Quand la philosophie se « libanise » à l’école

Il est merveilleux d’innover. Et il est réconfortant de savoir que la créativité est toujours vivante, à l’ère du progrès et de la modernité. Cette fois-ci, un changement a eu lieu à l’école Notre-Dame du mont Carmel, Fanar pour la matière de philosophie, adoptant un programme libanais.

Même avec des programmes séculaires, les écoles peuvent travailler sur de nouveaux sujets qui peuvent ajouter une saveur spéciale. C’est ainsi qu’une opportunité a été offerte aux élèves de tirer parti de leurs esprits créatifs et de leur capacité de production.

L’enseignant de philosophie Pierre Medawar a transformé la philosophie générale en philosophie libanaise. Il a réparti les projets entre plusieurs groupes pour que chacun puisse se lancer dans sa propre quête des connaissances. En une première étape, les élèves ont fait, après visionnage, un résumé du film ou de la pièce de théâtre. Puis ils ont identifié les problèmes et les thématiques soulevés par chaque œuvre. C’est à la troisième étape que les élèves ont fait une analyse des textes en l’accompagnant de citations philosophiques.

Cette démarche leur a permis de faire preuve de créativité intellectuelle et de travailler sur des œuvres purement libanaises, comme le film Capharnaüm de Nadine Labaki, avec des thèmes tels que la pauvreté, l’amour ; Safar Barlek de Henry Barakat, avec la liberté, la trahison. Quant aux pièces de théâtre, elles ont aussi été nombreuses et diversifiées : Mich Mekhtelfine de Georges Khabbaz ; Benet el-Jabal de Romeo Lahoud avec Salwa Katrib ; Sah el-Nawm des frères Rahbani avec Fairouz, et tant d’autres.

Cette initiative a été très appréciée par les élèves et a permis à l’école d’être pionnière dans son approche de la philosophie.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.