Rechercher
Rechercher

Politique - Réfugiés syriens

Le directeur p.i. de la Sûreté s'insurge contre l'absence de dates d'enregistrement dans les données du HCR

« Il est temps que la communauté internationale reconnaisse le fardeau de la migration et le danger qu'il représente pour le Liban », précise Élias Baïssari.

Le directeur p.i. de la Sûreté s'insurge contre l'absence de dates d'enregistrement dans les données du HCR

L'ancien directeur de la Sûreté générale Abbas Ibrahim (à droite) et son successeur intérimaire, le général Elias Baïssari (à gauche). Photo OLJ archive/Nabil Ismaïl

Le directeur par intérim de la Sûreté générale du Liban, le général Élias Baïssari, a accusé jeudi le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) d'avoir envoyé à dessein des données concernant le nombre de migrants syriens, ne comportant pas de date d'enregistrement.

« Nous avons reçu les données du HCR après de nombreux problèmes entre nous, mais elles n'incluent pas les dates d'enregistrement, ce qui est très important pour accéder à chaque dossier », a affirmé depuis Bruxelles le général Baïssari à la chaîne de télévision locale MTV. Commentant l'absence de dates d'enregistrement, il a soutenu que le HCR avait « ses propres objectifs » et que cela n'avait pas été fait de « bonne foi ».

Dans une récente interview accordée à L'Orient-Le Jour, le représentant du HCR au Liban, Ivo Freijsen, a déclaré que les autorités libanaises avaient envoyé une nouvelle demande d'accès à des « données supplémentaires », après celles déjà transmises, et qu'elles traitaient cette demande « très sérieusement ».

Le bureau de Beyrouth des Nations unies n'était pas immédiatement disponible pour commenter spécifiquement la question des dates d'enregistrement. Certains dirigeants politiques libanais ont rendu les migrants syriens responsables de l'aggravation des problèmes de leur pays, et la pression monte à l'approche d'une conférence annuelle sur la Syrie qui se tient à Bruxelles, avec une réunion ministérielle prévue pour le 27 mai.

« Il est temps que la communauté internationale reconnaisse le poids de la migration (syrienne, NDLR) et le danger qu'elle représente pour le Liban », a ajouté le général Baïssari. Il a souligné que sa présence à Bruxelles visait à « préparer le terrain pour l'approche libanaise du dossier des migrants » avant la conférence. Lors de ses rencontres, il a indiqué qu'il a « présenté aux Européens une solution du point de vue du Liban ». « Nous avons pu promouvoir le point de vue du Liban. Nous avons toujours considéré le pays comme un point de transit et non comme un pays d'installation, et ce dans tous les accords que nous avons signés avec le HCR », a-t-il dit.

Le week-end dernier, l'envoi par Ivo Freijsen d'une lettre au ministre de l'Intérieur sortant Bassam Maoulaoui avait soulevé un tollé. Dans sa lettre, le diplomate de l'ONU avait exprimé son opposition à une série de mesures qualifiées d' « inhumaines » prises par les autorités pour réprimer les Syriens en situation irrégulière au Liban. Le HCR a ensuite retiré sa lettre à la demande du ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib.

Le général Baïssari avait affirmé jeudi que la question a été soulevée à Bruxelles, ajoutant qu'il pensait que la lettre était une erreur « dans la forme et le contenu » et que son retrait ultérieur a été une « reconnaissance de l'erreur ».

Le directeur par intérim de la Sûreté générale du Liban, le général Élias Baïssari, a accusé jeudi le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) d'avoir envoyé à dessein des données concernant le nombre de migrants syriens, ne comportant pas de date d'enregistrement.« Nous avons reçu les données du HCR après de nombreux problèmes entre nous, mais elles...
commentaires (1)

Il faudrait que le Liban ait sa propre base de données: On sait où se trouvent les camps et on peut commencer par les ressortissants syriens qui s'y trouvent, puis il ya tous ceux qui passent la frontières avec ou sans cartes de séjours et enfin ceux qui sont appréhendés. Certaines municipalités ont recensé les syriens sur leurs territoires. On pourra fusionner les bases. Le Liban n'aura plus besoin des données du HCR.

Moi

18 h 30, le 24 mai 2024

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Il faudrait que le Liban ait sa propre base de données: On sait où se trouvent les camps et on peut commencer par les ressortissants syriens qui s'y trouvent, puis il ya tous ceux qui passent la frontières avec ou sans cartes de séjours et enfin ceux qui sont appréhendés. Certaines municipalités ont recensé les syriens sur leurs territoires. On pourra fusionner les bases. Le Liban n'aura plus besoin des données du HCR.

    Moi

    18 h 30, le 24 mai 2024

Retour en haut