« La visite du commandant en chef avait pour objectif de s’assurer de la poursuite des aides à la troupe, dont 90 pour cent proviennent des États-Unis », commente une source sécuritaire pour L’Orient-Le Jour. Pour rappel, le 9 septembre 2021, le président Biden avait autorisé, dans un mémorandum au secrétaire d’État, le prélèvement d’un total maximal de 47 millions de dollars pour fournir une aide à l’institution militaire libanaise. Une mesure relativement inédite destinée à l’époque à parer au plus vite à la crise socio-économique qui affecte gravement la troupe. Cette procédure expéditive est une illustration de plus de l’engagement ferme des États-Unis à soutenir l’institution militaire pour écarter toute menace d’implosion à moyen terme.
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16 h 38, le 03 juillet 2024