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Société - Liban

Des personnalités influentes interviennent pour empêcher le démantèlement d'un camp de réfugiés syriens dans la Békaa

Mercredi soir, le cheikh Walid Kanaan s'est adressé à une foule de personnes près du camp de Marj, déclarant que les actes répréhensibles d'une seule personne ne justifiaient pas l'expulsion forcée de centaines de réfugiés du camp.

Des personnalités influentes interviennent pour empêcher le démantèlement d'un camp de réfugiés syriens dans la Békaa

Des réfugiés syriens après le démantèlement de leur camp à Bar Elias, le 18 avril 2024. Photo envoyée par un habitant du camp de Bar Elias à notre correspondante dans la Békaa.

Des dignitaires religieux et des responsables locaux de la région de la Békaa ont réussi à empêcher le démantèlement d'un camp de réfugiés syriens à Marj dans la nuit de mercredi à jeudi, après que trois suspects, qui s'étaient réfugiés dans le camp, ont été arrêtés pour le meurtre d'un homme à Azzouniyé (caza de Aley) mardi, indique notre correspondante dans la région.

L'Orient-Le Jour avait rapporté que deux camps informels de réfugiés syriens avaient été démantelés mercredi, l'un à Bar Elias et l'autre à Marj. Toutefois, bien que les services de renseignement militaire et de sécurité de l'État aient mené des opérations dans les deux camps durant la nuit de mardi à mercredi, seul celui de Bar Elias a été démantelé. Les suspects du meurtre, qui s'étaient cachés à Marj avant leur arrestation, vivaient dans celui de Bar Elias.

Les réfugiés vivant à Bar Elias sont restés assis à même le sol, ne sachant que faire, a déclaré un résident à notre correspondante. À Marj, les réfugiés syriens se préparaient à quitter le camp mercredi, rapporte notre correspondante en citant une source locale. 

Des leaders religieux et des personnalités locales sont alors intervenus, résolvant la situation dans la nuit. Mercredi soir, le cheikh Walid Kanaan s'est exprimé devant une foule près du camp de Marj, estimant que les actions répréhensibles d'un individu ne justifiaient pas l'expulsion forcée de centaines de réfugiés du camp.

D'après notre correspondante, le camp de Bar Elias comptait une quinzaine de tentes, tandis que celui de Marj était plus grand, avec près de 100 tentes logeant des familles déplacées.

Les personnes arrêtées sont soupçonnées d'avoir volé et tué un homme de 60 ans dans un appartement à Azzouniyé. Dans la soirée de mercredi, l'armée libanaise a annoncé avoir arrêté des personnes pouvant avoir assassiné « Yasser al-Koukach », « dont deux ont avoué avoir participé » au crime.

Les tensions autour de la présence des réfugiés syriens au Liban ont culminé après l'enlèvement et le meurtre de Pascal Sleiman, un cadre des Forces libanaises (FL), à Jbeil le 7 avril par des suspects syriens.

Environ 1,5 million de Syriens vivent au Liban, ce qui en fait le pays comptant le plus grand nombre de réfugiés par habitant au monde. Quelque 800 000 d'entre eux sont enregistrés auprès des Nations unies. Les autorités libanaises appellent régulièrement à leur rapatriement, malgré les cas présentés par les ONG et les groupes de défense des droits, qui expliquent que de nombreux Syriens tentant de rentrer dans leur pays sont détenus ou enrôlés dans l'armée. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, plus de 4 000 civils et combattants ont été tués en Syrie en 2023.

Des dignitaires religieux et des responsables locaux de la région de la Békaa ont réussi à empêcher le démantèlement d'un camp de réfugiés syriens à Marj dans la nuit de mercredi à jeudi, après que trois suspects, qui s'étaient réfugiés dans le camp, ont été arrêtés pour le meurtre d'un homme à Azzouniyé (caza de Aley) mardi, indique notre correspondante dans la...

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