Trois personnes, dont deux adolescents de moins de 18 ans, ont été appréhendées vendredi et accusées d'espionnage au profit d'Israël et implication dans l'assassinat d'un cadre du Hamas, Hadi Moustapha, tué à Tyr début mars, a souligné un communiqué des factions palestiniennes du camp de Rachidiyé (Liban-Sud).
« Après le lâche assassinat du martyr d'al-Kassam (la branche armée du Hamas) Hadi Moustapha Abou Chadi perpétré par l'ennemi sioniste, une première enquête a montré l'implication de certains infiltrés dans notre camp. Ils ont été remis aux forces de sécurité libanaises compétentes », précise le communiqué.
Des sources de sécurité palestiniennes à l'intérieur du camp ont affirmé à L'Orient-Le Jour que deux garçons âgés de moins de 18 ans, qui vendaient des mouchoirs dans le camp de Rachidiyé où vivait Hadi Moustapha, ainsi que la personne qui leur avait demandé de traquer la victime dans le camp, ont tous été arrêtés pour espionnage présumé au profit d'Israël.
Début mars, un drone israélien avait pris pour cible la voiture de Hadi Moustapha Abou Chadi, au sud de la ville côtière libanaise de Tyr au Liban-Sud.
Le porte-parole en langue arabe de l'armée israélienne, Avichay Adraee, avait soutenu après l'assassinat que l'homme était un « cadre important qui dirigeait des cellules de sabotage et des opérations de terrain dans plusieurs pays ». Selon l'armée israélienne, Hadi Moustapha était un personnage-clé du « département de construction » du Hamas, dirigé par Samir Fandi, un proche collaborateur du numéro deux de la formation islamiste au Liban, Saleh el-Arouri, assassiné dans la banlieue-sud de Beyrouth le 2 janvier dernier.
Contacté par L'Orient-Le Jour, le Hamas n'a pas donné de détails sur le rôle de Hadi Moustapha au sein du mouvement.
Le Hamas fait partie des factions qui participent depuis le 8 octobre dernier à des attaques quasi-quotidiennes contre Israël à partir du Liban-Sud, dans le cadre d'un « front de soutien » à Gaza chapeauté par le Hezbollah.
Selon un décompte de L’Orient-Le Jour, 317 personnes ont été tuées depuis le début des affrontements au Liban, un chiffre qui inclut notamment au moins 244 combattants du Hezbollah et 49 civils.
commentaires (7)
Il y en a marre de méler notre pays , le Liban, aux affaires de cette merde de Hezbollah C’est pire que la peste et le cancer c’est gens là.
Sabbague Daniele
11 h 32, le 26 mars 2024