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Moyen-Orient - Conflit

L'Iran accuse Washington d'avoir approuvé la frappe sur son consulat à Damas

La porte-parole adjointe du Pentagone Sabrina Singh nie tout lien des États-Unis avec l'attaque.

Le ministre des Affaires étrangères iranien, Amir-Abdollahian, son homologue syrien Faisal Mekdad et l'ambassadeur iranien en Syrie, Hossein Akbari, lors d'une visite à la branche consulaire de l'ambassade iranienne à Damas, le 8 avril 2024 (Photo Louai Beshara / AFP)

Le ministre des Affaires étrangères iranien a accusé lundi les Etats-Unis d'avoir approuvé une frappe meurtrière attribuée à Israël qui a détruit le consulat d'Iran à Damas la semaine dernière, peu de temps après l'inauguration d'un nouveau consulat dans la capitale syrienne.

Le raid avait détruit le 1er avril le consulat iranien et tué 16 personnes dont sept membres du corps des gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, parmi lesquels deux hauts gradés. L'Iran a promis de riposter à l'attaque qui a exacerbé les tensions régionales, sur fond de guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. Téhéran et Damas ont imputé la frappe à Israël, qui n'a pas confirmé sa responsabilité.

Feu vert

"L'Amérique est responsable de cet incident et elle doit rendre des comptes", a déclaré lundi le ministre Hossein Amir-Abdollahian au cours d'une conférence de presse à Damas. "L'opposition des Etats-Unis et de deux pays européens à une résolution condamnant l'attaque contre l'ambassade iranienne est un signe du feu vert des Etats-Unis au régime sioniste" (Israël) pour mener cette attaque, a-t-il estimé.

Repère

Les options iraniennes de représailles après la frappe à Damas

Interrogée sur les propos du ministre iranien, la porte-parole adjointe du Pentagone, Sabrina Singh, a nié tout lien de Washington avec l'attaque. "Je peux réfuter catégoriquement cela et dire (...) que l'armée américaine n'a eu aucune implication dans cette frappe à Damas", a-t-elle déclaré aux journalistes.

Au lendemain de la frappe, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis, John Kirby, avait déjà rejeté comme "absurdes" des commentaires de M. Amir-Abdollahian selon lesquels les Etats-Unis devaient "assumer leurs responsabilités" dans l'attaque, "en tant que partisans du régime sioniste".

Le chef de la diplomatie iranienne est arrivé lundi à Damas en provenance du sultanat d'Oman, un pays qui joue un rôle de médiateur entre l'Iran et l'Occident.  Le journal al-Watan, proche des autorités syriennes, a indiqué que ses entretiens seraient "principalement axés" sur les répercussions de la frappe du 1er avril.

Le ministre iranien a inauguré un nouveau consulat d'Iran à Damas, a constaté un photographe de l'AFP. Le nouveau consulat, inauguré en présence de son homologue syrien, Fayçal Mekdad, est situé à quelques dizaines de mètres du bâtiment diplomatique détruit, dans le quartier de Mazzeh qui abrite des ambassades et les bureaux de l'ONU.

Le ministre iranien a eu en outre des entretiens avec le président syrien, Bachar al-Assad. Israël, qui affirme qu'il ne permettrait pas à l'Iran de s'implanter à sa frontière, a mené des centaines de frappes en Syrie voisine contre des positions du pouvoir syrien, des groupes pro-iraniens et des cibles militaires iraniennes depuis le début de la guerre dans ce pays en 2011. 

Le ministre des Affaires étrangères iranien a accusé lundi les Etats-Unis d'avoir approuvé une frappe meurtrière attribuée à Israël qui a détruit le consulat d'Iran à Damas la semaine dernière, peu de temps après l'inauguration d'un nouveau consulat dans la capitale syrienne.

Le raid avait détruit le 1er avril le consulat iranien...

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