
Des Palestiniens inspectent les dégâts après un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 27 mars 2024. Bassam Masoud/Reuters
En dépit d'une résolution adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat entre Israël et le mouvement Hamas, les bombardements se poursuivaient jeudi à Gaza. Alaa, une jeune résidente de la ville de Gaza déplacée à Rafah, dans le sud de l'enclave, au début de la guerre, témoigne à L'Orient-Le Jour.
« La situation est extrêmement dangereuse, dit-elle, Je reste quasiment tout le temps dans la maison de ma tante, à Rafah, que nous partageons avec six autres familles. Je ne me sens pas du tout en sécurité ».
Les bombardements quotidiens se poursuivent à Rafah, tandis que les craintes s'intensifient concernant une éventuelle opération terrestre d'Israël dans les prochaines semaines. Les États-Unis, alliés d'Israël, ont mis en garde contre cette attaque annoncée par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
« Je sais que les forces israéliennes ne se soucient pas de viser une maison, une tente ou de simples passants, confie Alaa. Chaque minute, j’entends le bruit des bombardements. Je me déplace seulement d’un quartier à l’autre le temps de charger mon portable et je reviens ». Au moins 32.600 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre dernier, selon le ministère de la Santé de Gaza, cité par l'AFP.
Pour la jeune femme et sa famille, « manger est devenu hors de prix ». « On peut à peine se procurer tous les produits essentiels et on achète que ce qu’on peut se permettre, mais au moins on ne meurt pas de faim, ajoute-t-elle. Ma famille et moi serons bientôt à court d’argent ». C'est son frère qui subvient aux besoins de la famille, « en puisant dans ses maigres économies. Bien sûr, plus personne d’entre nous ne travaille. J'essaie comme je peux de trouver un emploi en freelance pour me procurer des liquidités ».
La Cour internationale de justice (CIJ), basée à la Haye aux Pays Bas, a ordonné jeudi à Israël d'assurer « une aide humanitaire de toute urgence » à Gaza, affirmant que « la famine s'installe » dans le territoire palestinien. « Israël doit, conformément aux obligations lui incombant au titre de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (...) veiller sans délai » à ce que soit assurée, « sans restriction et à grande échelle, la fourniture par toutes les parties intéressées des services de base et de l'aide humanitaire requis de toute urgence » à Gaza, a déclaré la CIJ.
C’est un génocide. Pourquoi est il si difficile de condamner Israël pour génocide. La reconnaissance de la Palestine aussi est aux abonnés absents Et qu’attendent l’Irlande, l’Espagne, Malte et la Slovénie pour reconnaître la Palestine afin que d’autres pays comme la Belgique et la France pourront suivre et permettent aux reste des pays européens de suivre. Et surtout les USA et le Canada, ces deux pays qui me tiennent à cœur.
04 h 36, le 30 mars 2024