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Moyen-Orient - Guerre à Gaza

L'UE tente de s'assurer une place dans les discussions sur le « jour d'après »

Plusieurs rencontres avec les pays arabes de la région ont déjà eu lieu.

Le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, participe à une réunion ministérielle tenue à Riyad le 29 avril 2024. Photo d'illustration AFP / Fayez NURELDINE

A deux jours de la reconnaissance de l'Etat de Palestine par deux de ses membres, l'UE s'efforce, en dépit de ses divisions, de s'assurer une place pour le "jour d'après" entre Israël et Palestiniens, en recevant plusieurs dirigeants arabes à Bruxelles. Incapable de parler d'une voix forte sur le conflit en cours entre Israël et le Hamas, l'UE espère cependant jouer un rôle dans la définition d'une solution durable entre Israël et Palestiniens. 

Dans ce contexte, plusieurs rencontres avec les pays arabes de la région ont déjà eu lieu. Lundi, les ministres des Affaires étrangères de l'UE retrouvent à nouveau leurs homologues d'Arabie saoudite, du Qatar, de l'Egypte, des Emirats arabes unis et de la Jordanie, ainsi qu'avec le secrétaire général de la Ligue arabe.

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L’Union européenne, comme une grande partie de la communauté internationale, est favorable à une solution à deux Etats, un israélien et un palestinien vivant côte à côte, pour assurer une paix durable dans une région déchirée par un conflit qui dure depuis plus de 70 ans.

Et pour y parvenir, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a souligné dimanche, en recevant à Bruxelles le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa, que seule une Autorité palestinienne "forte" était à même de garantir la paix.  Ce dernier était présent dans la capitale belge à l'occasion d'une conférence des donateurs de la Palestine.

M. Borrell a appelé les Palestiniens à engager les réformes nécessaires, y compris en matière de renforcement de l'Etat de droit, et réclamé d'Israël de mettre fin à l'expansion de ses colonies, "contraire au droit international". "Je pense qu'une Autorité palestinienne qui fonctionne est aussi dans l'intérêt d'Israël, parce que pour parvenir à la paix, nous avons besoin d'une Autorité palestinienne forte", a-t-il souligné.

"Intérêt d'Israël"

Les Européens ont étalé leurs divisions depuis les attaques sans précédent lancées contre Israël par le Hamas palestinien le 7 octobre.  Ces divergences sont presque infranchissables, entre des pays comme l'Allemagne, soucieuse de ne rien faire qui puisse compromettre sa relation avec Israël, et d'autres pays comme l'Espagne, qui a annoncé avec l'Irlande reconnaitre l'Etat de Palestine.

Avec la Norvège, ces deux pays de l'UE ont annoncé la semaine dernière reconnaître l'Etat de Palestine à compter du 28 mai. Ce n'est que "justice" pour le peuple palestinien, a affirmé dimanche le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Albares. D'autres pays européens s'y refusent ou jugent qu'il est encore trop tôt pour le faire.

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Ces divisions ont souvent empêché l’adoption de déclarations communes par les 27, ou abouti à des textes de compromis de portée limitée. Lors des sommets européens de décembre et de février derniers, aucun texte n’a par exemple pu être adopté sur le sujet. Des déclarations ont ensuite été adoptées, mais à 26, sans la Hongrie.

Mais dans la perspective d'une paix future, l'Union européenne a cherché à élaborer une stratégie fondée sur quelques principes essentiels, dont celui du refus d'un retour du Hamas dans la bande de Gaza. Le mouvement islamiste palestinien y est au pouvoir depuis 2007, après avoir évincé l'Autorité palestinienne. L'UE juge donc indispensable de renforcer cette Autorité, très discréditée au sein même de la population palestinienne.

M. Mustafa a indiqué dimanche que sa priorité était le soutien au "peuple de Gaza", qui passe par un "cessez-le-feu immédiat". Sa priorité numéro deux est de "travailler à réformer et construire de meilleures institutions capables de répondre aux attentes de la population", a-t-il assuré.

A deux jours de la reconnaissance de l'Etat de Palestine par deux de ses membres, l'UE s'efforce, en dépit de ses divisions, de s'assurer une place pour le "jour d'après" entre Israël et Palestiniens, en recevant plusieurs dirigeants arabes à Bruxelles. Incapable de parler d'une voix forte sur le conflit en cours entre Israël et le Hamas, l'UE espère cependant jouer un...
commentaires (2)

L'UE... Un gang de parlementaires gagnant minimum 13.000 Euros nets par mois (+350 Euros par présence à chaque session parlementaire, + ...), bénéficiant de magasins détaxés et vivant dans des quartiers idylliques. Que comprennent-ils vraiment d'un monde dans lequel ils ne vivent littéralement pas?

Dehaes Laurent

16 h 22, le 27 mai 2024

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Commentaires (2)

  • L'UE... Un gang de parlementaires gagnant minimum 13.000 Euros nets par mois (+350 Euros par présence à chaque session parlementaire, + ...), bénéficiant de magasins détaxés et vivant dans des quartiers idylliques. Que comprennent-ils vraiment d'un monde dans lequel ils ne vivent littéralement pas?

    Dehaes Laurent

    16 h 22, le 27 mai 2024

  • EQUITE ! VERITE ! - ILS S,ASSURENT QUE DANS L,APRES FETE, - LES OCCIDENTAUX SEULS SOIENT EN TETE. - ILS PREPARERAIENT EUX LA RECETTE, - TOUT COMME ISRAEL SEUL L,INTERPRETE. - SANS PALESTINIENNE SILHOUETTE, - ET LES ARABES, CES MARIONETTES, - TOUJOURS EN MARGE DES OPERETTES, - EN MANGEANT L,HERBE DANS LEURS ASSIETTES, - ILS GONFLENT ET JOUENT LEURS CLARINETTES. - LA PALESTINE AUX CALENDES GRECQUES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 15, le 27 mai 2024

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