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Moyen-Orient - Liban

Un agent de change syrien sanctionné par Washington pour ses liens présumés avec le Hezbollah

Les États-Unis annoncent aussi des mesures contre six entités et deux navires liés au parti chiite, mais aussi aux houthis et à la Force iranienne al-Qods.

Un agent de change syrien sanctionné par Washington pour ses liens présumés avec le Hezbollah

Le bâtiment du Trésor américain à Washington. Photo d'archives AFP

Les États-Unis ont infligé mardi des sanctions contre des personnes et entités liées au Hezbollah, aux houthis yéménites et à la Force al-Qods, une branche appartenant au Corps des gardiens de la révolution iranienne (CGRI). 

Dans un communiqué publié sur son site, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) indique que la série de sanctions concerne « six entités, un individu et deux pétroliers basés ou enregistrés au Liberia, en Inde, au Vietnam, au Liban et au Koweït ». Ces différentes cibles frappées de sanctions « ont facilité des expéditions de marchandises et des transactions financières pour la Force al-Qods, les houthis et le Hezbollah », explique le texte.


Transferts de cryptomonnaie

L'individu sanctionné est Toufik Mohammad Saïd al-Law, un « agent de change syrien basé au Liban » selon le document. Washington précise qu'il « a fourni au Hezbollah des portefeuilles numériques pour recevoir des fonds provenant des ventes de marchandises de la Force al-Qods, et pour effectuer des transferts de cryptomonnaie pour le compte de la société syrienne Qatirji », également sanctionnée.

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Cet homme aurait également effectué des transferts de cryptomonnaie pour des responsables du Hezbollah déjà sanctionnés, « notamment Mohammad Jaafar Kassir et Mohammad Kassem al-Bazzal ». Il est aussi accusé d'avoir « fourni des services financiers » à un certain Saïd al-Jamal, « facilitateur financier des houthis basé en Iran et soutenu par les Gardiens de la révolution », selon le Trésor américain. Le changeur « a utilisé deux sociétés basées au Koweït » pour transférer de l'argent destiné à l'achat de biens pour Saïd al-Jamal.


Sixième série de sanctions

Ces mesures constituent « la sixième série de sanctions ciblant le réseau de Saïd al-Jamal depuis décembre 2023 », ajoute le Bureau de contrôle des avoirs étrangers. Elles « représentent une nouvelle étape dans une campagne concertée visant à perturber les finances de la Force al-Qods et son soutien à des terroristes tels que les houthis », poursuit le texte. En janvier dernier, c'était trois entités et une personne physique basées en Turquie et au Liban qui avaient été frappées de sanctions « pour avoir apporté un soutien financier essentiel » à un réseau financier utilisé par la Force al-Qods et le Hezbollah.

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« Le Trésor américain reste déterminé à déployer ses outils contre ceux qui cherchent à financer les activités illicites des Gardiens de la révolution et de leurs groupes mandataires déstabilisateurs », a déclaré Brian E. Nelson, sous-secrétaire d'État au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier cité dans le document. « Les États-Unis continueront à prendre des mesures en vue de mettre fin à l'utilisation abusive des marchés internationaux de l'énergie pour faciliter les activités terroristes », a-t-il ajouté.

Deux navires, le « DAWN II battant pavillon panaméen » et « l'ABYSS battant pavillon des Palaos » sont visés pour avoir été utilisés dans le réseau lié aux houthis. Saïd al-Jamal « utilise un réseau de sociétés et de navires pour faciliter les expéditions de marchandises iraniennes grâce à de faux documents et à d'autres pratiques trompeuses », dénonce le texte.

En conséquence des sanctions prises, « tous les biens et intérêts des personnes désignées décrites ci-dessus se trouvant aux États-Unis ou sous le contrôle de personnes américaines sont bloqués et doivent être signalés à l'OFAC », explique le Trésor. En outre, toute entité détenue, directement ou indirectement, individuellement ou globalement, à 50 % ou plus par une ou plusieurs des personnes sanctionnées est également bloquée. 

Les États-Unis ont infligé mardi des sanctions contre des personnes et entités liées au Hezbollah, aux houthis yéménites et à la Force al-Qods, une branche appartenant au Corps des gardiens de la révolution iranienne (CGRI). Dans un communiqué publié sur son site, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) indique que la série de sanctions concerne « six entités,...

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